Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz et les confidences des grands patrons français à Davos.
Auschwitz-Birkenau
« Les juifs sont une race qui doit être totalement exterminée ».
La citation d’Hans Frank, gouverneur de la Pologne durant la 2eme guerre mondiale a été reproduite dans les des baraquements que traversent les visiteurs d’Auschwitz raconte Pierre Avril, l’un des envoyés spéciaux du Figaro sur place.
A l’occasion du 80eme anniversaire de la libération de ce camp, devenu le symbole universel de l’Holocauste, le journal consacre, pas moins de 6 pages à ces commémorations qui serons sans doute les dernières pour les ultimes survivants.
« Les juifs doivent être totalement exterminés».
C’était donc le grand dessein de ce Reich. Et 80 ans après la libération on cherche encore à comprendre.
Adrien Sarlat a effectué la visite avec des lycéens.
Face à eux, Dorota Kuczinska s’exprime dans un français impeccable raconte-t-il.
« Ça ne sert à rien de donner trop de chiffre trop de détail, ils ne les retiendront pas. Il vaut mieux raconter des histoires on a plus de chance de marquer les esprits.
Comme Dorota, 350 guides assurent aujourd’hui les visites en une vingtaine de langues.
Un travail de transmission qui n’est pas à la portée de tous. Parmi les nouvelles recrues, 5 à 6% démissionnent dès le premier mois incapable de supporter le poids psychologique de ce parcours mémoriel.
« toucher du doigt ce que l’homme a été capable de faire à l’homme »
Mais que viennent chercher les 2 millions de visiteurs annuels ici ? Au cours de ces 27 années de carrière, Dorota a vu le profil des visiteurs évolué.
« D‘abord des familles de victimes, des survivants ou des groupes scolaires, aujourd’hui la visite du camp est devenue un incontournable pour les touristes étrangers de passage en Pologne ».
A Auschwitz, résume finalement l’historienne Annette Wievorka « les visiteurs touchent du doigt ce que l’homme a été capable de faire à l’homme et ce qu’il pourrait encore faire ».
Dossier passionnant dans le Figaro qui s’achève en page en Page 20 du journal, avec cette interview de l’historien Georges Bensoussan qui fait le lien avec l’actualité immédiate.
Question d’Alexandre de Vecchio : « Comment analysez-vous l’accusation de génocide déposé contre Israël auprès de la Cour de justice internationale ? »
« Accuser l’Etat juif de génocide, c’est retourner contre les juifs et de façon perverse, le désastre qui les a frappés, répond Bensoussan. Mais c’est surtout légitimer par avance la disparition de leur état. Car c’est bien là l’objectif ultime d’une machinerie dans laquelle le discours arabe se voit conforté par un gauchisme culturel ».
« Nous voici aujourd’hui les dépositaires d’une leçon de ténèbres de bout en bout politique » conclu-t-il. « Héritier d’une connaissance qui comme la Hache qui brise la mer gelée en nous écrivait Kafka, transforme celui qui la fait sienne ».
Des politiques qui ne comprennent rien
Sans transition aucune, direction Davos. Davos c’est bien sur le grand rendez-vous annuel du Ghota économique mondial qui s’est achevé ce week end. Jean Marc Vittori et Christophe Jakubyszyn des Echos avaient fait le déplacement. Et il faut lire leur long papier ce matin qui résume finalement assez bien l’état d’esprit des dirigeants des grandes entreprises mondiales qu’ils ont croisés.
« On a le sentiment voire la certitude que nos hommes politiques ne nous comprennent pas se désole le PDG de l’une des principales banques françaises ».
D’ailleurs ils ne comprennent rien. « N’importe quel président ou 1er ministre serait viré sur le champ par son « board » s’il présentait un budget aussi déséquilibré et s’il était surtout incapable de respecter ses indicateurs clés de performance ».
Les grands industriels eux non plus ne machent pas leurs mots face à ce qu’ils considèrent être la folie technocratique de l’Europe. Et Ursula van der Leyen ne les a pas rassurés. « En gros résume l’un d’eux, elle nous demande d’être résilient c’est à dire de faire le dos rond face aux américains et aux chinois. Aucune économie peut se développer avec ce leitmotiv ».
Chocolat !
On va même terminer par l’info qui plombe peut-être le plus moral ce matin. Elle pourrait sembler anecdotique. Elle n’a droit qu’a une brève dans la Croix. Et pourtant c’est de l’honneur national dont il s’agit.
la France n’est plus championne du monde pâtisserie. La compétition a eu lieu ce Week-end près de Lyon. 18 équipes se sont affrontés et ce sont les Japonais qui l’ont emporté. L’Equipe de France n’a pas démérité mais elle a dû faire face à des problèmes de casse au moment de monter la pièce en chocolat nous dit le journal.
Terrible désillusion, trahit par la tablette, lâché par le cacao... C’est ce qui s’appelle être chocolat.