La Nouvelle-Calédonie s'enfonce dans la guerre civile, Donald Trump s'envole dans les sondages et Emmanue Macron accusé de brader un fleuron national

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les émeutes qui se poursuivent en Nouvelle-Calédonie, Donald Trump qui s'envole dans les sondages pour la prochaine présidentielle américaine et Emmanuel Macron accusé de s'en prendre à la Société générale.

Vers la guerre civile ?

Ce territoire situé à 17..000 kilomètres de la métropole est surnommé le Caillou. Un caillou qui se retrouve dans la chaussure d’un gouvernement qui n’avait vraiment pas besoin de ça.

Parce que « la Nouvelle Calédonie est dans une situation de guerre civile » estime isabelle de Gaulmyn à la une de la Croix Et pour l’exécutif qui fait de l’autorité son marque de fabrique il y a urgence à rétablir l’ordre.

Or ce matin la situation reste plus que tendu nous apprend le site des Nouvelle Calédonienne le journal historique du territoire.

« Les incendies et les pillages ont continué cette nuit dans l’agglomération de Nouméa, malgré le couvre-feu » Ecrit Baptiste Gouret.

« Les détonations se sont fait entendre un peu partout ». Une personne a été tué par balle a annoncé le haut-commissaire de la République Louis le Franc. A priori il ne serait pas victime d’un tir de la police ou de la gendarmerie mais de quelqu’un qui voulait se défendre. « La situation n’est pas grave elle est très grave » a-t-il ajouté.

Une soixantaine de blessés sont à déplorer parmi les forces de l’ordre. Les blocages et les scènes de violence se poursuivent ce mercredi matin.  L’élément nouveau c’est aussi l’appel au calme des indépendantistes du FLNKS. Dans un communiqué publié il y a quelques heures indique encore les Nouvelle Calédonienne. Le FLNKS "regrette et tient à dénoncer" les exactions commises. « Le climat social et politique délétère du moment "ne saurait justifier la mise en péril de la paix et de tout ce qui a été mis en œuvre pour permettre de sortir du système de la colonisation".

Fermez les guillemets.

Reste à savoir si cela va suffire à ramener le calme ? Rien n’est moins sûr. « Ces dernières heures Nouméa a atteint un niveau de violence jamais vu, même dans les années 80 » témoigne un magistrat sur place joint par le Figaro.

« Les émeutiers explique-t-il comprennent une grande majorité de jeunes dont beaucoup de mineurs. Toute une génération de kanak déracinés et déchirés entre le monde coutumier avec lequel ils sont en rupture et le monde moderne auquel ils ne sont pas intégrés.

Ce sont des gros consommateurs d’alcool et de cannabis ».

Selon lui, « le noyau dur est constitué d’une trentaine de multirécidiviste et de 200 activistes qui ont entrainés dans leur sillage leurs frères et leurs amis. C’est de l’opportunisme et non de l’indépendantisme avec un niveau de violence jamais vu ».

« Swing states »

C’est un sondage qui ne fait pas plaisir à grand monde et donc vous n’en entendrez pas beaucoup parler.

Le New York times indique que si les élections américaines avaient lieu aujourd’hui, Donald Trump l’emporterait quasi certainement. On sait que le système électoral américain fait que certains Etats sont plus cruciaux que d’autres, dans cinq de ces 6 « swing states » Donald Trump est solidement en tête.

Quant à Joe Biden, « il reste dans le déni » signale Lola Ovarlez de l’Opinion-, persuadé que la dynamique est en sa faveur alors que sa base électorale est en train de se déliter.

« Il ne lui reste plus que 6 mois » prévient-elle.

« Société Générale à vendre »

C’est une déclaration d’Emmanuel Macron qui commence à faire des vagues parce qu’elle pourrait bien avoir pour conséquence le rachat de La Société Générale par une banque étrangère explique les Echos.

Dans un entretien accordé à Bloomberg en marge du sommet Choose France, Emmanuel Macron s’est effectivement dit ouvert à ce qu’une banque étrangère mettent la main sur un établissement français. Et tous les regards se tournent ce matin vers la Société générale qui semble la proie la plus facile.

« Habituellement les hommes politiques défendent les fleurons nationaux » rappelle, un peu interloqué, le Figaro. Là, en l’occurrence, ironise un analyste financier... « C’est comme si le Président avait mis un panneau à vendre sur la Société générale ». D’ailleurs signe qui ne trompe pas le cours de l’action de la banque a terminé hier en tête de l’Indice Cac 40.

Air bag mortel

Cette information de la Voix du Nord : des propriétaires de Citroën C3 et DS3 viennent de recevoir un courrier leur demandant d’arrêter immédiatement d’utiliser leur voiture. « L’Air Bag est défectueux et peut causer des blessures graves voir mortelles » indique le courrier.

Si votre Citroën a été construite entre 2009 et 2017, allez jeter un coup d’œil a votre boite aux lettres avant de prendre le volant...

Citroën au Panthéon !

Une affaire qui tombe mal pour le constructeur automobile, alors que des voix s’élèvent pour faire entrer au Panthéon.... André Citroën !

C’est Rémi Godeau de l’Opinion qui a pris fait et cause pour l’inventeur de la Traction avant.

« La patrie reconnaissante -écrit-il-, honore des politiques, des scientifiques, des artistes, des résistants, des militaires mais aucun capitaine d’industrie ». Pour lui il est donc temps de réparer cette injustice et le candidat idéal serait donc André Citroën. Le journal nous donne 10 bonnes raisons de pousser la candidature de ce fils d’immigrés, patriote, progressiste, inventeur génial...

Mais est ce que cela va suffire ?

Dans un pays où l’on considère que le travail est une aliénation, que l’argent corrompt, que la bagnole a été la pire invention du 20eme siècle et qu’un patron est forcément un salaud, quel président aura le courage de faire rentrer un chef d’entreprise dans ce saints des saints républicains ? Poser la question c’est déjà y répondre...