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Emmanuel Macron a demandé aux présidents des assemblées de réfléchir sur une nouvelle répartition des pouvoirs et de faire des propositions pour un nouveau projet politique. Alors que plusieurs élus et intellectuels s’inquiètent du mauvais fonctionnement démocratique depuis le début du confinement...

Il faut dire qu'aujourd’hui que ce soit au Sénat ou à l’Assemblée, il n’y a plus aucun contre-pouvoir. Il y a une décision du Conseil constitutionnel qui est passée totalement inaperçue. Elle est datée du 28 mai et empêche le Parlement d’intervenir dans les ordonnances passées par l exécutif dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

Autrement dit le Parlement ne joue plus aucun rôle, d’autant qu’il ne retrouvera pas son rôle normal avant le mois d’octobre. Des juristes des élus et plusieurs intellectuels tirent depuis la sonnette d’alarme : "Il faut d'urgence déconfiner l’Assemblée nationale".

D'autres mettent en avant le seul sentiment civique qui a soudé le pays : la peur qui fait accepter un recul de nos libertés et critiquent un pouvoir qui selon eux a installé ce sentiment pour faire respecter le confinement. (Sans parler du mouvement planétaire contre les violences policières qui s’installe , la donne change pour Emmanuel Macron en cette sortie de confinement 

Il y a urgence démocratique. Loin des incantations présidentielles sur l'ébranlement collectif de l’épidémie, il y a donc urgence de rétablir une pratique du monde d’avant, indispensable au bon fonctionnement de notre démocratie : le contrôle du gouvernement par le parlement.