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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le match PSG-Barcelone, la descentada pour le camp macroniste et le Stanislas Guerini qui s'attaque au statut des fonctionnaires.

Il n’est pas si courant que l’Equipe consacre 10 pages à un match fut-il de football. 10 pages… à ce PSG Barcelone

Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis : « Rivalité historique, style de jeu offensif stars mondiales. Tout est là pour faire de ce jeu un immense rendez-vous de foot » écrit le quotidien sportif…

Et « on y croit » lance bravache le Parisien en gros titre.

On y croit… on y croit… Il faut le dire vite ! Libération lui n’a qu’une chose en tête un cauchemar : La remontada.

2017, « La remontada du trauma » comme l’appelle le journal.

« Une entité paradoxale dont on a peine à définir le sens » écrit Grégory Schneider… Cette année-là, les catalans, qui après avoir été battu 4 à 0 par le PSG au match aller étaient parvenu à renverser la vapeur… Et « expédier durablement le mastodonte français dans les limbes dont il n’est jamais tout à fait ressorti ».

Depuis, « ce fantôme repasse régulièrement la tête pour leur glacer le sang ». Et c’est donc cela qu’il s’agira d’exorciser aussi ce soir…

Faire sortir les cadavres des placards du Parc des Princes.

 

Après la Remontada, voici la descentada…

Et la panique qui commence à gagner le camp macroniste.

Il y a Valérie Hayer, la candidate aux Européennes, qui n’en finit pas de baisser dans le sondage quotidien du Figaro, mais il y a surtout le torchon qui brule entre Emmanuel Macron et Bruno Lemaire.

« Le dérapage du déficit met la majorité à cran » titrent Les Echos qui expliquent que Bercy va dévoiler aujourd’hui sa nouvelle trajectoire

budgétaire. Après le dérapage de 2023 eh bien le déficit devrait aussi quasiment aussi catastrophique pour 2024 à environ 5%... Conséquence le premier plan d’économie de 10 milliards est déjà insuffisant. Il en faut un 2eme au plus vite d’à nouveau 10 milliards.

« Face à cette exigence -explique Renaud Honoré-, Bruno Le Maire a mis tout son poids politique pour imposer un projet de loi de finance rectificative3. Et c’est ça qui a déclenché la fureur du président de la République qui ne veut pas en entendre parler.

« Nous sommes un peu désarçonné par ses deux lignes qui s’affrontent3 avoue un député de la majorité, toujours dans les Echos. « C’est mortel pour nous, il faut que nous arrivions à faire cesser cette petite musique le plus vite possible avoue un autre cadre de la majorité ».

Et dans le Figaro, Guillaume tabard estime que, même si on s’en défend à ‘Elysée, désormais la question du départ de Bruno Lemaire du gouvernement est posée…

 

Le tabou des tabous

Pour trouver des économies, il y aurait bien une solution : licencier des fonctionnaires ! Et ce n’est presque pas une blague.

Dans le parisien aujourd’hui en France, Stanislas Guerini, s’attaque à un totem : l’efficacité de la fonction publique et donc de ses agents.

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement déclare le ministre chargé des fonctionnaires ». Et d’ajouter : « C’est un dévoiement du statut de la fonction publique que de considérer qu’au nom de la garantie de l’emploi on ne puisse pas se séparer d’un agent qui ne ferait pas son boulot »

Alors pour info Pauline Théveniaud rappelle que le licenciement pour insuffisance figure déjà au code de la fonction publique. Mais le

moins que l’on puisse dire c’est que celui-ci est utilisé avec parcimonie. Sur 2 millions et demi d’agents de l’Etat, l’année dernière, le nombre de licenciement s’est élevé à… 13 !

Et en plus ça porte malheur.

 

Fractures françaises

Ce sont les quotidiens du groupe Ebra de l’Est de la France qui publient les résultats d’un baromètre du lien social.

Et cela ne va pas fort. 78% des Français estiment que ce lien s’est détérioré ces dernières années. Principale cause pour eux : la violence. « Violence physique qui suscite autant d’incompréhension que de peur et appelle de plus en plus à un retour à l’ordre écrit Aurélien Poivret. Le manque de respect pour l’autorité est ensuite le plus cité dans cette enquête…

 

Michel ou Aya ?

Mais on va terminer par une autre fracture peut être anecdotique mais assez symbolique du temps présent. Etes-vous plutôt Michel Sardou ou plutôt Aya Nakamura ?

C’est Nicolas Beytout à la une de l’opinion qui pose la question.

« A quelques semaines d’intervalle -écrit-il-, Emmanuel Macron remettra les insignes de grand officier de l’Ordre National du Mérite à Sardou. Et offrira à Nakamura l’insigne honneur de chanter à la cérémonie d’ouverture des JO ». « Tout le dilemme du « en même temps » présidentiel est là -poursuit-il-, résumé dans ces choix artistiques ».

« Car si on peut apprécier les deux, il est de plus en plus difficile de parler en même temps à leur deux publics… A ces deux France. Lier son image politique à deux emblèmes aussi différents est devenu

hasardeux ». « Michel ou Aya -conclu-t-il-, voici venu le temps où il faudra choisir »…