Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'interview d'Emmanuel Macron, l'audition de François Bayrou dans l'affaire Bétharram, la tricherie en politique et la baignade autorisée dans la Seine à partir du 5 juillet.
«Ce que dit la presse, n’est pas forcément ce que pense les gens ».
C’est ainsi que le président de la République a commenté les commentaires après sa prestation sur TF1, raconte le Parisien aujourd’hui en France.
Après l’émission de mardi soir, le président est resté un peu sur place visiblement satisfait de lui écrivent Pauline Théveniaud et Olivier Beaumont. « Dans la nuit il a comme à son habitude épluché les journaux puis écouté les radios au petit matin ».
Les retours sont sévère mais « Ce que dit la presse, n’est pas forcément ce que pensent les gens » a-t-il livré en petit comité.
En tous cas ce n’est pas auprès de ses troupes qu’il trouvera du réconfort.
« Cette émission a déconcerté, dépité, ses fidèles écrit encore le journal nombreux à se demander ce qu’il était allé faire dans cette galère. Tous considèrent avec des mots d’une rare virulence, -écrit encore le journal-, que cet exercice a été raté ».
Mais tout le monde dans son camp n’a pas eu de mot sévère car il y a ceux qui n’ont pas eu de mot du tout !
C’est l’Opinion qui a noté cette mauvaise manière.
Renaissance, le parti dirigé désormais par Gabriel Attal, n’a publié aucun message sur les réseaux sociaux pendant et après l’interview du chef de l’Etat sur TF1.
C’est à croire que Renaissance avait perdu les codes de connexion à son compte twitter s’amuse Mathieu Deprieck.
«Un silence du parti présidentiel (mais faut-il l’appeler encore comme ça). Un silence qui a quand même fait causer chez certains membres de Renaissance.
« Emmanuel Macron est le fondateur du parti cela ne coutait rien de reprendre au moins deux ou trois messages de l’Elysée » commente par exemple un permanent en pétard.
« Au moins les choses sont maintenant claires -déclare un autre macroniste historique-, cela montre aux militants la nature de la relation entre le Président et Gabriel Attal. Le parti qu’il a lui-même créé ne relaie pas son émission de télé, c’est déplorable. »
« Je ne lis pas Média part, c’est une hygiène de vie ».
La presse revient aussi sur l’audition de François Bayrou hier devant une commission d’enquête parlementaire. Et cette très longue audition ne s’est donc pas passé comme le député LFI Paul Vannier l’espérait.
Pour ce thuriféraire de média part, co-rapporteur de la commission, qui poursuit depuis des mois sa croisade contre Le premier ministre et l’enseignement catholique l’affaire était entendu. François Bayrou avait menti et allait se trouver confondu. Or les choses ne se sont pas passées ainsi, raconte Caroline Beyer du Figaro.
Le député du parti de Jean Luc Mélenchon a fait chou blanc, laissant au contraire François Bayrou occuper tout l’espace pour attaquer et remettre en cause la légitimité de la commission.
Il avait a porté de main « la meute » ce livre qui démonte le fonctionnement de LFI.
« Monsieur Vannier je connais parfaitement votre méthode, qui est exactement décrite dans cet excellent ouvrage lui a lancé François Bayrou. Vous ne cherchez pas la vérité vous la déformez tout le temps ».
Et lorsque le député reprend ses notes et cite une énième fois média part, Bayrou assène : « Je ne lis pas Média part, c’est une hygiène de vie »...
« On triche, mais démocratiquement ! »
Ce qui vous amène à nous parler de ce long papier du point sur la tricherie en politique. Papier original et évidemment un peu déprimant quand on est attachée à la démocratie.
« A l’approche des congrès de LR et du PS, le fantôme de la fraude revient à tort ou a raison hanter les esprits ». Hadrien Brachet Nathalie Schuck nous dresse ainsi un petit inventaire des pratiques plus ou moins révolues.
Celle qui consistait, par exemple, dans certaines sections du PS à verser des diurétique dans les verres des scrutateurs du camps adverse ; ce qui permettait de tripatouiller les urnes pendant qu’ils allaient faire pipi.
Avant de partir à l’assaut des Républicain, Bruno Retailleau a aussi été mis en garde : « Bruno souviens toi de François lui a seriné un vieil ami, encore traumatisé par l’un des épisodes de triche industrielle, les plus sanglants de l’histoire de la droite, la guerre Fillon Coppé de 2012 pour la présidence de l’UMP. Tricherie de tous cotés.
S’en suivirent deux mois d’enfer et de contestation au sein de la commission de contrôle, la célèbre Cocoe, pilotée par feu Patrice Gélard, Ex-professeur -cela ne s’invente pas- de
Droit soviétique.
A l’approche du congrès du Ps, explique encore Le Point. On veut absolument éviter un remake du psychodrame de Marseille en 2023. Reste qu’à entendre les vieux routiers socialistes cet épisode fait figure de tempête dans un verre d’eau en comparaison des grandes heures du parti. Et notamment le duel saignant entre Ségolène Royal et Martine Aubry en 2008 à Reims. Ce congrès fut le summum de la triche se remémore un baron.
Au parti socialiste il n’est pas rare que les prétendants à la direction du parti négocient entre eux pour ajuster les scores finaux : « On triche, mais démocratiquement ! » résume un ténor du parti.
Alors il faut au moins reconnaitre que ce type de pratique n’a pas cours à LFI. Et pour cause il n’y a pas d’élection ! Comme le rappelle les auteurs de La meute. « Ce dont est persuadé Jean Luc Mélenchon, c’est que « la démocratie au sein des partis politiques est une lourdeur dont il faut se débarrasser ».
« la symphonie nantaise »
Mais nous n’allons pas nous quitter sur un constat aussi déprimant. Pour donner du Beaume au cœurs à Pascal Praud d’abord je voulais d’abord évoquer cette double page de l’Equipe.
Il y a 30 ans tout pile, c’était « la symphonie nantaise » comme l’appel le journal. Les canaris comme on les appelaient devenait champions de France invaincues pendant 32 journées. Une cavalcade jaune et verte restée dans les mémoires des anciens. Les joueurs se connaissaient aimaient être ensemble. Il y avait cette confiance en soi, de la légèreté, la capacité à vivre les choses sans se prendre la tête.
Le grand bain
Mais on va terminer en se prenant un peu la tête avec la nouvelle qui sera la plus commenté dans les bistros parisiens aujourd’hui.
Parce que ça y est on va pouvoir aller se baigner dans la Seine !
C’est officiel, l’info a été confirmée par Anne Hidalgo au cours d’une conférence de presse hier nous raconte le Parisien notamment. Un an après les JO.
Avis aux amateurs c’est à partir du 5 juillet, il y aura 3 endroits où l’on pourra nager, dont un au Pont de Grenelle, c’est à dire à 300 mètres des locaux d’Europe 1 tous en slip de bain !
Alors quelque chose me dit que l’on n’a pas fini de débattre entre ceux pour qui la Seine restera à jamais associé à l’idée d’un égout géant et ceux qui vont s’enthousiasmer à l’idée de barbotter en regardant le ciel de Paris.