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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Emmanuel Macron prépare une initiative sur l’Europe pour lancer la campagne électorale. L’approche des élections suscite des ambitions politiques nouvelles, c’est le cas de la ministre des Questions européennes, Nathalie Loiseau.

Elle fait partie des inconnus du gouvernement pour les Français, mais Nathalie Loiseau a décidé de sortir de l’anonymat.
Ancienne dirigeante de l’ENA, elle a cultivé le profil parfait de la techno sauf que le virus de la politique est passé par là.
Emmanuel Macron, qui l’a remarquée, l’encourage dans ce sens d’où ses prises de position récentes sur la menace du populisme en Europe.
Parmi les architectes de la campagne, Nathalie Loiseau. Certains la poussent comme tête de liste, un pied dans le nouveau monde et l’autre dans l’ancien. Une femme ancienne ministre à Bruxelles, l’affiche pourrait être intéressante.
Tout en disant ne pas être candidate à ce stade, Nathalie Loiseau se déploie sur le terrain national.
Ce jeudi, elle était à Verdun et dans le Grand Est sur le sujet des travailleurs transfrontaliers, plus de 100.000 aujourd’hui presque le triple dans 15 ans avec des enjeux concrets pour la vie des européens dans cette région (notamment sur la santé ou les emplois).
C’était à l’initiative de la députée de la Meuse, Émilie Cariou, en pointe sur ces dossiers et les questions de fiscalité.
Loiseau n’a pas oublié de rencontrer des marcheurs. On le voit, pour la ministre des Affaires européennes, la campagne a commencé.

Les candidats se préparent mais Emmanuel Macron a déjà en tête le tempo de la campagne. Quand va-t-elle démarrer ?

Le plus tard possible. La formule utilisée est "campagne éclair". Ce sera après les premières restitutions du grand débat. Le coup d’envoi sera une initiative présidentielle, qui ne prendra pas la forme d’un discours.
L’objectif est d’arriver devant le Rassemblement national avec une liste de rassemblement le plus large possible.
Elle aura d’ailleurs son propre nom, c’est en cours d’arbitrage.
Surtout, on anticipe déjà sur l’après-élection et sur la nouvelle carte politique en Europe.
C’est pourquoi, pour la ministre Nathalie Loiseau, l’appel de la politique peut passer par Bruxelles.