Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, un rapport sur les dépenses publiques.
Hors de contrôle
On commence ce matin par ce rapport de la cour des comptes. Les hauts magistrats qui scrutent les comptes de la nation ont publié hier un rapport accablant. Leur conclusion sert de titre aux Echos ce matin : « Les dépenses publiques sont désormais hors de contrôle ». Pierre Moscovici, le patron de la cour est on ne peut plus clair, ses propos sont repris dans tous les journaux : « Nous ne pouvons plus nous permettre de reporter nos efforts ; Si nous ne le faisons pas de manière volontaire nous finirons par être contraints »...
Question : Quelles conséquences peut avoir ce rapport ?
Je vous rassure absolument aucune. Emmanuel Macron fera comme si de rien était, Bruno Lemaire se défendra en disant qu’il n’ y est pour rien. Éric Lombard militera toujours pour un état omnipotent et Sophie Binet continuera à dire que la France n’ a jamais été aussi riche.
Lettre ouverte
Après ce rapport il ne se passera donc rien. Le patron de l’Opinion Nicolas Beytout en est même désespéré. Il s’en ouvre dans une lettre ouverte à Pierre Moscovici qu’il publie à la une de son journal ce matin.
« Monsieur le premier Président »
« Combien de rapports avez-vous signés sans qu’ils percutent l’opinion publique écrit-il, combien de ministre avez-vous tancé sans qu’ils en supportent les conséquences politiques »... « Votre longue expérience vous adonné une parfaite connaissance des ressorts de la mobilisation des consciences. C’est à vous d’agir ». Veuillez agréer Monsieur le Premier Président...
Européens au pied du mur.
Et c’est vrai que la presse à ce matin moins les yeux tournés vers les comptes publics que vers l‘Ukraine.
Et c’est normal car ce qui se passe est gravissime. L’annonce de conversation directe entre Trump et Poutine par-dessus la tête des Européens et des Ukrainiens suscite la stupeur. Et tous les commentaires vont dans le même sens. « L’Ukraine sous le choc » titre la Croix. Et les européens aussi serait-on tenté d’ajouter.
« Que peuvent-ils faire à part de grandes protestations se demande Jade Grandin de l’Epervier dans l’Opinion. Hier, les Européens se sont réveillés dans leur pire cauchemar. Mis sur la touche des discussions sur un accord de paix en Ukraine, déterminant pour la sécurité du continent tout entier »...
« Ils doivent payer pour le soutien militaire, pour la reconstruction mais ne sont pas conviés à la table des négociations ».
« C’est le pire scénario -confirme Isabelle Lasserre du Figaro-, celui d’une capitulation face au diktat de Vladimir Poutine à qui Trump accorde tout avant même le début des négociations ».
« L’Europe, paye aujourd’hui le désarmement des années post guerre froide -poursuit-elle-, et son assoupissement à l’ombre de la protection militaire américaine ».
« Nous affrontons aujourd’hui un moment de vérité, et ce moment est très dangereux » reconnait un diplomate.
Dans les Echos, le géo politologue Thierry de Montbrial le dit sans détour : « La perspective d’une troisième guerre mondiale ne peut plus être écartée ».
Zombie
En ce jour de St Valentin ce n’est donc pas l’amour qui domine mais la violence et même s’il est douloureux, il faut lire ce récit proprement hallucinant qu’a reconstitué le Parisien Aujourd’hui en France. Récit de l’agression mortelle du jeune Elias par deux adolescents.
Où l’on découvre que ces voyous avait fait du racket plus qu’un gagne-pain habituel, une sorte de loisir.
Ce vendredi 24 janvier, il décide d’aller se faire « une extorsion » comme ils disent.
L’assassin se munit de sa Zombie, c’est comme cela qu’il appelle sa machette achetée quelque mois plus tôt et dont la lame dépasse les 40 cm. Après plusieurs échecs, ils tombent finalement sur Elias qui résiste. Et c’est à ce moment-là qu’il enfonce sa lame sous l’épaule de la victime l’aorte est touchée...
Plus tard chez lui, sous l’œil de sa mère, quand il se rend compte enfin de ce qu’il a fait, il joint son complice sur Snap chat. « Je crois qu’on a vraiment fait une dinguerie » lui dira-t-il.
Faite l’amour, pas de la politique !
Vous voulez toujours de l’amour en cette St Valentin ?
Ne comptez pas sur Laurent Wauquiez. Il ne passera pas la soirée les yeux dans les yeux avec Bruno Retailleau. Certes dans le Figaro il se déclare... mais juste candidat à la présidence des LR.
Mauvaise nouvelle pour lui, ce sondage Odoxa Backbone Consulting dans le même Figaro qui indique que les sympathisants LR eux sont eux plutôt amoureux du ministre de l’Intérieur.