5:13
  • Copié
, modifié à

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la civilisation de l'impudeur à cause de Facebook, une agricultrice à la Une de Paris Match et le combat de coq entre la FNSEA et le Premier ministre.

C’est une histoire dont on pourrait faire un film.

Et d’ailleurs il a été fait en 2010, "The Social network" de David Fincher.

L’Histoire de la naissance d’une invention qui a transformé nos vies et qui a tout juste 20 ans aujourd’hui.

C’est le Figaro qui à la bonne idée de consacrer deux pleines pages à cet anniversaire et à l’histoire de Face Book.  Créé par un étudiant de 19 ans dans sa chambre sur le campus d’Harvard. L’idée de Mark Zuckerberg au départ était de faire un simple annuaire universitaire en ligne. 20 ans plus tard, Meta est devenu un véritable empire qui fédère quatre milliards d’individus. Pour le meilleur mais aussi pour le pire…

Parce que si Facebook nous a rapproché. Il a aussi tué nos vies privées explique Caroline Sallé.

Poster ses photos de vacances, envoyer des clichés du restaurant où l’on dine, partager une indignation. Cette invitation au grand déballage semblait bien anodine au départ, écrit-elle.

Mais les utilisateurs n’ont pas seulement offert gratuitement leurs données personnelles à Facebook. En dopant l’égo de la multitude à coup de cœur, de pouce en l’air, de like. Le réseau social a stimulé artificiellement l’envie de se montrer. Il a fait prospérer une civilisation de l’impudeur où il faut être visible et validé pour exister.

Alors l’autre méthode pour être visible, en ce moment, c’est d’être sur un barrage d’agriculteurs.

Elle s’appelle Coralie, elle a 30 ans, elle est céréalière et Si La Horse n’avait pas déjà été tournée par Granier-Deferre en 70, elle pourrait faire du cinéma.

Pour l’heure, elle est déjà à la Une de Paris Match où elle pose l’air déterminée devant un tracteur. « Paris on arrive », proclame le panneau à côté d’elle.

Alors avant qu’ils n’arrivent, Match est allé à la rencontre de ces agriculteurs qui n’en peuvent plus. Lisez ces témoignages recueillis par Gaëlle Legenne.

Celui de Fabien, cultivateur de blé et de betteraves qui raconte craindre les contrôles inopinés pour mesurer nos distances par rapport au cours d’eau, nos sols drainés ou pas… les amendes, ou les pénalités…

On bosse comme des fous et puis il y a ces contrôleurs de l’Office français de la bio diversité qui débarquent comme si on était des hors la loi.

De toutes façons la crise arrive a un tournant, signalent les Echos en titre. C’est le jour clé pour trouver une solution.

Dans le parisien-Aujourd’hui en France, Victor Tassel explique que face au risque que tout dégénère, une double prise de parole de l’exécutif est prévue.

Ce sera d’abord Emmanuel Macron à Bruxelles aujourd’hui pour des annonces fortes puis sans doute demain Gabriel Attal qui actera les réformes et dévoilera un calendrier. Bref, cela pourrait peut-être se détendre. Enfin si avec Arnaud Rousseau, il cesse leur petite querelle d’égos.

C’est Cécile Cornudet des Echos qui raconte le combat de coq entre le patron de la FNSEA et le Premier ministre. Arnaud Rousseau a très mal vécu le fait que Gabriel Attal s’affiche ostensiblement avec Jérôme Bayle leader du mouvement en Haute Garonne. Il a d’ailleurs fait savoir au Premier ministre que lui il parlait directement au président. Entre eux, l’explication de gravure est musclée.

Autre sujet, autre journal, autre film.

Et après les muscles une histoire d’amour impossible. Cela pourrait être un remake du Clan des Siciliens… par Takeshi Kitano…

L’intrusion d’une japonaise dans l’affaire Delon.

Et ce n’est pas dans Paris Match mais dans le Point que vous lirez la suite du feuilleton de Rocco et ses enfants.

L’Hebdomadaire a rencontré longuement Hiromi Rollin et consacre pas moins de 12 pages à, nous convaincre que celle présentés par le clan Delon comme sa dame de compagnie était en fait sa…  compagne tout simplement… Et qu’elle été chassée sans ménagement. Elle raconte à Bernard Pascuito avec force photos, ses longues années d’amours en secret.. Cette « mélodie en sous-sol » qui n’avait pas vocation a être filmée en… « plein soleil ».

Mais on va terminer par une farce ce matin, digne de Marco Ferreri ! Vous vous souvenez de la Grande Bouffe, 1973… Et bien 51 ans plus tard cela pourrait s’appeler « le grand jeûne ».

Nous sommes le 1er février, c’est donc la fin du « dry january » que vous avez suivi scrupuleusement. Vous vous disiez donc que vous alliez pouvoir vous remettre à boire un coup. Sauf que maintenant il va falloir vous arrêter de manger.

C’est la dernière tocade à la mode : « le Jeûne intermittent » nous raconte Le parisien.

Intermittent, cela ne veut pas dire qu’il suffit juste de s’arrêter de grignoter entre le gouter et l’apéro. Non, il ne faut plus rien avaler pendant 16 heures par jour.

Selon Frederic Saldman, cardiologue à ses heures et vendeur de livre à la télé le reste du temps. Se priver de petits déjeuner serait la clé d’une vie longue et en bonne santé.

Bon vous faites comme vous voulez. Le journal précise quand même qu’il y assez peu de données scientifiques pour étayer tout cela. 

Mais comme disait l’autre : Si on ne sait pas si ça va vous permettre de vivre plus longtemps, ce qui est sûr c’est qu’entre deux repas, le temps va vous paraitre beaucoup plus long.