Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le début du conclave pour nommer le prochain Pape, l'élection du futur président des Républicains et Jean Castex bientôt nommé à la présidence de la SNCF.
« Extra Omnes ! »
Ils sont une centaine, Tout de rouge vêtu, photographiés de dos. Cliché spectaculaire à la une de la croix ce matin de ces cardinaux qui s’apprête à rentrer en conclave.
« Extra Omnes » ! Tout le monde dehors !
La phrase rituelle sera prononcée à l’issue d’un long cérémonial raconte Jean Marie Guénois dans un formidable article du Figaro qui nous plonge au cœur de la pompe vaticane.
« Les cardinaux entreront dans la chapelle sixtine à 16h 30. Deux colonnes d’hommes en rouge franchiront solennellement le seuil de ce lieu mythique dans un ballet liturgique parfaitement réglé. A pas lent ils s’avanceront sous le doigt de dieu de Michel Ange peint sur la voute. Les cardinaux prêteront alors un serment public, collectif puis individuel la main posée sur l’évangile » écrit Guénois.
« Dès que le dernier Cardinal se sera exécuté, le maitre des célébrations liturgiques lancera l’extra Omnes.
Resteront alors uniquement les cardinaux électeurs accompagnés de quelques personnels dont 2 médecins.
On fermera les majestueuses portes « Cum Clave ».
On entendra le claquement de la serrure. Les cardinaux seront sous clés. Le Conclave pourra commencer ».
Enfin, commencera officiellement parce qu’e réalité les discussions ont déjà largement débuté. Et on revient à La Croix et cet article que signent Loup Besmond de Senneville et Mickael Corre. Très long papier qui nous fait découvrir les coulisses des réunions secrètes qui se sont tenus depuis 10 jours. Ils nous racontent l’esprit de concorde et de piété qui habite bien sûr les cardinaux, mais aussi les luttes d’influences et même » les boules puantes ». Ces ragots mal intentionnés qui sont parfois distillés chez les votants pour discréditer un « papabilé ».
Mon Dieu pardonnez leur ils ne savent pas ce qu’ils font...
« Quels que soit le nom choisis dans la chapelle sixtine concluent les journalistes de la Croix. Les hommes en rouge sont traversés d’un même sentiment à la veille de s’enfermer au Vatican. L’air grave, l’un d’eux résume : le poids est immense.
La droite la moins bête du monde ?
Autre élection. Celle du futur président des Républicains.
Là, le cadre est moins prestigieux. Ils ne sont pas en robe rouge mais en costume cravate. Ils ne posent pas de dos mais de face pour le photographe du JDNews.
Pas de fumée blanche mais le miracle est déjà là.
Le miracle, c’est que depuis un mois, des boules puantes il n’y en a pas. Le face à face entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez n’aura pas tourné au pugilat. Rien à voir avec le dévastateur combat des chefs auquel on avait assisté en 2012 entre Copé et Fillon souligne l’hebdo du groupe Lagardère.
Et ce match de bonne tenue réveille finalement le peuple de droite signale le journal.
Ces dernières semaines on a assisté, non pas à la multiplication des pains mais celle des cartes. Le nombre d’adhérent au parti est passé de 43 000 à plus de 120 000 explique Antonin André et pour la première fois depuis longtemps les candidats de droite sont crédités par les sondages d’un score à 2 chiffres au premier tour de la présidentielle.
Bref la machine à perdre semble s’enrayer. La droite française à peut-être cessé d’être plus la plus bête du monde.
Est-elle en train de rebattre des cartes à deux ans de la présidentielle ? S’interroge le JDnews, Elle crée en tous cas une alternative entre le RN et les macronistes.
Que faire après Matignon ?
Et on continue à parler de Marconistes. Parce que hasard de l’actualité 3 anciens premiers ministres d’Emmanuel Macron font parler d’eux ce matin.
Honneur aux dames.
Elisabeth Borne tout d’abord qui se déclare favorable à de la discrimination positive pour les filles dans les filières scientifiques. Elle le dit aux Echos.
La ministre de l’éducation annonce d’abord un plan de sensibilisation et de formation des enseignants mais n’exclue pas d’imposer des objectifs chiffré par la loi. Des quotas de filles dans les classes de math-physique.
Selon les Echos, la sous-représentation des femmes dans les métiers scientifiques amputerait la croissance de 10 milliards d’euros.
Un ex premier ministre littéraire ensuite.
Edouard Philippe s’apprête à sortir un nouveau livre nous annonce Olivier Beaumont du Parisien Aujourd’hui en France.
Le projet est tellement secret que certains de ses plus proches amis n’étaient pas au courant. Il s’agira d’un discours de vérité sur les maux qui traversent le pays. Publication prévue en septembre.
Enfin 3ème ex premier Ministre sur les rails celui-là : Jean Castex.
Les Echos nous apprennent que l’actuel patron de la Ratp va être nommé prochainement Président de la SNCF.
Sur le principe le choix est fait a confirmé en Off un membre de l’Equipe Bayrou à Denis Fainsilber. Il coche toutes les cases. Il entretient de bon rapport avec l’Elysée et surtout il a réussi à la tête des transports Parisien.
A lui la gestion des TGV Ter transiliens et syndicats de cheminots...
Les syndicats sont furieux mais les trains circulent.
Ce qui nous amène à parler de la grève à la SNCF.
Et Miracle encore !
« Habemus Trahere ». Nous avons des trains s’extasie le pèlerin. Merci bon Saint Lazare.
Le chemin de fer n’est pas un chemin de Croix. 90% du trafic sera donc assuré.
Mais comment expliquer cette diablerie s’étrangle les syndicats.
Eh bien ce miracle porte un nom explique Le Parisien Aujourd’hui en France. VAO : Volontaire d’accompagnement occasionnel.
C’est une manip de la direction : Remplacer les contrôleurs grévistes qui par des centaines de cadres qui travaillent d’habitude dans les bureaux. Les syndicats sont furieux mais les trains circulent.
« Emmenez-nous en finale »
Allez, on a commencé par le conclave. On va terminer par une autre attente beaucoup plus profane celle-là. Celle des supporters du PSG.
Parce que ce soir, c’est le grand soir. « Emmenez-nous en finale » implore le Parisien en gros titre.
Et dans ses colonnes ce n’est plus un papier sportif mais une homélie que nous adresse Yves Jaeglé quand il s’agit de faire le portrait de ce PSG, sans Messi.
« Luis Enrique c’est Moise avec ses tables de la loi et du pressing montrant la terre promise » écrit-il.
« Après la traversée du désert et le veau d’or des années « bling bling » poursuit-il, les apôtres de l’attaque défense ont pris les commandes ».
Et heureux le journaliste béat qui, paraphrasant les béatitudes, nous annonce que « les tacleurs sont devenus les dribbleurs ».
Bon allez n‘en jetez plus. Bon match et puis comme on dirait à Rome : Arsenal, extra Omnes !
Sortez-les de la ligue des champions.