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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin s'intéresse aux finales des Coupes d'Europe de rugby à Twickenham qui se feront avec du public. Selon elle, le monde d'après offre de belles promesses.

Le stade rochelais va disputer la première finale de Coupe d’Europe de rugby de son histoire. La Rochelle a battu le Leinster 32 à 23 hier. Pour Virginie Phulpin, c’est une victoire en forme de promesse.  

La promesse du retour des beaux jours. En un après-midi, on a replongé avec délice dans ces moments hors du temps où une ville, une région, ne fait plus qu’une avec son équipe. Des drapeaux jaune et noir accrochés aux balcons de la Rochelle à la liesse d’après-match quand les joueurs sont allés partager leur succès avec leurs supporters derrière les barrières. Les masques sur les visages n’empêchaient pas les sourires d’éclater.

C’est dans ces moments de communion qu’on se rend le plus compte que cet échange si précieux entre acteurs et suiveurs nous a tant manqué dans cette saison sportive. L’émotion d’une victoire partagée, ça vaut tous les trophées.

Non, cette année de huis-clos n’a pas eu raison de la passion. Elle est toujours là, palpable, prête à éclore à nouveau. Comme la promesse de retrouver des temps meilleurs. Il faut dire que malgré les tribunes vides, le stade rocherais a senti cette foule le porter pendant sa demi-finale contre le Leinster. Et l’équipe en avait bien besoin. Elle, néophyte à ce niveau, face à l’ogre irlandais et ses quatre titres européens au compteur. Elle, mangée dans une première partie de match acquise aux adversaires expérimentés. Elle qui a su se révolter, changer le cours de la partie, et se découvrir des ressources physiques inconnues jusque-là. La promesse d’un conte de fée qui finit bien.  

L’histoire n’est pas finie, il reste une finale contre un autre club français, le stade toulousain.  

Une nouvelle finale franco-française, la première depuis 2015, ça flatte nos égos tricolores. Et comme on a mauvais esprit, c’est aussi la promesse d’un joli pied de nez. Puisque cette finale aura lieu le 22 mai à Twickenham. Le temple du rugby anglais transformé en théâtre des exploits pour les clubs français, avouez que ça ajoute encore un peu de sel à cette finale déjà relevée.

Il y a des rivalités sportives que tous les huis-clos du monde ne parviendront jamais à éteindre. Et tant mieux. Le 22 mai, deux clubs français vont essayer d’entrer dans l’histoire. Le stade toulousain pour être le seul club avec cinq couronnes européennes, le stade rochelais pour décrocher sa première. Une histoire sportive comme on les aime.

 

Et en plus avec du public, celui sans lequel rien n’est possible. 10 000 personnes devraient être présentes en tribunes à Twickenham. Vous voyez que c’est la promesse du retour des beaux jours.