Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Une vague de froid va frapper la France dès ce week-end.
On a d’ailleurs vu, il y a quelques jours, une panne de chauffage géante à Strasbourg en plein pic de froid.
Parfois on peut se retrouver dans des situations très inconfortables.
Oui 15.000 foyers à Strasbourg ont été privés de chauffage samedi dernier pendant plusieurs heures à cause d'une rupture de canalisation alors que les températures affichaient -3 dehors.
Ça peut arriver des chaudières qui rendent l'âme, des pannes de chauffage, le compteur qui gèle ou l'eau des canalisations qui sont glacées. Ces moments de grand hiver entraînent une hausse de 80% de dépannage de plomberie pendant cette période et de 23% pour l'électricité, d'après Homeserve, une société spécialisée dans le dépannage à domicile.
Le cas typique en période de froid est le robinet qui est ouvert mais l’eau qui ne coule pas. La seule solution c’est d’attendre une hausse des températures pour que l'eau redevienne liquide ou alors appeler un professionnel, surtout quand il s’agit du chauffage.
Comment trouver un professionnel en urgence ?
D'abord votre assureur peut vous renseigner.
Ensuite, vous pouvez consulter le site en ligne de la fédération française du bâtiment ou artisans-du-bâtiment.com. Ils sont un signe de sérieux pour les entreprises que l’on trouve dedans.
Pour éviter l’arnaque, n’oubliez pas que votre interlocuteur est tenu de vous prévenir du coût de son intervention.
Posez des questions sur les frais de déplacement qui sont souvent flous.
Quels sont les bons réflexes à avoir en cas de panne de chauffage ou en cas de gel des canalisations ?
D'abord coupez l’eau.
Quand l’eau des canalisations est gelée, vous pouvez prendre un sèche-cheveux pour réchauffer les tuyaux, évidemment si vous êtes certains qu’ils sont gelés.
Les professionnels recommandent aussi l’utilisation de linges mouillés à l'eau chaude que vous pouvez poser sur les canalisations. Soyez patient car un tuyau ne se réchauffe pas en 30 secondes.
L'autre réflexe c'est de couper l'eau pour éviter toute fuite ou inondation au moment du dégel.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Manuel à l’usage des femmes de ménage de Lucia Berlin aux éditions Grasset
On part en Amérique chez les femmes de ménage.
Avec Lucia Berlin, l’auteur de Manuel à l’usage des femmes de ménage, chez Grasset. C’est un cas intéressant. Lucia Berlin est née en Alaska en 1936, elle est morte en 2004. Elle a fait mille métiers. Elle a eu quatre enfants, elle s’est mariée trois fois, elle a vécu dans l’ouest américain, à Santiago du Chili, au Nouveau Mexique, bref… Elle a eu une vie bien chargée. Mais elle a écrit aussi sauf que jusqu’à maintenant, son œuvre était restée plutôt confidentielle. Soudain, en 2014, elle est redécouverte aux États-Unis, puis mondialement. C’est un énorme succès. On la compare aux plus grands romanciers. Le publishers weekly, par exemple, nous dit : "Lucia Berlin est sans doute le meilleur écrivain dont vous n’avez jamais entendu parler".
Que raconte ce Manuel à l’usage des femmes de ménage ?
Sa vie. Parce que parmi ses jobs, elle a fait standardiste, réceptionniste ou femme de ménage donc. Ce sont des nouvelles. Il y en a 43, mais en fait c’est à chaque fois un chapitre de sa vie. Le premier est assez surréaliste, elle raconte comment dans la laverie automatique où elle se rendait pour laver son linge, elle se trouvait toujours en même temps avec un indien un peu étrange. Ce n’est pas n’importe qui, c’est un chef Apache ! Alors, à chaque nouvelle on change complètement d’époque et de contexte. Il y en a une autre dans laquelle elle nous raconte sa jeunesse avec son grand-père, dentiste. Mais un dentiste à l’ancienne, hein, on est dans les années 40 au fin fond de la cambrousse. L’anesthésique, pour lui, c’est un bon verre de whisky, si vous voulez. Mais il est très bon, très reconnu, surtout pour la fabrication des dentiers. Un jour, il va demander à sa petite-fille de lui donner un coup de main pour se placer son propre dentier. Mais pour ça, il va falloir qu’il s’arrache quelques dents tout seul.
Et alors ? Elle mérite d’être comparée aux plus grands ?
Elle a son style. C’est parfois drôle, comme cette histoire de dentiste, parfois mélancolique, nostalgique mais toujours admirablement écrit.
À découvrir donc : Lucia Berlin et son Manuel à l’usage des femmes de ménage.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, la grippe.
Il y a ceux qui se préparent à l'épidémie. "Le département bientôt pris en grippe" titre ainsi la Presse de la Manche.
Et il y a ceux qui sont déjà dans le rouge. "Surchauffe à l'hôpital" titre ainsi l'Est Eclair. À Metz, souligne le Républicain Lorrain, une cellule de crise a été mise en place. Près de cent personnes ont passé la nuit dans la salle d'attente du CHR. Un engorgement, explique le Courrier de l'Ouest, du à un afflux exceptionnel de personnes âgées. Des seniors parfois hospitalités dans un état critique assure Nice Matin qui évoque plusieurs décès. Selon le quotidien des Alpes Maritimes, "Ça s'aggrave, c'est le titre à la Une.
Et si la Montagne assure que dans le Puy-de-Dôme, la situation se stabilise, nombre de vos quotidiens s'interrogent ce matin sur les conséquences de l'épidémie. Va-t-elle entrainer une surmortalité hivernale ? C'est ce que se demande Le Progrès qui ajoute qu'en plus, traditionnellement, le mois de janvier est déjà le mois le plus lourd en matière de mortalité.
La personnalité du jour est une élue qui veut faire circuler ses administrés autrement !
Plus précisément, en trottinette ! Vous connaissiez le Vélib ? Voici la trott'lib ! Projet porté notamment par Marlène Schiappa adjointe au maire du Mans. Le mois dernier, elle s'est vue confiée une trottinette électrique par un entrepreneur spécialisé dans la location de deux roues. Et visiblement, après deux semaines d'essai assure le Maine Libre, elle a été conquise parce qu'hier, elle a annoncé sur sa page Facebook l'expérimentation de trottinettes en libre-service, via des bornes, comme les Vélib. Le maire a validé. L'accord de principe est donné. La municipalité choisit les emplacements. Le reste est fourni clé en mains. Les premières bornes devraient apparaitre mi-février, à priori près de la gare et sur la place principale. Pour une expérimentation de cinq mois. L'élue revendique une nouvelle offre de transport écologique pour l'avoir testé dit-elle, je trouve ça très pratique et très facile à prendre en main même pour un débutant.
