Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les traditions qui se perdent dans la presse où l'opposition entre Saint-Valentin et Carême n'est pas mentionnée. En revanche, on n'échappe pas à l'habituelle grève de la SNCF.
Les traditions se perdent ou pas !
Hasards du calendrier ce 14 février devaient nous offrir une opposition entre 2 France entre deux presses. Celle de la St Valentin et celle du carême puisque nous sommes aussi le mercredi des cendres.
Eh bien le début officiel du carême pour les catholiques, c’est à peine si La Croix l’évoque ce matin. Ce n’est pas le gros titre, il faut aller en page 12 pour trouver une interview croisée et hautement tarabiscotée entre un imam et une religieuse qui font une sorte de comparatif entre Carême et Ramadan. Surtout, pour La Croix, ne pas laisser imaginer que l’on est « catho tradi ».
Alors Le « tradi », lui, se dit qu’en ce jour de jeûne, il va trouver à se nourrir spirituellement dans le Figaro. Mais rien ! Pas un mot !
Figaro qu’as-tu fais de ton baptême ?
La fête des lapins !
Passons aux amoureux.
Il y a quelques années la St valentin était vraiment le truc de Libération. Ce jour-là, le journal publiait un cahier spécial de plusieurs dizaines de pages avec des centaines de petits, messages d’amour plus ou moins codés, plus ou moins coquins. A cette glorieuse époque on feuilletait ainsi le journal fébrilement à la recherche d’un hypothétique message de l’âme sœur…
Cette année ne cherchez pas… 10 messages c’est tout en voici un pour que vous fassiez une idée du printemps des poètes à la sauce Libé 2024 :
« Gros lapin. Derrière les volets verts amande, les lapins se préparent des années de câlin. Je t’aime petit lapin ». Fermé les clapiers !
Plus 17% pour les contrôleurs SNCF
Mais il y a quand même des traditions qui perdurent dans notre beau pays : la grève SNCF. Notamment lors des départs en vacances.
Parce que cela se précise. Elle est désormais « hautement probable » annoncent les Echos. On sent bien que le quotidien économique fait des efforts pour ne pas se départir d’une sorte de distance par rapport à l’actualité qui fait d’ailleurs son charme… « Never explain, never complain » cher au Financial Times…
Surtout ne pas montrer que l’on est excédé par les avantages des agents de la SNCF. Mais en dernière page, le journal craque.
En attendant votre train, lisez Ce petit portrait, non signé, que les Echos consacre à Jean Pierre Farandou : « Pauvres contrôleur SNCF ! -s’exclame le journal plein d’ironie. « On comprend qu’ils en aient ras la casquette. Pendant que les salariés français profitent à plein du boom économique actuel eux ont dû se contenter de 17% de hausse de salaire depuis 2022, de primes et d’une indemnité logement revalorisé ». Fermer les guillemets
« Emily, casse-toi ».
Autre tradition qui se porte bien… Celle d’accueil et de politesse des Parisiens : « Emily, casse-toi ». « Emily not welcome ».
Les graffitis fleurissent depuis quelques temps dans le 5eme arrondissement de la capitale révèle le Parisien. Là où doit reprendre, d’ici quelques jours, le tournage de la célèbre série américaine « Emily in Paris ». Les riverains sont désolés par cette fronde : « Ca donnait enfin une image positive de Paris -explique un quidam interrogé par Alexis Bisson- Bien sûr que c’est cliché, mais cette série c’est probablement la meilleure image qu’on peut renvoyer ».
Meilleur en tous cas que cet autre tag : « Tourist go Home ».
Paris sera toujours Paris…
Le Président et le bouquiniste
D’autant qu’en rallant on finit parfois par avoir gain de cause. Le même Parisien consacre aussi un long papier à la victoire des bouquinistes. Ils vont pouvoir garder leur boite sur les quais durant les jeux Olympique. C’est Emmanuel Macron en personne qui a pris la décision… Heureux pays que celui où le président de la République a le temps de s’occuper des bouquins et des bouquinistes…
Le joyeux drille de la défense
Mais dans la famille Macron on va terminer avec Brigitte aujourd’hui.
C’est un papier un peu fielleux que vous lirez dans l’Opinion.
Il aurait pu s’intituler : comment faire pour devenir ou rester ministre ?
L’un des moyens les plus sûr explique en substance Corinne Lahik c’est d’être dans les petits papiers de la première dame. Et d’énumérer les talents des divers « chouchous de la présidente ». Éric Dupont Moretti qui ne manque pas de la divertir grâce à ses anecdotes glanées en 40 années d’avocats pénalistes.
Il y a aussi Sabrina Agresti-Roubache qui est parvenue à rentrer dans le premier cercle en lui parlant école. « Elle est prof, moi j’ai adoré les profs »… Explique-t-elle. Et hop copine ! Et hop secrétaire d’état !
Mais la palme revient à Sébastien Lecornu qui lui, fait rire Brigitte.
« Le ministre des Armées cache un talent comique » nous révèle effectivement l’Opinion. « Son registre les imitations de Nicolas Sarkozy, Jean Castex et Louis de Funes. Il connait par cœur les dialogues de Papy fait de la résistance… Et ce sketch de Thierry le Luron : « l’emmerdant c’est la rose ». A quoi tient quand même une carrière politique.
