La guerre des images à Gaza, l'entêtement de la maire de Paris et un candidat Medvedev pour succéder à Emmanuel Macron

5:59
  • Copié
, modifié à

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la guerre des images à Gaza, les idées d'Anne Hidalgo et quel candidat pour succéder à Emmanuel Macron.

Pendant la trêve dans la bande de Gaza, la guerre continue.

La guerre des images. Ce n’est qu’une séquence de quelques secondes, écrit Tanguy Berthemet du Figaro, mais devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle montre deux otages israéliens saluant d’un signe de la main leur geôliers le jour de leur libération. En retour ces derniers, l’arme à l’épaule, font aussi de grands gestes accompagnés d’un invraisemblable « bon retour ». Personne évidemment ne sera dupe de la manip, mais cette petite scène symbolise à elle seule les efforts de communication du Hamas qui s’active beaucoup à améliorer son image. Les massacres du 7 octobre largement filmés ont effectivement provoqués un choc profond en occident mais aussi dans une partie du Monde arabe. Le chef du mouvement terroriste Yaya Sinwar, auraient donc décidé d’utiliser la séquence de libération des otages pour tenter d’adoucir un peu l’image de son mouvement.

Autre tentative d’adoucir une image dégradée.

Oui et rien à voir avec la barbarie du Hamas. Le Monde consacre une longue enquête aux efforts de l’équipe d’Anne Hidalgo de restaurer un peu la réputation de leur championne. Et il y a du boulot.

Dans ce papier, signé Laurent Telo, on apprend que les trois plus proches collaborateurs de la maire de Paris avaient tenté de la dissuader de faire sa virée tahitienne. Tout le monde avait compris que ce voyage à ce moment là était une très mauvaise idée. Tout le monde sauf la princesse Anne. Alors pourquoi cette entêtement ? 

Quand on interroge les proches d’Anne Hidalgo, écrit Laurent Télo, la réponse est souvent la même : « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ».

Sous-titre La maire de Paris préfère s’écouter plutôt que les autres. Le Monde décrit ainsi une Anne Hidalgo de plus en plus seule et bunkerisée.

Même chez certains de ces adjoints la morosité guette. Certains n’ont pas vu leur maire en tête à tête depuis plusieurs années. 

Puisque l’on parle de la capitale. Les Parisiens découvriront ce matin dans leur quotidien éponyme le plan de circulation de leur ville durant les Jeux Olympiques.

Zone rouges, zone bleus, zone grise….  La circulation promet d’être a près aussi fluide qu’entre les joueurs du PSG hier soir. Bref, il vaudra mieux utiliser les transports en commun au mois d’aout. Sauf que leur prix sera doublé : 4 euros le billet au lieu de 2,10 aujourd’hui, c’est Valérie Pécresse qui a annoncé la bonne nouvelle.

Et La pilule a d’autant plus de mal à passer que dans son dossier de candidature pour les JO rappelle Jean Yves Guérin du Figaro, Paris 2024 s’était engagé à ce que les transports en commun soient gratuits pour ceux ayant un billet pour les épreuves… Mais ça c’était des promesses en 2017…

Sinon cap sur 2027.

Pas encore de promesses mais des candidats à la succession d’Emmanuel Macron dans l’entourage présidentiel. C’est François Xavier Bourmeau de l’Opinion qui révèle que les proches du chef de l’Etat dressent des listes par catégories.

Alors il y a les bébés Macron : Attal et Darmanin, les transfuges de la droite : Le Maire et Edouard Philippe, les « Pourquoi pas moi » : Elisabeth Borne et Yaël Braun Pivet.

Et puis une nouvelle catégorie : les Medvedev. 

Vous savez le prête nom de Poutine. Un candidat qui serait effectivement chargé d’assurer une sorte d’intérim en attendant le retour de Macron cinq ans plus tard. Alors qui pour endosser le costume de doublure pendant un quinquennat ? Et bien François Bayrou, explique le journal. Le nom de Jean Castex est aussi avancée dans cette catégorie même si d’aucun l’ont plutôt inscrit dans celle des glorieux réserviste.

Enfin deux choses à vous signaler pour finir.

D’abord dans l’affaire Bonfanti que nous évoquions hier ici même. Vous vous souvenez L’Histoire de cette famille que nous racontait La Croix, qui s’est substitué à la justice et qui a retrouvé elle-même au bout de 34 ans celui qui a assassiné leur mère.

La Cour de cassation, dont on attendait la décision, a jugé que l’affaire était prescrite. Bref en dépit de ses aveux, le meurtrier va donc pouvoir sortir de prison.

Enfin rien à voir, les Échos consacre aujourd’hui un grand dossier à la Révolution Chat GPT dans les entreprises.

Cela fait effectivement un an que ce logiciel a été mis à disposition. Et même s’il n’a pas tout changé il devrait bouleverser beaucoup de choses dans les années qui viennent.

Jetez aussi un coup d’œil à la chronique de Julien Damon sur le même thème.

Le sociologue se demande lui aussi si l’IA ne pourrait pas remplacer à terme les chroniqueurs économiques. 

Alors vous lirez les sept premiers paragraphes de son papier. Et puis Stop ! Tout le début de ce texte, écrit-il, a été proposé par Chat GPT qui n’aura mis que quelques secondes à produire 3.000 signes.

Force est de constater ajoute Damon que le chroniqueur malhonnête n’aura même plus à plagier ou picorer ailleurs. Une machine fera le travail pour lui.

Enfin, Question à cent euro conclu-t-il malicieusement : les dernières phrases de cette chronique ont-elles ou non été écrite par Chat GPT ?