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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse au lien entre intelligence artificielle et engagement au travail.

Les Initiatives Positives de Jean Zeid, la chronique des innovations au quotidien. Jean bonjour. Ce matin, vous nous parler intelligence artificielle et engagement au travail.

Cet engagement est devenu un enjeu majeur, notamment depuis la crise du Covid. C’est ce que les américains ont appelé le Big Quiet, une vague de démission sans précédent outre Atlantique et expliquée notamment par le manque de motivation à passer des heures en visioconférence notamment. En France, ce taux de démissions a doublé entre fin 2021 et début 2022. Et rien ne semble arrêter le phénomène. Au premier trimestre 2023, 550 000 démissions ont été enregistrées, selon la direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques. Un chiffre supérieur de 24% à celui de la même période en 2019, avant la crise sanitaire. Certains secteurs d’activité souffrent plus que d’autres comme les commerciaux dans la finance ou dans le service public. 

Que peut faire l’IA à cette situation ?

C’est une solution baptisée laWEbox. Derrière, il y a une start up parisienne qui produit des outils pour favoriser l'engagement des salariés en améliorant les pratiques managériales. L’engagement des salariés, ce n’est pas le bien être des salariés. On ne parle pas d'abonnement offert à la salle de sport, de distributeur de jus d’orange ou de places de cinéma. On parle d’avoir envie de se lever le matin pour aller à son boulot. Ça va de l’ambiance de travail à la qualité des relations professionnelles à la sensation d’apprendre encore des choses, d’être écouté. Il n’y a pas vraiment de notion de bonheur ici. 

Comment fonctionne cette intelligence artificielle dans ce cas précis ?

Elle joue le rôle d’un assistant personnel confidentiel. Le processus démarre par une auto-évaluation du manager puis par un audit des collaborateurs, tout cela sous la forme d’une interview écrite, et non d'un QCM. Ensuite, les salariés sont questionnés à leur tour. Qu’est ce qui les motive ? Qu’est-ce qui les frustre ? Le premier avantage de l’IA c'est qu'elle donne l’impression de dialoguer avec un humain alors que vous parlez à un algorithme. Le deuxième avantage, la liberté de parole est garantie, rien ne part à la RH sauf la synthèse finale anonyme. Conséquence : ça libère tout le monde, pas seulement les collaborateurs, les managers aussi. Toutes les données sont ensuite analysées pour apporter des pistes d'amélioration aux managers afin bonifier cet engagement tout au long d’un programme qui dure six semaines

Et ça s’arrête là ?

Non, les managers partagent aussi leurs bonnes pratiques aux autres pour constituer une boîte à outils collaborative. Comment motiver celui qui est toujours en retard ? Comment instaurer une communication respectueuse ? Comment mener un recadrage ou annuler en douceur une réunion ? LaWEbox propose au final des éléments d’inspiration, pas des solutions toute prêtes.