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Le discours du premier ministre jeudi est un mot jalonné, avec beaucoup de prudence. La prudence, un des mots les plus récurrents de son allocution. Surtout par souci de pédagogie vis à vis des Français, mais il existe une autre raison... 

Édouard Philippe redoute plus que tout de devoir un jour rendre des comptes devant la justice, et de se retrouver dans un tribunal, accusé de n'avoir pas protégé la vie des Français face au coronavirus. Il a en tête l’affaire du sang contaminé dans les années 90, un scandale sanitaire qui avait poursuivi Laurent Fabius dans les années 90, un de ses prédécesseurs à Matignon. On sait que dans les semaines ou les mois qui viennent, le premier ministre sera auditionné par une commission d’enquête. Ça, il n’en a pas peur, c’est de l’explication démocratique. Non, ce qu’il craint, ce sont les plaintes au pénal contre le gouvernement. Des plaintes de collectifs de familles de malades ou qui ont perdu un proche et qui sont en train de constituer des dossiers. Des raisons qui expliquent la très grande prudence d'Édouard Philippe qui veut sécuriser au maximum le déconfinement. Il parle même de reconfinement au cas où l’épidémie repartirait en flèche. C’est son assurance , la preuve de sa bonne foi.