Le polar de Poirette : "Treize jours", d’Arni Thorarinsson

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Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.

 Une lycéenne massacrée, une banquière en fuite et un journal à reprendre. Au centre de ce triangle improbable : Einar, un journaliste de Reykjavik, amant de la banquière véreuse, appelé à diriger son canard et dont la fille lui rappelle fortement la malheureuse adolescente assassinée.

Il a 13 jours, pas un de plus, pour débusquer le tueur et décider de la suite de son existence : en Islande, à la tête d’un journal en difficulté ou bien sous les tropiques, avec la femme qui le fait rêver. Tout cela peut sembler artificiel et assez improbable. Il n’en est rien. Pour une seule et simple raison : Arni Thorarinsson est tout sauf un mauvais écrivain. Il sait comment faire avancer une histoire – dans le cas présent mi sociale mi policière, avec ce qu’il faut de suspense et de surprises.

Il sait aussi comment la noyer à merveille dans l’Islande d’aujourd’hui : un pays pas si idyllique que ça, qui ne s’est jamais vraiment remis du krach financier de 2008 et où les drogues en tous genres font de sacrés ravages. Il sait enfin comment finir un roman sur un étonnant coup de théâtre. Ne riez pas : ce n’est pas si courant. Pour toutes ces bonnes raisons, Treize jours, d’Arni Thorarinsson, est un polar tout à fait recommandable. Suffisamment pour que j’aie envie de lire les six autres du même auteur parus en français depuis 12 ans et que j’ai ratés, je l’avoue humblement.

Treize jours, d’Arni Thorarinsson, est paru aux éditions Métailié. Je vous souhaite une excellente année de lecture et si je peux un tant soit peu guider vos choix, eh bien tant mieux !