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Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.

Les Rias de Quimperlé

Vanessa Zhâ a enfilé votre costume de Bigoud’, en bonne bretonne, on file dans le Finistère Sud.

Vanessa Zhâ nous emmène du coté de Quimperlé, entre Lorient et Quimper sur la ligne TGV. Et ça mérite vraiment plus que de deux minutes d’arrêt, surtout pour ses Rias. C’est lié à un phénomène géologique, lorsque la mer remonte dans les rivières.

Dans le Nord Finistère on les appelle les abers. Dans le sud, : aven ou ria. Et là y en a six : les rias de l’Aven, du Belon, de Brigneau de Merrien, Doelan et de la Laita.

On est entre eau douce et eau salée.

Et dans ce coin-là, la forêt descend jusque dans la mer. Le climat y est doux, c’est très abrité. Ce que Vanessa Zhâ aime également c’est l’ambiance très pittoresque dans les petits ports qu’elles abritent et ses paysages qui ont été des sources d’inspiration forte, surtout le long de l’Aven. On écoute : Anthony Isabel Directeur de l’office du tourisme de Quimperlé les Rias

Qui a peint, entre autres, son fameux Christ Jaune à la chapelle de Tremalo. Sachez que cette année on fête les 120 ans de la disparition de Gauguin et à cette occasion une promenade commentée pour partir sur ses pas au Pouldu a été montée. Le départ se fait de la maison bien entendu du Musée Gauguin à Pont aven.

Comment on peut descendre l’Aven ?

Le plus simple c’est de marcher le long du GR 34. On peut le faire aussi à vélo, il y a 65 kilomètres entre Pont aven et le Pouldu avec des beaux sentiers qui surplombent la mer.

Une autre idée de balade dans une autre Ria ?

La Laita. C’est la plus grande ria, elle forme une frontière naturelle entre le Finistère et le Morbihan.  

Une adresse ?

Sur le Pouldu, la bonne petite adresse près de la plage, sympa et éco responsable : le Naeco.

 

 

La culture des abricots

Marion Sauveur nous parle tout au long de l’été de nos légumes et fruits de saison. Un produit différent chaque semaine. Qu'est-ce qu’on cuisine cette semaine ? 

Un petit fruit à noyau, au couleur du soleil, c'est l'abricot. 

L'abricotier est originaire de Chine, on en trouvait il y a 5.000 ans, à l’état sauvage.  

En Europe, c'est autour de l’Iran et de l’Arménie que commencent à pousser les premiers abricots, au Ier siècle avant notre ère. Il faut attendre la Renaissance pour qu'ils gagnent la France et le XVIIIe siècle, pour qu'on le cultive pour ses fruits. Jusque-là, on accusait l'abricot de donner de la fièvre. La culture de cet “œuf du soleil”, comme l’appelait les Perses, se développe à la fin du XIXe siècle avec l'arrivée de l'irrigation. 

Tous les lundis, vous demandez à un producteur de nous parler d’une spécificité du produit de la semaine. 

Aujourd’hui, c’est Mélusine Valla Roch, à la tête du Clos Fougère à Châteauneuf sur Isère dans la Drôme. C'est une exploitation familiale depuis 1882 et spécialisée dans les fruits à noyaux. Elle possède 10 hectares d'abricotiers, sur lesquels poussent une quarantaine de variétés. En ce moment, elle récolte les bergarouge, au goût très délicat et à la belle coloration rouge ; mais aussi les bergerons, une variété ancestrale de la vallée du Rhône, à la petite pointe d’acidité.  Mélusine Valla Roch nous explique la difficulté de la culture de l'abricot.

« C’est un fruit quand même assez délicat à cultiver… qui a une fleur particulièrement fragile. Nous avons des floraisons qui débutent fin février, début mars. A ces périodes-là, il ne faut plus du tout qu’il gèle. La deuxième chose assez importante, c’est que le temps ne soit pas trop humide.  Et là pour le coup, on ne peut que croiser les doigts pour que le climat nous aide”. 

Les abricots sont récoltés à la main et sont ensuite vendus à la ferme, sur les marchés de Valence ou encore sous le label Gustatif et solidaire, qui met en valeur le travail des producteurs et les rémunère à juste prix.

Toute l'année, elle organise des visites de l'exploitation et propose aussi des ateliers pour les enfants.

Chaque lundi, le producteur donne une recette avec le produit de la semaine. Comment Mélusine Valla Roch cuisine l'abricot ? 

Elle l’aime à la plancha. Elle réalise des brochettes d'oreillons d'abricots et de magrets de canard. Elle saupoudre les abricots d'herbe de Provence et cuit ces brochettes à la plancha. La sucrosité de l'abricot va s'accorder à merveille avec la gourmandise du magret de canard. 

Et si vous préférez mettre les pieds sous la table, on reste dans la région, à la Maison Chenet à Pujaut, dans le Gard. Serge et Maxime Chenet, père et fils, travaillent à quatre mains en cuisine à la table de cette maison familiale : Entre vignes et garrigues. Des assiettes naturellement tournées vers les produits de la région. Un beau programme. Et forcément l’abricot y est bien reçu. 

“On le rôtit… on met juste dans une poêle très chaude un peu de beurre. Quand la noisette de beurre commence à crépiter, on met les abricots : on va colorer la face coupée avec un peu de romarin. On les retourne, on ajoute un petit sirop de sucre... et on va arroser délicatement tous ces abricots. On fait juste confire tout ça 1 ou 2 minutes pour que tout le parfum du romarin se mette dans la sauce et sur l’abricot”. 

Avec ces abricots confits : une glace au lait d’amande, de la marmelade d’abricots pochés et une mousse vanillée. De l’acidité avec l’abricot, de la douceur du lait d’amande : de la pure gourmandise ce dessert.   

31.07 - Abricot Mélusine

 

Recette des abricots rôtis au romarin, glace amande de Provence et sa bugne vanillée de Maxime et Serge Chenet

Abricots rôtis :

4 abricots

2 noix de beurre

250 gr de sirop idem que pour les abricots pochés

2 brins de romarin

Couper les abricots afin d’obtenir deux oreillons.

Dans une poêle, faire mousser le beurre puis mettre les abricots, colorer la face interne en premier, puis les retourner et les faire cuire juste à point. Enlever les abricots, déglacer avec le sirop et faire réduire jusqu’à réduction souhaitée, remettre une noix de beurre pour lier la sauce. Remettre les abricots dans la poêle avec la sauce pour les enrober puis dresser aussitôt.

 

Glace amande :

125 gr de pâte d’amande 70%

540 gr de lait

35 gr gr de sucre

2.5 gr de stabilisateur

25 gr de miel

50 gr de crème

25 gr de sirop d’amande

Porter tous les éléments à ébullition, puis rajouter la pâte d’amande et le sirop d’amande, mixer et mettre en sorbetière.

 

Bugne Vanillée :

300 gr de farine

120 gr de beurre

30 gr de sucre

20 gr de levure de boulanger

3 œufs

Sabler la farine et le beurre, le sucre et la levure, puis rajouter les autres éléments, pétrir, en faire un pâton, le filmer et le garder 2 heures au réfrigérateur, étaler sur 0.5à 1 cm d’épaisseur, tailler en losange puis couper le milieu. Repasser un angle par le trou du milieu puis étirer légèrement. Cuire à 18°C en friteuse.

31.07 - Maxime Chenet