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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce jeudi, Virginie Phulpin revient sur la victoire des joueurs lyonnaises en demi-finale de la Ligue des champions féminine face au PSG dans un match qu'elle a trouvé ennuyeux. Elles affronteront l'équipe de Wolfsburg ce dimanche pour décrocher leur cinquième titre européen d’affilée.

Les footballeuses lyonnaises sont encore en finale de la ligue des champions, pour décrocher leur cinquième titre européen d’affilée dimanche contre Wolfsburg. L’OL a battu le PSG, un à zéro ce mercredi soir. Mais pour Virginie Phulpin, c’était une soirée de souffrance.  

C’était alléchant comme match. Les deux meilleures équipes françaises face à face dans une demi-finale de Ligue des champions retransmise jusqu’aux États-Unis, vous connaissez l’amour des Américains pour le foot au féminin, il y avait de quoi saliver.

Et pourtant, on a vite déchanté. Le match s’est révélé ennuyeux, cadenassé, haché par les fautes, surtout des Parisiennes. Les femmes n’ont pas le monopole de l’ennui au football, on voit aussi beaucoup de rencontres soporifiques chez les hommes. Mais elles, elles sont en train de construire l’histoire du foot féminin, et pour que ça prenne, on a besoin de pouvoir s’enthousiasmer en dehors des coupes du monde. Pour ça, il faudrait que les entraîneurs des équipes féminines aient un peu plus d’ambition et moins de frilosité. Il faut qu’ils fassent jouer leurs footballeuses, enfin, elles ont toutes les qualités pour ! Alors allons-y, sans les enfermer dans une tactique de gagne-petit. Sinon on n’y arrivera pas.

Virginie Phulpin comptait beaucoup aussi sur une rivalité grandissante entre ces deux équipes, avec des Parisiennes qui pourraient contester l’hégémonie lyonnaise. Mais en essayant juste de casser le jeu, le PSG perd à tous les coups contre l’OL qui a de la marge.

Les meilleures, ce sont les Lyonnaises, le palmarès ne ment pas. C’est dommage de ne pas au moins essayer, parce qu’une vraie rivalité ferait progresser tout le monde. Mais pour ça il faut oser, et c’est plus compliqué que de se plaindre de l’arbitrage.  

Virginie Phulpin a été choquée par l’attitude de l’entraîneur du PSG envers une de ses joueuses. 

Quand Olivier Echouafni a fait sortir Sandy Baltimore du terrain, elle n’avait joué que quelques minutes, mais il fallait réorganiser l’équipe après un carton rouge. C’est elle qui en a fait les frais, et elle était en larmes. Son entraîneur a donc voulu la consoler. Et il a eu un geste pour le moins inapproprié en lui passant la main sur la poitrine. On ne peut pas voir ça sur un terrain de sport. On entend déjà les défenseurs du coach : "Il ne pensait pas à mal, c’était au milieu d’une demi-finale de la ligue des champions, il y avait de la tension". Peut-être oui, on n’est pas en train dire qu’il pensait forcément à mal. Mais l’image est choquante.

Il y a des petites filles qui regardent ces matches au sommet avec des rêves plein la tête. Virginie Phulpin n’a pas envie qu’elles pensent que ce genre de geste est normal sur un terrain de sport. Elle ne veut pas jeter l’opprobre sur Olivier Echouafni, mais elle pense que ça mérite au minimum une petite explication de sa part.