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Mesure phare du confinement pour aider les entreprises à l'arrêt, le chômage partiel va évoluer d'ici quelques jours. Le gouvernement va laisser 15% de la charge du dispositif aux entreprises, qui ont parfois profité plus que de raison du système, le détournant de son objectif principal. 

Le gouvernement a annoncé que les entreprises allaient payer 15% du chômage partiel à partir du début du mois de juin. La rémunération des salariés restera inchangée. Cette décision veut préparer les entreprises à reprendre leur responsabilité et aussi pour freiner quelques abus. 

Ce que l’on appelle aussi l’effet d’aubaine, pour parler des entreprises qui ont demandé à leurs salariés de se mettre en télétravail tout en bénéficiant du dispositif du chômage partiel. Ce qui est clairement une arnaque. Durant le confinement, les inspections du travail ont reçu des plaintes de salariés pour dénoncer cette situation dans les entreprises. Les contrôles ont commencé pour vérifier ces situations qui, lorsque elles s’avèrent, constituent un délit.

Mais cette décision, c’est aussi un peu la face B du deconfinement. Les entreprises vont devoir reprendre une activité normale. C’est à dire payer un peu plus. Et c’est à elles et non à l’Etat de payer les salaires et le chômage partiel. Il faut dire que le poids est très lourd pour le pays. Le coût global de ce dispositif est évalué à 24 milliards d’euros. 

Cette décision intervient justement le jour où Emmanuel Macron se rend au chevet de la filière automobile. Le message politique est clair. Alors qu’un plan de relance de l’économie très important est en préparation pour la rentrée, le gouvernement rappelle aux entreprises que si l’argent de la relance reste public, il ne sera plus magique.