Alerte rouge aux allergies, «être sous l'eau» la nouvelle norme au travail et les femmes conduisent moins que les hommes dans le couple

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Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre Le Mer

Les vacances de printemps c’est ce soir pour la zone C, qui va se dévouer pour conduire sur l’autoroute ?

Le journal 20 Minutes écrit : "ma femme ne prend pas le volant, car je ne lui donne pas".

C’est un lecteur qui témoigne, et c’est apparemment ce qu’on entend encore souvent dans la bouche de monsieur. L’université Gustave Eiffel s’est penchée sur le sujet, il n’y a qu’un petit tiers des trajets pour lesquels c’est madame qui conduit.

Pourquoi les femmes conduisent rarement ?

Une chercheuse de l’université Gustave Eiffel nous explique que les raisons sont à aller chercher du côté des stéréotypes de genre. On met très tôt dans la tête des femmes que conduire, ce n’est pas un truc pour elles, ça finit par leur faire perdre confiance au volant.

Témoignage de Célia, 38 ans. Elle se laisse conduire par son compagnon, par peur de son jugement. Elle dit “quand je conduis, je sens qu’il n’est pas à l’aise”.

Une étude récente montre que sur 100 titulaires du permis qui abandonnent la conduite, les deux tiers quasiment sont des femmes.

Si on regarde les chiffres de la mortalité routière, les hommes sont surreprésentés. On peut se dire que c’est parce qu’ils prennent plus souvent le volant. On peut se dire aussi qu’ils prennent plus de risques. Commentaire de notre chercheuse de Gustave-Eiffel “La prudence d’une femme qui ne conduit pas régulièrement est vue comme un signe d’incompétence”.

Pressing Ombline Roche

Vous aussi vous êtes constamment débordés ? Quand vos proches vous demandent « comment ça va le travail ? » vous répondez inexorablement être surbooké ! Vous courrez derrière le temps… les réunions, le flot incessant d’e-mails, les dossiers, les rendez-vous !

Madame Figaro se demande cette semaine si « être sous l’eau » est la nouvelle norme. Si on formule autrement… si vous n’êtes pas charrette tous les jours ouvrés, travaillez-vous assez ? Et qui oserait dire aujourd’hui ne pas être débordé ?? « Tiens… J’ai pas grand choses à faire ce lundi, je vais me balader, faire une partie de démineurs sur mon PC ».

Une salariée témoigne : « ne pas dire qu’on croule sous le travail reviendrait à laisser croire qu’on en fait pas assez »… Alors dans l’open space, ça s’agace, ça soupire, ça marche vite… « signe extérieur de surcharge » écrit Madame Figaro.

C’est le mal du siècle ou ça a toujours été comme ça dans le monde du travail ?

Depuis les années 80 au moins explique le magazine. Période clé où on a constaté une « intensification » des tâches. On commence alors à parler de réactivité et surtout de productivité… au nom de la performance économique ! Et la petite musique qu’on entend : on s’accomplit uniquement ou presque par le travail « il en va de notre statut social » précise l’article. Et avec le risque de sacrifier une partie de sa vie

Sauf qu’une nouvelle génération de travailleurs ne l’entend pas de cette oreille ?

Des jeunes gens qui attendent de leur travail autre chose qu’un salaire. Le job est un projet de vie parmi d’autres. À l’avenir le boulot devrait davantage rimer avec déconnexion. C’est dans Madame Figaro cette semaine.