Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les conséquences de la vertigineuse chute du prix du baril de pétrole, le débat sur la politique énergétique et les difficultés de l'industrie automobile.
La ruée vers l’or noir
On commence par une information qui ne fait pas encore les gros titres mais ca ne devrait pas tarder, parce que ces conséquences sont énormes...
Le Prix du baril de pétrole vient de passer sous la barre des 60 dollars. Et la chute ne devrait pas s’arrêter là prédisent les spécialistes, il pourrait encore descendre sous les 50 voire même les 40 dollars.
Juste pour rappel le prix de ce baril était supérieur à 80$ en janvier dernier et même 95$ en septembre 2024...
Alors c’est vrai que l’info ne fait pas encore les gros titres mais le patron des Echos lui consacre tout de même son édito à la une et 2 pleines pages pour tenter de faire le tour de la question.
D’abord, Pourquoi cette baisse ? Eh bien les principaux pays producteurs ont décidé d’ouvrir massivement les vannes.
Conséquences : Une bénédiction pour Trump qui peut espérer que la baisse du pétrole lui soit imputée et compense l’effet inflationniste de ses mesures douanières.
Grand soulagement aussi des consommateurs en France. Le prix du « Sans plomb 95 » est tombé à 1 euro 65 et celui du gasoil à 1 euro 54.
Autre conséquence : Un bouleversement total de la production avec des gisement, qui du jour au lendemain ne sont plus rentable, des compagnies pétrolières comme BP qui sont en grandes difficultés. Et puis évidemment des conséquences environnementales avec des hydrocarbures moins chers et une énergie électrique qui devient moins concurrentielle.
Le vent tourne
Et c’est dans ce contexte que le Sénat va débattre aujourd’hui de la politique énergétique de la France...
L’Opinion y consacre son plus gros titre parce que nous sommes peut-être à un point de bascule...
« Energies renouvelables le vent tourne » titre le journal qui souligne les oppositions aux ENR comme on les appelles les énergies renouvelables) sont de plus en plus prégnantes. En fait la France consomme moins d’électricité que prévu et nombreux sont ceux qui se posent la très bonne question de savoir s’il est raisonnable de continuer a investir massivement dans des éoliennes très chers qui tournent quand elles veulent alors que les centrales nucléaire sont-elles sous utilisées.
« La petite musique est en train de se transformer en symphoni »e écrit Irène Inchauspée. « Tout est prétexte aujourd’hui à taper sur l’éolien et le solaire ».
Cette année ou jamais
On parle également d’automobile.
Et la transition est toute trouvée avec ce secteur qui est évidemment un des gros consommateurs de ces énergies.
Mais si le Figaro a réuni John Elkann, et Lucas de Méo les patrons de Stellantis et de Renault, c’est moins pour parler de moteur thermique ou électrique que de la politique de l’UE en la matière.
Politique qui est en train de tuer l’industrie européenne automobile et notamment les producteurs de petites voitures bon marché.
Quelques chiffes là encore : l’an dernier il s’est vendu 15 millions de véhicules dans les pays de l’Union + suisse et Grande Bretagne. En 2019 c’était 18 millions.
« Au rythme actuel le marché pourrait être divisé par deux en 10 ans ».
« En fait il y a 2 industries automobiles différentes en Europe, celles des petites voitures populaires comme celle de Stellantis et Renault. Et celles des marques allemandes dont la priorité est l’exportation. Et ce sont elles qui ont la faveur de la commission ».
Luca de méo explique : « Les règles européennes font que nos voitures sont toujours plus complexes, toujours plus lourdes, toujours plus chers et que les gens pour la plupart ne peuvent plus se les payer... Entre 2015 et 2030 le cout d’une Clio aura ainsi augmenté de 40% et c’est attribuable à 90% à la réglementation » affirme-t-il.
Les 2 hommes sont formels, « le sort de l’Industrie automobile européenne se joue cette année ».
Répondre aux questions.
On passe à la politique.
On parle beaucoup de référendum ces derniers temps. Ca se précise mais n’en déplaise à François Bayrou, cela ne sera pas sur la dette.
Guillaume Tabard du Figaro semble sûr de ces infos. Mardi Prochain Emmanuel Macron, sur TF1 devrait annoncer l’organisation de deux ou trois referendums : « La liste des sujets n’est pas encore bouclée écrit-il, mais il est probable que le président veuille soumettre aux français un vaste projet de réorganisation territoriale. Il pourrait également y avoir une question sur le réarmement français et Européen ».
Dans les Echos, Cécile Cornudet qui dispose à peu près des mêmes infos fait également le pari que la question des finances publiques ne sera pas abordée lors de ce scrutin.
Les Insoumis soumis à leur chef
Sinon la politique ce sont ces règlements de compte à gauche
Avec d’abord la sortie demain d’un livre au vitriol sur LFI.
Livres écrit par 2 journalistes du Monde et de Libération. Le parisien lui consacre un papier ce matin.
Le livre dévoile les coulisses peu reluisantes du système LFI où la fin justifient souvent les moyens écrivent les auteurs. Pour eux, LFI n’est pas un parti politique comme les autres explique les 2 journalistes. Mais une organisation où règne moins l’insoumission que la soumission au chef et une violence politique assumée.
Sionisme interdit
On passe à cette affaire qui se déroule au PS.
C’est l’Opinion qui la révèle. L’histoire d’une tribune signée par une dizaine de cadre du PS dont l’objectif était de « réconcilier socialisme et sionisme » fermé les guillemets.
Eh bien la réconciliation attendra. Car Rima Hassan la passionaria pro Hamas de LFI a immédiatement accusé sur les réseaux sociaux le patron du PS de « complicité avec le régime génocidaire de Benjamin Netanyahu » refermé les guillemets.
Après quelques atermoiements que croyez-vous qu’Olivier Faure à fait ? Et bien il a fait retirer cette contribution du site de son parti.
Carmen et les bisounours
Bon après toute cette violence politique, un peu de douceur maintenant. Celle des Bisounours...
L’info est dans les Echos. Ces petits Ours sont de retours.
Ils avaient disparu des rayons mais ils vont être relancés explique Clotilde Briard.
Alors pour ceux qui seraient passé à côté de ce sommet de la Culture européenne, les Bisounours ont été créé dans les années 80. Leur côté mièvre a fait d’eux les symboles d’une vision idéalisée du monde. Ils ont chacun leur couleur
Et puisque vous aimez la politique il y a Le rose façon Olivier Faure appelé Toutcalin...
Et le bleu, Tout ronchon tout Mélenchon.
Mais pour chasser ces ours un peu niais
Terminons avec Carmen.
Carmen qui ne fait pas son âge, car elle a 150 ans.
Et à l’occasion de cette anniversaire le Figaro nous fait découvrir la première interprète du rôle. Elle s’appelait Célestine Galli Marié.
Histoire étonnante que nous raconte Thierry Hilliériteau. Celle d’une cantatrice qui fut bien plus qu’une interprète. « Pour elle, Bizet a réécrit treize fois son air d’entrée, cette fameuse habanera, pour qu’il soit le plus réaliste et le plus sensuel possible ».
Voilà Célestine Galli-marié un peu tombé dans l’oubli ne fut pas juste une interprète elle a cocréé un mythe. Cela valait bien un coup de chapeau...