Des bébés qui manquent à l'appel, des étudiants qui ont la trouille et des policiers qui broient du noir

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la baisse de la natalité, à la montée de l'antisémitisme à l'université et la violence contre les policiers.

Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille

Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux.

C’est du Victor Hugo !

Justement l’enfant ne parait plus ou plus beaucoup en France, c’est la Croix qui s’est procuré en avant-première les chiffres de la natalité de l’Insee. 

Et le constat est sans appel, écrit Paula Pinto Gomes. Mis a part un petit rebond en 2021, la natalité baisse de manière continue depuis 2011. Au premier semestre de l’année la chute est même de presque 7% par rapport à 2022. 

Pourquoi la France est-elle en panne de bébé ?

Un certain nombre de couples renoncent à avoir des enfants mais surtout ils sont de plus en plus nombreux à ne pas en avoir de deuxième et surtout de troisième. La baisse du nombre d’enfant est aussi liée au recul de l’âge de la maternité qui peut s’expliquer par l’allongement des études. Et puis, il y aussi cette inquiétude quant à l’avenir : Covid, Guerre en Ukraine, inflation et la Crise climatique et son éco anxiété.

Est-ce que faire moins d’enfants c’est très grave ? 

Oui, répond François Bayrou, Haut-commissaire au plan, à la Croix.

La question de la démographie est la question de l’avenir même du pays. Surtout en France où notre système de solidarité, l’état providence est financé par les nouvelles générations.

Mais ce qui est surtout important pour le Président du Modem, c’est le signal qu’envoi ces chiffres.    

« C’est dans la démographie que se traduit l’envie de vivre d’un peuple, et donc l’optimisme, la créativité son rayonnement. C’est pourquoi les cadres politiques et intellectuels du pays ont une responsabilité capitale. Il leur revient de porter le discours de l’avenir… »

Le Parisien Aujourd’hui en France, consacre sa Une à la montée de l’antisémitisme à l’Université.

Selon une enquête de l’Ifop, 91% des étudiants juifs disent en avoir été victime au moins une fois durant leur vie étudiante.

Et l’un des éléments les plus spectaculaire du sondage c’est que ces étudiants juifs disent bien plus craindre des actes de violences d’extrême gauche 83% que d’extrême droite 63%. Avant résume Frédéric Dabie, le patron de l’Ifop, « c’est de Jean Marie le Pen que venait les inquiétudes aujourd’hui c’est de Jean Luc Mélenchon. »

À propos de Jean Luc Mélenchon, il aura sans doute plaisir à lire l’Obs cette semaine qui le gratifie du titre de Premier « Anti-flic de France ».

Un compliment pour l’hebdomadaire qui consacre sa une au vrai pouvoir de la police. La thèse de l’Obs c’est que ce ne sont pas les ministres mais les syndicats de qui dirige la politique sécuritaire du pays…

ET puis comme en Échos, dans le même journal, Aurélien Bélanger repasse une deuxième couche pour dénoncer le nouvel ordre policier du monde. Et de prendre pour exemple, le sien. Il nous raconte qu’un jour qu’il faisait du roller sur les quais de Seine, il s’était fait projeter contre le parapet par un policier chargé du service de sécurité de Xi Jinping en balade à Paris. 

Dans le Figaro aujourd’hui, trois pages sur la situation en Chine où là ça rigole encore moins que sur les quais de Seine.

Désormais une nouvelle législation menace de prison les citoyens portant des vêtements qui « offensent le sentiment national » raconte Sébastien Faletti.

A Wuhan un groupe de promeneurs qui portaient des kimonos en ont fait les frais. ; Arrêtés par un gardien qui leur a déclaré pas de vêtement ni de maquillage japonais ici. Pour le coup mauvaise pioche, il ne s’agissait pas d’un Kimono nippon mais d’un han fu chinois…

Mais peu importe, la définition de cette nouvelle loi est suffisamment vague pour permettre d’élargir le pouvoir discrétionnaire de la police.

« Le pouvoir crée une atmosphère de terreur pour encadre la population en vue des tempêtes à venir prévient un politologue. Le parti instille un climat de paranoïa aigue sonnant la mobilisation d’une chine assiégée par les États-Unis.

Mais revenons à la situation de la police en France.

L’article qu’il faut lire cette semaine et bien c’est celui de Luc Bronner dans le Monde daté d’aujourd’hui.

Le journaliste est allé à la rencontre de ces flics à Rennes, Grande Syhthe, Toulouse Lyon qui était au front face aux émeutiers il y a trois mois.  

Résultat un très long reportage sidérant sur l’état de désespoir de policiers qui ont bien crus qu’il ne parviendrait pas à rétablir l’ordre.

Parce que le récit officiel des émeutes cela a été celui de la maitrise et d’un retour à la normale beaucoup plus rapide qu’en 2005, écrit-il. Mais la réalité a été beaucoup plus chaotique, à la limite de la rupture avec des attaques extrêmement violente parfois proche du lynchage.

« On n’a jamais vu cela ». Même les policiers qui ont connus les émeutes de 2005 en conviennent, raconte le Monde.

Les violences ont sidéré jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie du ministère de l’intérieur. Et certains policiers sont convaincus que si le calme est revenu c’est surtout en raison des consignes données par les trafiquants de drogue, gêné dan leur business par les meutes qui rebutent la clientèle.

Dans le Point, une ode au pâté en croute.

« Sous une couche de pâte dorées, c’est l’alliance intemporel du classique et du rustique », écrit plein de lyrisme Hugo de St Phalle.

Alors vous lirez ça parce qu’il y a un championnat du monde. Mais au fait s’interroge-t-il que doit-on dire : Pâté Croute ou pâté EN croute, C’est une vraie question

Eh bien en fait à la différence de cette divine tourte à la viande, le débat n’est pas tranché.