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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce jeudi, Virginie Phulpin met un coup de projecteur sur ces clubs et associations qui ont su se réinventer pendant la crise.

Le confinement s’étend à la France entière, la saison blanche est actée pour les compétitions de sport amateur. Pourtant, de nombreux clubs trouvent des parades pour continuer à proposer du sport. Pour Virginie Phulpin, cette crise sanitaire prouve la richesse et la force du tissu associatif sportif dans le pays.  

On pourrait se lamenter sur les conséquences dévastatrices de la crise sur le sport amateur, il y a de quoi faire. Mais ce jeudi matin, on préfère regarder le verre à moitié plein et adresser un coup de chapeau à tous ces clubs et associations qui réussissent à se réinventer dans cette période noire.

Oui, ils perdent des licenciés, oui, leurs finances sont au plus mal, et personne ne sait quand viendra le retour à la normale. Et pourtant, ils trouvent des solutions. Il y a un couvre-feu, on change les horaires. Les gymnases sont fermés, on se déplace à l’extérieur. On ne peut pas se réunir à plus de six, on fait des ateliers en petits groupes.

Le sport amateur s’adapte, et fait preuve d’une capacité de résilience assez impressionnante. L’AS Passy à Paris est un club de sports de combat. Il cumule les handicaps en période de pandémie, puisque ça se passe en salle et que ce sont des sports de contact. Des cours en extérieur ont été mis en place, de la remise en forme, des ateliers pour travailler une technique avec le respect de la distanciation. Et ces cours sont gratuits. Des exemples comme ça, il y en a partout, dans toute la France.

Parce que les associations ont conscience aussi du rôle qu’elles ont à jouer pour la santé du public et pour le lien social. Ça semble fondamental, et c’est pour ça qu’il faut souligner leurs efforts.  

Les clubs mettent en place une nouvelle pratique du sport 

Puisqu’il n’y a pas de compétitions, ça nous force à voir le sport loisir un peu différemment. On ne fait pas du sport uniquement pour un match, une course ou un combat. Mais aussi pour le plaisir du sport, pour se maintenir en forme et pour partager des moments avec d’autres sportifs. De confinement en confinement, nous avons tous également pris d’autres habitudes sportives.

A la maison, par exemple, quand on n’a pas le choix. Et là encore, les associations se réinventent. Comme Hérault Sport, dans le département de l’Hérault comme son nom l’indique, qui propose des séances de sport en direct sur sa page Facebook. Là encore, il y a des exemples à la pelle, partout.

Et tous ces efforts, de la gratuité au sport en ligne, c’est aussi une bonne façon de conquérir un public nouveau. Ils cherchent aussi de nouveaux modèles, où la licence annuelle ne serait plus forcément l’unique voie vers le sport, ils réfléchissent à plus de souplesse.

Quand tout ira mieux, il faudra qu’on se souvienne de ce que les clubs amateurs ont fait, des efforts auxquels ils ont consenti et des propositions qu’ils offrent. On a un tissu associatif sportif inventif et fort, en France. Et on peut en être fier.