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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, Virginie Phulpin revient sur la crise qui secoue le club de l'Olympique de Marseille. À l'annonce de sa démission, l'entraineur André Villas-Boas a été immédiatement mis à pied. Selon elle, Jacques-Henri Eyraud va trop loin, le président de l'OM doit partir.

Le psychodrame continue à l’Olympique de Marseille. L’entraîneur présente sa démission, et ensuite le club décide de le mettre à pied. Le tout à quelques jours d’OM-PSG. Pour Virginie Phulpin, ça n’est plus possible, le président Jacques-Henri Eyraud doit partir.  

Il ne faut pas rester là monsieur. Regardez autour de vous, vous êtes en train de tout détruire. Vous avez réussi à transformer l’OM en champ de ruines, en oscillant entre la tragédie et la comédie burlesque. Ça devient gênant. Tous les jours, toutes les heures, il y a un séisme qui fait vaciller le club sur ses bases.

Ce mardi, ça a commencé avec l’entraîneur, André Villas-Boas, qui dit en conférence de presse qu’il a présenté sa démission. Il n’est pas d’accord avec la politique sportive, notamment parce qu’on lui impose des joueurs dont il ne veut pas. "Je ne veux rien de l’OM. Je ne veux pas d’argent, je veux juste partir". En gros "sortez-moi de là, je n’en peux plus". Et on le comprend.

À un moment il faut arrêter de se moquer du monde. S’il ne peut pas faire son travail correctement, si la direction ne respecte pas ses prérogatives d’entraîneur, autant s’en aller. C’est beaucoup plus digne que de rester juste pour toucher son gros chèque à la fin du mois.

Ça semblait déjà agité comme après-midi, mais attention, on a encore pris un grand coup de mistral quand l’OM a sorti un communiqué pour expliquer que le club mettait André Villas-Boas à pied à titre conservatoire. Il y a bien une question de rupture de contrat un peu plus compliquée qu’une simple démission. Mais en termes de communication, c’est désastreux. Comment être les premiers à vouloir licencier un entraîneur démissionnaire ? On a l’impression que plus personne ne tient la barre dans ce bateau.  

Pour Virginie Phulpin, le club ne peut pas remonter la pente avec le président Jacques-Henri Eyraud. 

Il réussit quand même un grand chelem à l’OM. L’équipe est aux abois sur le terrain, les tensions entre joueurs sont palpables, les relations avec les supporters, on n’en parle même pas. On a eu ce week-end une bonne idée de ce que ça donnait, avec les salariés du club ça ne va pas non plus, et maintenant l’entraîneur qui claque la porte. Ou non, on lui claque la porte au nez, on ne sait plus. Et on passe sur l’état des finances. Vous ne croyez pas qu’il est plus que temps de passer la main ?

Pour quelqu’un qui aime autant croire qu’un club de foot se gère comme une entreprise en employant plein de mots anglais pour avoir l’air de maîtriser la situation, il se rend compte que le bilan est dans le rouge, non ? Jacques-Henri Eyraud n’est pas, n’est plus, l’homme de la situation à l’OM. Il n’est plus "the right man at the right place".