Le polar de Poirette : "L’apocalypse est notre chance" d'Ava Fortel

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Chaque samedi, Bernard Poirette met la lumière sur un titre de polar qui l'a fasciné.

Le couple Laura Vanetti/Luc Pailleron, c’est une affaire qui roule… La brillantissime doctorante en sociologie et son célèbre directeur de thèse ne couchent pas ensemble mais réalisent quand même l’accord intellectuel parfait. Mais Pailleron se suicide, dans son bureau de la faculté, d’une balle dans la tête. Pas trois lignes d’explication. C’est invraisemblable. Comme tous les suicides, direz-vous… Certes.

Mais Mademoiselle Vanetti est du genre à chercher à comprendre le pourquoi du comment. Et ce qu’elle découvre dans les notes manuscrites et informatiques de son défunt maître est proprement sidérant. Luc Pailleron dirigeait un groupe d’intellectuels de haute volée, très ancrés à gauche et apparemment décidés à passer à l’action révolutionnaire violente. Ça n’a pas échappé aux grandes oreilles des services de sécurité intérieure. Et ça a peut-être été jugé suffisamment sérieux pour couper la tête de la conspiration.

Laura Vanetti en est là de ses réflexions quand Nell Frégot saute par la fenêtre de son bureau à l’université. Elle figurait en bonne place sur les listings de Pailleron. C’est un deuxième suicide, affirme la police. Certainement pas, estime Laura Vanetti : c’est un deuxième assassinat.

Et pour nous, c’est un grand bonheur de lecture, intelligente et rythmée, avec ce qu’il faut d’humour et d’amour pour faire glisser sans peine les 310 pages de L’apocalypse est notre chance, signé Ava Fortel. Un pseudo qui cache une écriture à quatre mains féminines.

L’apocalypse est notre chance est paru aux éditions Rivages, dans la collection Noir.