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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Emmanuel Duteil fait le point sur l'actualité économique.

Ce vendredi, on embauche dans l'immobilier.

Le secteur de l'immobilier fait partie des secteurs qui embauchent à tour de bras. Rien que Guy Hoquet veut embaucher 1.000 personnes cette année. Et c'est pareil chez les autres grands noms de l'immobilier, que ce soit Orpi ou Century 21, ils cherchent à peu près autant de collaborateurs pour cette année. C'est un secteur qui bouge beaucoup grâce au digital. Tous les acteurs du marché veulent faire monter en gamme leurs équipes pour qu'elles apportent plus de service aux clients notamment dans la vente comme des conseils par exemple de home staging.

Pourquoi un tel plan d'embauche ?

Il y a donc cette volonté de renouveler un peu les équipes, d'avoir des profils différents mais la raison principale c'est que le secteur se porte bien. On l'a beaucoup dit : il n'y a jamais eu autant de ventes de biens immobiliers dans l'ancien que l'an dernier. Et même si cette année devrait marquer une sorte de palier, on reste sur des niveaux extrêmement élevés. Dans les grandes villes où la demande est forte, les appartements se vendent toujours à une vitesse grand V. Le marché est totalement dopé par des taux qui restent historiquement bas. Imaginez, on était à 1.45% en moyenne le mois dernier. Tant que les taux restent à de tels niveaux, il n'y pas vraiment de risques sur le marché immobilier estiment par exemple les notaires.

Ce sont vraiment les taux bas qui expliquent la bonne santé du secteur ?

Il faut ajouter aussi la croissance qui se tient bien, des secteurs qui embauchent, donc des personnes qui retrouvent un travail. Bref, l'environnement est porteur mais clairement ce sont les taux bas qui boostent le marché. Surtout que sur l'ensemble de la France, ces taux bas permettent de compenser la hausse des prix. Cette hausse des prix c'est bien le plus grand risque des mois à venir. À un moment, on va atteindre des niveaux totalement stratosphériques. Chez Guy Hoquet, on estime que l'on prend le chemin par exemple à Paris des 10.000 euros le mètre carré en moyenne. Et là comme à Bordeaux où les prix se sont envolés, la baisse des taux ne suffit pas à compenser la hausse des prix. Et ça c'est donc un vrai risque. Surtout que certains dispositifs d'aide notamment destinés à ce que l'on appelle les primo accédant ont été limités ce qui pourrait quand même brider un peu le marché dans les mois à venir. Mais pour le moment, le secteur de l'immobilier reste résolument optimiste.