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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la presse nous montre à quel point il est difficile de gouverner.

Et ce matin Olivier, il est dur de gouverner ! 

"Nous ne sommes pas ici pour mener une réunion parlementaire ou un plan de réforme. Nous n’avons pas besoin de calculs politiques ou de batailles idéologiques. Tout cela ne sert à rien. Le vrai protagoniste de notre réunion, c’est l’esprit saint. Propos retranscrit par La Croix. Et vous aurez compris que ce discours n’est pas celui d’Emmanuel Macron mais du Pape François. Parce que diriger un synode n’est pas une sinécure. Dans le Figaro Jean Marie Guénois, raconte-lui aussi le climat de défiance qui souffle sur le Vatican. Cinq cardinaux très influents qui ont fait part à François de leur doute profond sur l’autorité même du synode. Et sur le sujet l’Eglise n’est pas prête à organiser un Référendum.  

Ce qui nous amène à parler de cet autre discours d’Emmanuel Macron devant le Conseil Constitutionnel.  

Il n’avait pas de Képi, mais 65 ans après la promulgation la 5eme République Emmanuel Macron s’est livré à une déclaration d’amour au régime digne de celui du Général de gaulle, commente l’Humanité. Et ce n’est pas un compliment dans les colonnes du quotidien communiste. Quid de la défiance ? Quid des records d’abstention ? Quid des ¾ des Français qui estiment que la démocratie est en mauvaise santé S’indigne Cyprien Caddéo. L’Huma qui n’a vue en Emmanuel Macron que la caricaturale incarnation des dérives de la 5eme république. Alors autre ton dans les Echos.  

Mais dans son éditorial Cécile Cornudet reconnait que c’était un très étrange discours. Celui d’un président qui se dit prêt à agir mais quand, comment, dans quelle ampleur ?  L’auditeur reste sur sa faim. En fait selon plusieurs sources, poursuit-elle, Emmanuel Macron envisagerait d’annoncer un référendum mi-octobre après avoir une nouvelle fois réunis les chefs de partis politique à St Denis.  Un proche du chef de l’Etat résume l’affaire ainsi : Les partis et les Français ne sont d’accord sur rien sauf sur la nécessité de redonner plus souvent la parole aux citoyens.  

Diriger un pays c’est dur, mais diriger une association ce n’est pas plus simple. Oui la colère gronde à Greenpeace France nous apprend Le Monde. Démission en cascade, contestation à tous les étages. Les salariés de ce qui est devenu une vraie entreprise dénonce une charge de travail trop élevée raconte Jules Thomas. Quant aux bénévoles, ils estiment vivre dans un déni de démocratie. "J’ai rejoins Greenpeace pour combattre les multinationales. Mais la seule multinationale que j’ai combattu pour l’instant ajoute l’une d’entre elle c’est Greenpeace. Commentaire un peu amère du Directeur Général de l’ONG écolo.  

"Je me mets à la place de Patrick Pouyané, le PDG de Total- Energie, a parait il -t-il déclaré …. il va bien se marrer à la lecture de l’article du Monde".  

Autre chose la presse commence à avoir de sérieuses inquiétudes sur l’Organisation des JO.  

Et là encore Patrick Pouyané, exclut des JO parce pas assez écolo, risque de se marrer. Le canard enchainé publie un numéro spécial de pas moins de 124 pages pour lister toutes les promesses non tenues par les JO Parisien. Prix des billets trop cher, bilan Carbonne trop élevé, bilan social mal barré. Et puis Valeurs Actuelles consacre aussi une grande enquête aux cotés obscurs de ces JO. Démissions en cascade, copinage politique, emplois fictifs, Réceptions somptuaires. Le budget a déjà explosé affirment Quentin Hoster et Edouard Roux. Prévu à 6 milliards 8 à l’origine, il devrait finalement dépasser les 10.  

Ca d’ici l’été prochain je pense que l’on pas fini d’en entendre parler.  

On termine avec 2 stars  

D’abord Michel Sardou à la une de Paris Match. Lui n’attends même pas les JO. Je ne supporte plus Paris je pars déclare-t-il. Paris est devenu trop bruyant trop dégueulasse explique le chanteur. Alors  Il s’installe non pas au bord d’un lac dans le Connemara mais dans le sud de la France. L’autre Star c’est Isabelle Adjani qui elle, vit désormais au Portugal. C’est ce que l’on apprend dans le Point. Et si elle accorde cette interview c’est qu’elle a une actualité débordante explique l’Hebdomadaire . Téléfilm sur France 2 puis  Netflix, sorti d’un disque de duos. Mais ce qui intéresse surtout le journal c’est son procès prochainement pour fraude fiscale. Ce qui nous donne une interview pour le moins musclée.  

Question d’Aurélie Raya et Dany Jucaud : Pourriez-vous nous expliquer comment votre nom s’est retrouvé mêlé au scandale des panama Papers. On a écrit que vous possédiez une société immatriculée dans les paradis fiscaux. 

Réponse courroucée de l’interprète inoubliable de l’été meurtrier. On ? Qui on ? Comment respecter ceux qui, à la vue d’un nom connu se transforment en mercenaire et propagent la désinformation ?  Je n’en suis pas à ma première expérience de bouc émissaire répond-elle moyennement convaincante il faut bien le dire.  Alors vous lirez cet entretien très très tendu.   

Parce qu’en plus évidemment La question que nos confrères ont envie de poser à Adjani mais qui n’est pas facile à balancer. C’est comment faites-vous pour paraitre 30 ans de moins que votre âge ?  Eh bien le point la lui pose. Alors pas aussi directement. Mais quand même. Ecoutez la question :  On a l’impression que vous menez une course effrénée contre le temps qui passe. Or la course est perdue d’avance.  

Alors on imagine à ce moment-là le silence gêné. Puis la réponse fuse : Je m’insurge contre cette idée, dit Adjani. Quelle réflexion misogyne, c’est votre projection à vous. Et d’ajouter cette phrase formidable. J’ai décidé d’être en retard sur mon âge. Pas beau ça ?