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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la fin du Macronisme, l'interview de Laurent Wauquiez, le cas Depardieu qui fait beaucoup parlé et l'esprit de Noël.

Ce vendredi matin, le retour du monde d’avant.

Cela fait déjà plusieurs jours que la presse regorge de papiers sur la fin du Macronisme. Mais ce matin, signe supplémentaire, c’est le retour des "Barbons", comme aurait dit Molière.

François Hollande tout d’abord, dans Le Monde.

Sur la photo il n’est vraiment pas à son avantage. Dans ses propos "Le Président Macron a pris les idées du Front National", déclare-t-il.

Question tout de même un peu perfide de Claire Gatinois "Vous avez été accusé de trahir votre camp lorsque vous avez proposé d’étendre la déchéance de nationalité. Êtes vous le mieux placé pour faire la leçon à Emmanuel Macron ?".

"Dans le moment que nous vivions…  Attentat du 13 novembre… unir la nation.. Volonté de Consensus…  je l’ai retiré".

C’est terrible quand même ces journalistes qui ont de la mémoire.

Autre journal et autre glorieux ancien.

Bernard Cazeneuve n’élude pas les questions puisqu’on ne lui en pose pas. Il publie une tribune dans Libération pour dénoncer "Macron… Janus du en même temps de Droite et d’Extrême droite". 

Au passage, il estime aussi tenir sa revanche contre les tenants du "en même temps", "ces prodiges de la pensée complexe", ironise l’ancien Premier ministre. Et de chercher à réhabiliter "Tous ceux auxquels l’expérience des responsabilités avait appris l’humilité et la prudence qui ont moqués".

Enfin, coucou le revoilà…

Laurent Wauquiez sort ce matin de sa Thébaïde Arverne-Rhone Alpine et le Figaro qui publie cette interview en est d’ailleurs tout étonné.

"Vous êtes resté silencieux, tout au long de la bataille parlementaire. Pourquoi choisissez-vous de parler maintenant ?", interroge Claire Conruyt et Emmanuel Galliero.

"Pendant toute cette période, j’ai été aux côtés d’Éric Ciotti, Bruno Retailleau, Olivier Marleix"

"Dans cette crise on a vu se dessiner un chemin pour la droite, ajoute-t-il. Notre famille a, par le passé, pu décevoir. Mais aujourd’hui un espoir s’est levé" 

Et là où il y a de l’espoir il y a donc Laurent Wauquiez.

Autre sujet le cas Depardieu.

"Il y a les vrais coups, ces coups qui font mal, qui laissent des bleus. Et il y a les coups symboliques, qui abîment tout autant. Celui qu'Emmanuel Macron a asséné à la cause des femmes sur le plateau de C à vous jeudi restera dans les mémoires comme un tournant de sa présidence", voilà le début de déclaration signée par l’ensemble de la rédaction du magazine Elle.

C’est peu dire que les propos du Président de la République dénonçant une chasse à l’homme s’agissant de Gérard Depardieu passent mal.

"Macron Depardieu : une présomption d’indécence", titre notamment Libération qui consacre quatre pages à l’affaire.

Le quotidien qui signale au passage que c’est le bran le bas de combat à France Télévision. Des doutes sont émis sur l’honnêteté du montage de l’émission  à l’origine de l’affaire.

Dans le Figaro aujourd’hui encore, Yann Moix qui est celui qui a filmé les images avant qu’elles ne lui soient subtilisées, déclare être sur à 99% que Gérard Depardieu a tenu les propos sur une cavalière qui n’était pas la petite fille.

Bref, selon Libération, un huissier pourrait être prochainement dépêché pour tout visionner.  Et c’est effectivement la réputation de France Télévision qui est en jeu.   

Mais le sujet qui va préoccuper tout le monde ce week-end c’est bien sur Noël.

Commençons par le trivial : la nourriture.

Dans les Échos, vous apprendrez que les confiseurs vont réaliser le 24 décembre un chiffre d’affaire équivalent à celui de tout le mois de juillet. Les artisans pâtissiers jouent leur année sur la buche de Noël.

Le spirituel maintenant.

La Croix consacre un article très intéressant au tiraillement dans les familles  au sujet de la messe de minuit.

"Il y a plein de familles où ce n’est pas une question parce que personne n’y va. Il y a aussi celles, plus rares, où ce n’est toujours pas un problème parce que tout le monde y va. Mais il y a aussi beaucoup de famille où il y a conflit entre ceux qui veulent y aller et ceux pour qui il n’en est pas question. Or dans une société où le religieux devient une affaire individuelle, la messe de Noël reste l’un des rares moments où se manifeste aux yeux de tous le rapport de la foi à chacun," écrivent Marguerite de Lasa et Héloïse de Neuville.

Au passage, la Croix nous rappelle que, selon un sondage Odoxa, 18% des Français se rendent à la messe de minuit.

Mais pour finir des décorations de Noel et la rue Crébillon à Nantes.

La rue Crébillon c’est l’obsession de notre ami Pascal Praud qui dénonce ces tristes sire anti noël qui ont éteints les lumières par conformité woke.   

Et c’est en train de devenir une affaire, si ce n’est d’État au moins régionale parce que le Télégramme lui consacre ses deux pages évènement aujourd’hui. "Noël Noir à Nantes, la maire sous pression", titre le quotidien Breton.

"Fini les guirlandes clinquantes, place a un éclairage tamisé", se réjouit il. Place également à cette petite maman Noël qui affirme avec humour et légèreté un regard féministe.

D‘ailleurs, Joahnna Rolland, la maire interrogé par le journal nous informe que Pascal Praud défend les idées de l’Ultra droite ! Encore plus grave que l’extrême droite. Le Télégramme le suspecte aussi de vouloir briguer la mairie de Nantes.

Laissons le mot de la fin à un commerçant de la rue Crébillon : "Au moins cette polémique a un avantage, dit il, on parle de Nantes et pour une fois pas pour son insécurité".