Upcycle : le surcyclage qui consiste à réutiliser de vieux produits ou matériaux pour recréer de la valeur

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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à l'Upcycling ou surcyclage, réutiliser de vieux produits ou matériaux pour recréer de la valeur.

Ce mardi matin, on parle compost et success story.
Et pour cela, on part à Versailles avec la start up Upcycle dont le nom est déjà un indice sur son activité. L'Upcycling ou surcyclage, ça consiste à réutiliser de vieux produits ou matériaux pour recréer de la valeur.
Et ce que récupère et valorise UpCylcle, ce sont les biodéchets.
Le compost ?
Exactement, c’est le produit final, mais pour donner de la valeur aux déchets organiques, cad les restes de repas, le marc de café, les épluchures de fruits et légumes, les coquilles d’œufs... et bien Upcycle ne s‘est pas tourné vers les particuliers mais vers les professionnels et les structures. Elle fournit des composteurs adaptés à des entreprises, des collectivités ou des institutions. Depuis 2019, la start up a convaincu plus de 150 clients de les former à la valorisation des déchets. Des stations-service comme TotalEnergies au marché de Rungis en passant par des campings, des cliniques, des écoles, des campus d'entreprises ou des prisons, Upcycle recycle Avec une spécificité : la collecte du compost une fois fabriqué, se fait dans un périmètre restreint, entre zéro et dix kilomètres.
Pourquoi choisir ce mode de recyclage ?
Neuf fois sur dix, ces déchets organiques sont transportés puis incinérés voire enfouis au prix d’un bilan carbone désastreux. Ce qui est un problème, mais il y a pire côté facture puisqu’entre 30% à 60% du coût des ordures que nous payons est lié au prix de la collecte de ces déchets, qui pourrait tranquillement fabriquer du compost de qualité.
En plus, ça émet peu de gaz à effets de serre et le bilan carbone est plutôt pas mal, on peut même jeter les cagettes en bois puisque ces composteur sont électromécanique, c’est à dire qu’elle broie et qu'elle mélange le compost qui partira à la revente et au passage de créer des emplois, souvent de réinsertion.  En ajoutant du bois, le dispositif produit du compost en 15 jours seulement, compost utilisable directement dans la terre au bout de deux mois. Des composteurs vendus entre 30.000 et 130.000 euros selon la taille.
Tout va très bien pour cette start up.  
En 2023, elle emploie 25 personnes et elle a enregistré un chiffre d'affaires de 4,3 millions d'euros. Mieux encore, elle a de l’ambition. D'ici à trois ans, elle veut toucher un million de Français, en s’invitant le plus possible dans les villes et centres urbains avec ses composteurs plutôt sympas. Elle a même mis le pied au Portugal, en Belgique ou en Suisse, et elle prévoit de se vendre en l'Italie et au Monténégro vers 2025.
Dans les centre villes ou dans un petit village, les pistes de développement sont nombreuses.