Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les 9e Assises du bio se sont ouvertes hier. C'est un secteur qui ne cesse de se développer et qui connait une croissance de 14.7% en un an.
Ça reste toujours plus cher de manger bio ?
Effectivement, manger bio c 'est accepter et pouvoir payer entre 20 et 60% plus cher ses produits. Il suffit de comparer des produits de base comme des yaourts pour constater la différence de tarif.
Par exemple : quatre yaourts natures bio coûtent 1,48 euros 48 tandis que quatre yaourts natures classiques d’une marque de distributeur coûtent, eux, 0,69 euros
Autre exemple : un paquet de biscuits traditionnel vaut environ 1,80 tandis qu’un paquet de biscuits bio est en moyenne à 2,50 euros pour 150 grammes.
L’explication est simple.
Les ingrédients utilisés pour le bio sont plus cher mais avec la garantie de la non utilisation de produits chimiques de synthèse, d’OGM.
D'ailleurs, pour pouvoir surfer sur ce marché du bio et drainer de nouveaux clients, les enseignes de la grande distribution acceptent de diminuer leurs marges auprès des industriels. Il se crée un magasin bio spécialisé tous les deux jours en France.
Comment faire pour manger bio sans se ruiner ?
Alors évidemment il faut être un peu organisé et aller acheter directement aux producteurs.
On peut également acheter dans les circuits les plus courts possible comme les Amap (des associations qui travaillent pour la maintien d'une agriculture paysanne) et surtout, il faut respecter les saisons. En ce moment, il faut donc privilégier la betterave, le radis noir, la pomme de terre charlotte, la patate douce ou le potimarron plutôt que les tomates qui ne sont pas de saison.
Même si vous entrez dans un magasin bio, évitez les produits déjà conditionnés car selon une nutritionniste, il vaut mieux se concentrer sur les produits en vrac comme les céréales, les amandes, les noisettes, les pâtes, le riz, les fruits ou les légumes.
Les prix du bio vont-ils continuer à augmenter dans les années à venir ?
D’après le syndicat des produits bio, il n'y a aucun scénario de baisse des prix dans les années à venir.
L'offre ne cesse de se développer et la demande croit sans cesse.
Donc même si on gagne plus d’argent qu’avant en produisant du bio, pour l’instant, tout est réinvesti dans des vergers ou pour convertir des ateliers de transformation à la production biologique.
Seuls les œufs ou le litre de lait en bio commencent à s’aligner sur des prix de produit haut de gamme conventionnel.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Anagrammes pour lire dans les pensées de Raphaël Enthoven & Jacques Perry Salkow aux éditions Actes Sud
Un livre magique
Nous avons déjà parlé du génial roman d’Oscar Wilde le portrait de Dorian Gray. Alors que Nicolas Carreau sort du studio après cette chronique, il reçoit un texto de notre très estimé collègue Raphaël Enthoven. Était écrit sur le message : "l’arrogant ridé doit payer". Nicolas Carreau se dit que c’est une "belle formule" qui fait référence à Dorian Gray, cet arrogant ridé. Mais la phrase tourne dans sa tête et il comprend. C’est une anagramme. "L’arrogant ridé doit payer" est une anagramme du Portrait de Dorian Gray.
Une anagramme, c’est lorsque l’on mélange les lettres d’un mot ou d’une phrase pour fabriquer un nouveau mot ou une nouvelle phrase ?
Exactement. Mais ce n’est pas simple à fabriquer. Et, même si on sait que Raphaël est le cerveau numéro 1 d’Europe 1, trouver cette anagramme au débotté, comme ça, à six heures du matin, c’est un peu fort ! En fait, notre philosophe l’a piqué dans son propre livre, écrit en collaboration avec Jacques Perry Salkow : Anagrammes pour lire dans les pensées, chez Actes Sud. En fait, ce ne sont pas des anagrammes, ça relève plutôt de la magie. Comme le magicien qui mélange des papiers déchirés et en sort une carte à jouer toute neuve.
Mais ce n’est pas que ça, sinon, c’est juste un spectacle, c’est simplement amusant. Dans ces anagrammes-là, la reconfiguration des lettres nous dévoile le véritable sens du mot ou de l’expression d’origine. Comme s’il nous était caché et que l’anagramme nous le révélait.
Quelques exemples ?
Mort de Socrate. Sors démocrate. Carpe Diem : ça déprime. La messe de minuit : le matin du messie. La solidarité : droit à l’asile. Hadès (le dieu des enfers) : Daesh. La vieillesse est un naufrage : vigne austère sans la feuille. Le journal du séducteur : jeu cruel d’un sale tordu. Le front national : l’entonnoir fatal ! Quand on commence, on ne s’arrête plus.
À chaque fois, Nicolas Carreau vérifie que toutes les lettres sont bien là tellement ça parait improbable. Improbable, mais vrai.
Et pour réfléchir avec des anagrammes, on peut donc se procurer : Anagrammes pour lire dans les pensées, chez Actes Sud.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, on passe à table !
Et le menu s'annonce un peu spécial et un peu cher en plus, parce que le Télégramme l'assure, les prix des conserves de poisson sont en train de flamber. Thon, maquereau, sardine... Le coût de ces poissons utilisés en conserverie augmente. Les prix de l'huile d'olive aussi progressent. C'est tout un secteur d'activité qui est en danger.
Et pour ceux qui préfèrent s'approvisionner eux-mêmes, en moules ou en coques par exemple, Nord Littoral rappelle ce matin un certain nombre de règles. Oui, il y aura des grandes marées dans les prochains jours, et c'est le meilleur moment pour la pêche à pied. Mais non, on ne peut pas se servir partout. Certains sites sont fermés au public.
Mise en garde aussi ce matin dans le Républicain Lorrain alors qu'une chasse un peu particulière a commencé. Les amateurs de champignons hallucinogènes sont de retour dans les Vosges. Leurs proies : les "psylocibe semilanceata". Leur cueillette est pourtant interdite, ils sont classés dans la catégorie des produits stupéfiants.
Pour la personnalité du jour on hésite entre des fantômes et des hommes.
C'est un peu Beetlejuice en Côte d'Or. C'est le Journal de Saône-et-Loire qui donne la parole ce matin à une famille confrontée depuis deux ans à des phénomènes étranges. Depuis leur déménagement dans leur nouvelle maison fin 2014, ils ne comptent plus les portes qui claquent en plein milieu de la nuit, ou les coups dans les murs. À leur retour de vacances, ils ont même retrouvé tous leurs lits complètement défaits. "c'est surprenant raconte le père de famille parce que ma femme est très maniaque, elle ne serait jamais partie en oubliant de faire les lits". Un temps, ils ont pensé à déménager mais aujourd'hui, ils disent vivre avec et vouloir comprendre ces phénomènes. Récemment, une équipe spécialisée dans le paranormal est venue chez eux, entrant en contact avec deux voix, un homme et une femme. Depuis, les bizarreries dans la maison ont empiré. Une lampe retrouvée brisée au sol alors que personne n'avait bougé. Mais le père de famille l'assure, "tant qu'il n'y a pas d'attaques physiques, il n'y a aucune raison de partir d'ici".
