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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il revient sur le zéro plastique qui part à l’assaut des cosmétiques grâce à la marque Endro.

Ce mercredi matin, le zéro plastique part à l’assaut des cosmétiques.
Direction Lannion en Bretagne. Depuis 4 ans, le couple Marion Le Goualher et Boris Le Goffic ont lancé leur marque de cosmétique baptisée Endro. Alors quand je dis “lancer”, tout démarre dans le Do It Yourself où Marion conçoit son premier produit et le best seller de la marque : un déodorant sous forme de crème, dans un bocal en verre. A l’époque, aucun laboratoire ne veut suivre ce drôle de duo, et pourtant, les voilà en train de vendre leur déodorant sur les marchés, puis en pharmacie, dans les magasins bio et enfin sur leur site internet. Aujourd’hui les produits Endro se vendent dans une dizaine de pays européens.
Il y a deux ans, ils ont voulu encore grandir et ont ouvert une usine de sous-traitance de 3000m2, un laboratoire permettant de fabriquer leurs produits ainsi que ceux d’autres marques. Ils sont désormais 70 collaborateurs à travailler là bas.
Sur quelles innovations s’appuie cette société ?
La philosophie c’est : le moins de produit possible, le plus efficace possible.
Pour le déodorant version crème, c’est une innovation d’usage et de texture, pas de stick, pas de spray. Et un produit bien plus efficace et pénétrant que ce que l’on peut trouver dans le commerce, avec une composition bio sans sels d'aluminium, sans parabens, sans triclosan. Pas d'aérosol ou d'anti transpirant non plus. Sans plastique, le bocal est consigné, on le ramène via un système de collecte. Il sera ensuite nettoyé, désinfecté et repassera dans les lignes de production.
Zero plastique, mais aussi zéro déchet donc sur la quasi totalité des produits de la marque : pain surgras, contour des yeux, lait hydratant, etc, etc.
Seules les pompes échappent au zéro plastique. Les formules, elles, sont naturelles et peuvent être parfois certifiées bio.
Et ça marche ?
Le marché des cosmétiques est un secteur très concurrentiel. Chaque année, 500 marques de cosmétique bio naissent. Endro Cosmétiques vient de boucler son exercice 2022 à 5 millions d’euros de chiffre d'affaires dont 10% à l’export. Marion et Boris tablent sur 6 à 7 millions d’euros en 2023.  
Ils sont aussi très fiers de créer de l’emploi à l’endroit où ils sont nés, sur la côte de granite rose et de faire revenir des bretons. Une entreprise différente puisque tout le monde finit à 17h, la rémunération assez intéressante et que l’écart entre le salaire du patron et celui du salarié ,ne dépasse pas le X3 dans une entreprise qui a une moyenne d’âge de 27 ans, dirigeants. 20 à 30 personnes sont recrutés par Endro chaque année.