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Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre Le Mer

C’est déjà la 28e, d’où son nom : Cop28. La 28e conférence mondiale sur le climat s’ouvre aujourd’hui aux Emirats arabes unis, dans la ville de Dubaï.

Un sommet sur le climat à Dubaï, sérieusement ? C’est Aujourd’hui en France qui met la question sur la table ce matin. C’est vrai que lorsqu’on parle de lutte contre le réchauffement climatique, on ne pense pas tout de suite à Dubaï.

Dubaï, la mégalopole du luxe débridé et des forêts de gratte-ciel. À Dubaï, le pétrole coule à flots et on le fait brûler sans compter. Il y a des embouteillages monstres, avec des SUV qui consomment 20 litres/100. Vous pouvez skier en anorak sous 50 degrés à l’ombre dehors, mais il y a une piste de ski en plein désert, sous une immense cloche réfrigérée à -4.

Autant dire que la Cop28, à part miser sur le contre-symbole, n’a pas choisi la ville la plus réputée pour ses considérations écologiques.

Il y a deux cartes postales à Dubaï. D'abord le gratte-ciel le plus haut du monde, 828 mètres. Et puis ces îles artificielles qu’on a fait sortir de la mer à coups de millions de mètres cubes de sable.

Les îles en forme de palmier, quand elles sont vues du ciel ?

Exactement, vous en avez aussi qui vues du ciel représentent tous les continents de la planète en miniature.

Dernier projet en date : construire une nouvelle île et un port de plaisance mais cette fois à 20 km dans les terres, encore une fois en plein désert. Une espèce de Manhattan des sables avec un canal creusé tout autour.

Tout n’est pas noir.

Dubaï affiche l’ambition de devenir la ville la moins émettrice de CO2 du monde en 2050. Vu d’où elle démarre, la marge de progression est colossale.

En tout cas c’est dans ce décor qu’on voit arriver les négociateurs qui vont tenter de freiner le changement du climat. L’histoire ne dit pas s’ils iront goûter à la piste de ski réfrigérée entre deux tables rondes sur l’élévation de la température.

Pressing Ombline Roche

La minute à la fois mode et philo du Pressing !

C’est le Figaro qui se demande s’il existe un lien entre la tendance des robes transparentes, portées par des mannequins, par des starlettes, et le manque de pudeur ? Faut-il voir dans le voile léger, comme unique vêtement, une volonté de provoquer, de se montrer ?

Vous le savez, en matière de mode tout commence sur un podium ! Un podium à Milan en Italie en l’occurrence, l’an dernier. Lors d’un défilé, raconte le Figaro, personne ne remarque l’un des mannequins défiler avec seulement un pull marine et un slip noir sur un collant voile. Personne ?! non il a suffi que la star des réseaux sociaux, Kendall Jenner du clan Kardashian, se rende chez son fleuriste en culotte pour que l’évènement anecdotique devienne viral !

L’article compare ce buzz au phénomène « no bra » « sans soutien-gorge » ! à la manière des corsets brûlés sur la place publique à une autre époque, les jeunes femmes de moins de 25 ans ont jeté leur soutien-gorge après le Covid pour plus de confort et de liberté, sur l’autel du « body positivisme », écrit Le figaro.

Mais ce phénomène « sans pantalon » n’est pas vraiment nouveau ?

En matière de mode, c’est cyclique !

Le journal rappelle donc, photo à l’appui, que Brigitte Bardot ne s’est pas gênée pour se balader avec un ensemble-culotte noir dans les rues de Saint Tropez en 1958 ! On a vu Jane Birkin dans une robe transparente pour la promotion du film "Slogan" en 1969 et aussi la chanteuse Cher à la cérémonie des Oscars en 1993 dans une robe voile avec des perles. On n’est bien d’accord ! Ça ne va pas à tout le monde!

Et la philo dans tout ça ?

Si cette transgression vestimentaire traduit une volonté d’émancipation de la femme, le manque de pudeur serait une question de regard ! L’impudeur vient de l’autre qui lance un regard libidineux, un œil vicieux.

Où est donc passée la pudeur ? question posée par Le Figaro aujourd’hui