Emmanuel Macron fatigué, des ministres qui ne démissionnent plus et un sex symbol qui n'a plus qu'un seul amour

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'interview d'Emmanuel Macron de ce mercredi notamment sur la loi Immigration, la démission d'Aurélien Rousseau et une interview de Brigitte Bardot.

Une formule résume, l’interview d’Emmanuel Macron ce mercredi à la télévision : "J’assume".

La phrase sert effectivement souvent de titre, comme à la Une des Échos. "Il faut assumer ce qui a été fait", reprend le Dauphiné Libéré en gros titre.

"L’exécutif a donc fait le choix d’avancer de passer à autre chose", explique Nathalie Mauret dans ses colonnes. "Emmanuel Macron tente de reprendre la main et en politique c’est celui qui impose ses mots qui gagnent", rappelle-t-elle.

Sauf que là ce n’est pas encore complètement gagné. 

Parce que les mots d’Emmanuel Macron ne passent pas pour Libération qui n’y a vu qu’un "grand déni", le titre du journal.

Et dans son éditorial, Paul Quinio en prend pour preuve la forme. Rythme effréné de la parole, gestes des bras limite énervés et regards acérés vers son interlocuteur, Emmanuel Macron n’a pas donné le sentiment d’être d’une sérénité absolue.

"Sous une épaisse couche de maquillage, il a une petite mine. Il est crevé, épuisé", souligne aussi Olivier Beaumont du Parisien Aujourd’hui en France.

Peut-être avait-il lu, juste avant l’émission, l’éditorial du Monde qui dénonce avec force "une rupture politique et morale".

Très important la morale pour le quotidien du soir "Le débat puis le vote de cette loi vont laisser de lourdes traces," prévient-il.

Les gardiens de la morale sont au 100 coups, constate Yves Tréhard à la Une du Figaro. "L’analyse de la loi Immigration ne mérite pourtant pas tous les excès d’indignation ou de satisfaction entendu ces dernières heures. Les Français s’en rendront vite compte, ce texte ne changera pas grand-chose", affirme-t-il.

Et cela va d’autant moins changer que toutes vos gazettes prédisent que le Conseil Constitutionnel va retoquer une bonne partie du texte.

Et sur cet aspect de la question, lisez l’interview de Dominique Chagnollaud dans le même Figaro. Cet éminent professeur de droit est un homme pondéré. Il préside le cercle des constitutionnalistes où l’on ne fait pas vraiment tourner les serviettes à la fin des réunions.

Que dit-il ?

D’abord, que c’est la première fois sous la 5eme République qu’un Premier ministre affirme défendre un projet de loi partiellement inconstitutionnel.

Et puis, "l’argument d’inconstitutionnalité à bon dos", ajoute-t-il. Il est parfois celui de la dernière chance et le paravent d’une certaine improvisation voire d’incompétence.

On en vient au ministre démissionnaire.

Au singulier, parce que finalement il n’y a qu’Aurélien Rousseau qui a fait ses cartons.

Pourtant, mardi soir, ils étaient six à faire savoir qu’ils allaient claquer la porte. Un diner des conjurés à même été organisé à la hâte autour de Clément Beaune, rapporte le Parisien.

Vous vous souvenez du Cid, "nous partîmes 500 mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 3.000 en arrivant au port, tant à nous voir marcher avec un tel visage, les plus épouvantées reprenaient de courage".

Mais chez les ministres, on a préféré Feydeau à Corneille "Quelques portes ont claqué et le mari cocu s’est retrouvé tout seul sur le carreau"

"Ils ont l’air bien ridicule ce matin", constate une conseillère de l’exécutif, rapporte le Figaro. Et de citer Roselyne Bachelot, jamais en peine de dicton vrai ou faux « L’antilope qui quitte sa mère finit toujours sur le tam tam».

D’autres propos tonitruants ce matin.

C’est un beau coup qu’a réalisé Valeurs Actuelles, décrocher une interview de Brigitte Bardot. À 89 ans, notre BB nationale a gardé une grande liberté de ton. Si elle était personnifiée par un film ce serait plus aujourd'hui "Tati Danièle" que "Et dieu créa la Femme".

Questions de Amaury Brelet et Quentin Auster "Les Français le savent peu mais vous êtes croyante ?". Réponse de BB : "Je suis croyante à ma façon j’ai des rapports directs avec ma petite vierge sans passer par des intermédiaires".

Que pensez-vous du Pape François ? "C’est un branquignol je ne peux pas le voir. Quand j’ai appris qu’il s’appellerait François, j’ai eu un espoir extraordinaire pour les animaux… Je lui a envoyé une lettre, il ne m’a jamais répondu".

Et Macron ? "Macron est nul en ce qui concerne la France, son peuple et ses animaux. Quand j’ai été reçue à l’Élysée avant de me dire bonjour, il m’a serré la main et m’a lancé « Vous allez m‘engueuler » Je lui ai dit ce que j’avais a dire et il n’a répondu à rien".

Personne ne trouve grâce aux yeux de Bardot sauf Pascal Praud.

"La télé est devenue merdique, nulle, sans intérêt, sauf Pascal Praud", affirme Bardot. "J’aime beaucoup Praud". 

Un dossier dans la Croix sur les chansons de Noël.

C’est une grande tradition américaine où tous les artistes ont tous enregistré un album de Noël. Franck Sinatra, Mariah Carey.

"C’est une question de rapport au sacré", explique Bertrand Dicale à Nathalie Lacube, Aux États-Unis, un rocker peut terminer son concert en lançant un « Jésus vous aime ». "En France, on est plus circonspects", euphémise cet expert en chanson.

Et pourtant, timidement ça vient, certains artistes se lancent comme un groupe Breton "Nedeg e Breiz" - "Noël en Bretagne".