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La chasse au Nicolas Hulot, Renzi de plus en plus germanophobe : les Experts d'Europe 1 vous informent

Les experts d'Europe 1

3 février 2016

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Axel de Tarlé, Anne Le Gall, Alex Taylor et Antonin André font le point sur l'actualité du jour.


Alex Taylor, expert international

Depuis hier l’Espagne vire tout d’un coup à gauche.
 
C’est un peu comme un tango argentin, les partenaires avancent de façon décidée dans un sens puis hop ! c’est reparti dans l’autre. Nous sommes à 44 jours maintenant des élections. On pensait que la droite allait former un gouvernement, mais nada ! Tout d’un coup hier le Roi Felipe a chargé de cette tâche le leader du PS, Pedro Sánchez Pérez- Castejón.
 
Va-t-il y arriver ?
 
Depuis le 20 décembre les ventes de calculatrices explosent sur place. L’équation politique est quasiment impossible. La droite a plus de sièges, 123, alors que le PS en possède 90, mais tous les deux sont loin de la majorité (176). Le PS a besoin de la gauche radicale Podemos plus le centre Ciudadanos mais les deux ne se supportent pas et refusent de faire un ménage à trois. Donc peut-être Podemos plus des indépendantistes catalans et /ou basques, mais cela effraie beaucoup de socialistes pro unité nationale.
Sinon seule autre solution, la "gran coalicion" PS avec le Parti Populaire, mais Sanchez et Rajoy, l’ancien Premier Ministre ne se supportent pas et en plus, côté coulisses, ni l’un ni l’autre ne sont vraiment appréciés par leur propres partis, dont beaucoup veulent qu’ils éjectent tous les deux.
Pas étonnant donc qu’un journal espagnol titre ce matin que Sanchez va tenter de former un gouvernement "a la desesperada".
Hier à 20h30 au Palais de la Zarzuela Sanchez a pris un air très solennel, assumant sa tâche avec sérieux, citant même Cervantes. A chaque forme de mal, bonne âme répare. "a cualquier mal, buen ánimo repara"

 

Antonin André, expert politique

Le casse-tête du remaniement pour le président.
Il y en aura un, nous vous l'avons annoncé sur Europe 1 avec le départ de Laurent Fabius au Conseil constitutionnel. L’enjeu pour le Président de la République c’est de donner un souffle nouveau à son gouvernement surtout après le départ de Christiane Taubira.
 
"Je suis né le 30 avril 1955 à Lille, j’ai été plagiste, moniteur de voile, photo reporter et j’ai même couru le Paris-Dakar avant de devenir animateur télé dans Les visiteurs du mercredi, Les pieds au mur puis Ushuaïa" je suis, je suis : Nicolas Hulot.
C’est le gros poisson que tente de ferrer François Hollande. Le président croit au renouvellement par les personnalités pas par les politiques ou les partis.
Selon un sondage IFOP JDD de ce week-end, qui souhaitez-vous voir jouer un rôle dans l’avenir ? Nicolas Hulot arrive en tête chez les Français et chez les sympathisants de gauche. Nicolas Hulot rassemble alors que François Hollande rétrécit sa majorité.
La dernière fois que Nicolas Hulot a vu le président c’était le 6 janvier Janvier, le 7, il partait. L’Élysée affirme que le président ne lui a pas formellement fait d’offre mais Nicolas Hulot a bien été sondé et approché. Ça ne dépend désormais que de lui.
 
Alors ? La pêche sera-t-elle bonne ? Nicolas Hulot, ministre de l’Ecologie pour succéder à Ségolène Royal allant aux ministères des Affaires étrangères c’est le plan ? C’est possible ?

Pour l'heure, c’est non. L’Élysée n’y crois plus et les amis de Nicolas Hulot non plus. Même un marchandage du sytle "si tu reviens j’abandonne Notre-dame-des-Landes" ne ferait pas revenir Nicolas Hulot nous précisent ses amis.
Nicolas Hulot veut peser en 2017 en étant candidat lui-même, il le laisse entendre, ou en refaisant le coup du pacte écologique soumis aux candidats à la présidentielle comme en 2007.
Mais ça, c’est une autre histoire pour plagier Franck Ferrand. En attendant ce refus complique fortement la tâche de François Hollande.
Quand vous demandez qui pourrait-incarner un nouveau souffle aux collaborateurs ou aux amis du président, tout le monde sèche : "Entre le départ de Sylvia Pinel et la Révolution" pour reprendre la formule d’un ministre, entre ironie et abattement.

 

Axel De Tarlé, expert économie

Emmanuel Macron assume totalement les plans sociaux et les suppressions d'emplois massives chez Aréva et Vallourec. Deux entreprises qui reçoivent pourtant des aides publiques qui se chiffrent en milliards d'euros.

Que ce soit Areva dans le nucléaire et Vallourec dans le pétrole, ces deux entreprises vont mal et sollicitent l'argent du contribuable.
Elles vont procéder à de vastes plans sociaux avec des milliers de suppression d'emplois (3.000 pour Areva et 1.000 chez Vallourec) et des fermetures d'usines.
Vallourec va également fermer deux laminoirs, deux fonderies, l'un en seine maritime à coté de Rouen et l'autre dans le Nord à coté de Valenciennes.

Emmanuel Macron assume dans une interview au Figaro "Si nous empêchions Vallourec d'engager cette restructuration, nous le condamnerions. Ce ne sont pas deux laminoirs qui fermeraient en France, mais potentiellement tout le groupe".

C'est donc un changement de stratégie total. Autrefois, les gouvernements accordaient une aide de l'Etat à la condition qu'il n'y ait pas de plan social.
Comme en 2009 où l'Etat avait débloqué une aide d'urgence de trois milliards à PSA n'apportant pas de solution pérenne puisque PSA est toujours en difficulté et a fini par se vende au Chinois Dongfeng.
Nicolas Sarkozy comme Arnaud Montebourg vont donc évidemment s'opposer aux plans de restructuration

C'est la diffférence avec Barak Obama aux USA qui a aidé General Motors à la condition qu'il y ait un plan de restructuration et une fermeture d'usine. General Motors est désormais en pleine forme. C'est même le N°1 mondial dans son secteur.

La doctrine que revendique Emmanuel Macron : "Notre rôle n'est pas d’empêcher toute forme d'adaptation. L’État actionnaire, quand il a cette attitude, met en risque la pérennité des entreprises".
Il faut donc, selon lui, un recours aux restructurations et suppressions de postes.
Certains y verront une dérive libérale supplémentaire au nom du pragmatisme économique.

 

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