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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, entre les polémiques sur les crèches ou le Puy du Fou et les bonnes nouvelles sur la compétitivité ou la Coupe du monde de rugby, la France est autant critiquée que défendue dans la presse.

Une question traverse la presse aujourd’hui : La France faut il la critiquer ou la défendre ? 

Les deux évidemment. On commence avec cette étude qui met d’abord le doigt là ou cela fait mal.

Oui parce que les Français entretiennent un rapport passionnel avec leur services publics. Autrefois une immense fierté aujourd’hui un sentiment d’éloignement voire d’abandon écrit Bénédicte Hoffner à la Une de la Croix.

La Croix qui consacre sa une à cette étude choc du conseil d’État, la plus haute juridiction administrative. Pas la réputation d’être des petits rigolos mais des gens sérieux. Ils ont passé en revue l’ensemble des politiques publiques et leur efficacité.

Et le constat sans être catastrophiste est sévère. 

« Les Français ne s’y retrouvent plus", explique le vice-président de cette institution au journal.

En raison de la crise sanitaire, mais aussi du fait de la révolution du digital. Le numérique est une formidable source de simplification pour une très grande majorité des personnes mais il est aussi un facteur d’exclusion pour les publics les plus fragile. 

Et puis il y a aussi la question des moyens, parce qu’il n’y a rien de pire qu’une politique qui n’atteint pas ses destinataires.

Formule diplomatique mais qui sera parfaitement compris au plus haut niveau de l’État.

Mais la France est elle si mal gouvernée que cela ?

Ecoutez chacun jugera mais si l’on veut se rassurer. Il faut lire Der Spiegel cette semaine, c’est un peu sur le site du Point que l'on trouve la traduction.

Il n’empêche ce grand hebdomadaire allemand ne tarit pas d’éloge sur notre pays. Ce qui est assez rare pour être souligné.

La France c’est l’Allemagne en mieux titre le journal. 

"Les faits sont là", explique dans ses colonne Mikael Sauga. La performance économique allemande est supérieur de 40% à la France mais l’écart se réduit. La France rattrape son retard dans les classements mondiaux de compétitive alors que l’Allemagne recule. Et les entreprises internationales choisissent plus souvent la France que l’Allemagne pour investir.

Et tout cela est à mettre au crédit d’Emmanuel Macron affirme le magazine allemand à ses lecteurs. Dès son entrée en fonction le président français a administré des remèdes amers mais salutaires.

« On parle beaucoup de “changement d'époque” à Berlin, conclu le Der Spiegel  mais c'est à Paris qu'on le conçoit ».

La France il y a ceux qui la défendent et il y a ceux qui l’attaquent.

Le Parisien s’est procuré une note confidentielle des services de l’État qui pointent une vaste campagne anti France sur les réseaux sociaux. Campagne depuis l’interdiction de l’Abaya

Tout cela est orchestrée par des associations islamistes proches des frères musulmans révèle cette note. Des associations basées en Turquie.

Venons-en à l’affaire du Puy du Fou.

Là encore c’est l’histoire d’une France qui adore détester ce qui marche chez elle.

Tout a commencé cet été avec un dossier de l’Obs assez hallucinant sur le parc d’attraction, rappelle Eugénie Bastié dans le Figaro. 

L’Hebdomadaire repeignait le Puy du Fou au Vitriol. 

l’Obs comparait même le parc fondé par Philippe de Villiers à un « martyrologe reposant sur une logique mémorielle comparable à celle du musée du Hezbollah ».

Puy du Fou-Hezbollah même combat.

L’affaire rebondit parce que ce soir nous indique le Parisien dans ses pages télé France 2 propose à ses téléspectateurs un complément d’enquête intitulé : Puy du Fou le côté obscur.

Ce numéro révèle la part d’ombre du Parc explique le journal. En s’appuyant sur des témoignages évoquant l’utilisation des bénévoles. La prise de contrôle du capital par la famille de Villiers. Ou encore je cite l’expansionnisme suspect du parc grignotant les terres agricoles alentour. Bigre !

Alors dans le Figaro le sang d’Eugenie Bastié ne fait qu’un tour.

20.000 visiteurs par jour, 2,5 millions cette année, c’est un record de fréquentation.

Ce Parc qui rayonne bien au-delà de la Vendée collectionne les récompenses internationales.

Enraciné, non capitaliste anti woke, moderne sans être progressiste, Le Puy du Fou c’est l’anti Disney résume Eugénie Bastié.  Cet insolent succès pourrait faire consensus.  Eh bien cette bonne fortune est insupportable à une certaine gauche déconstructiviste qui voudrait troquer le roman national pour la fable multiculturalisme. Cette gauche ulcérée par cette écrasante victoire culturelle.    

Mais on ne va pas terminer la dessus…

Demain débute la coupe du Monde. Le Parisien aujourd’hui en France répond enfin à la question que se pose tous les supporters de l’Equipe de France :

Pourquoi notre entraineur Fabien Galthié a-t-il des lunettes aussi pourries ?

On dirait un peu des lunettes de piscine, qui lui donne un look de mouche. Alors on pensait que c’était pour faire les gros yeux à ses joueurs. Eh bien pas du tout !

Ce sont en fait des lunettes de sport en plastique incassable explique Victor Cousin le journaliste a enquêté, parce qu’il les cassait toutes.

Et il a même retrouvé le fabriquant, Opal Demetz, une société Lyonnaise, spécialisé dans les lunettes pour sportifs et pour enfant turbulent.

Et son directeur général est presque embarrassé par ce succès médiatique.

Même sur Google soupire-t-il « Fabien Galthié lunette » c’est la première recherche.

ET le fabriquant d’ajouter ce formidable compliment a moins que ce soit une formidable vacherie : « Ce n’est peut être pas un modèle qui respecte les codes de la mode dit-il mais ça lui colle parfaitement à la peau ».

Voilà de l’art de défendre quelqu’un tout en le critiquant, c’est ça la France !