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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à un projet de consigne des contenants en verre, à l'initiative du réseau d’experts Circul’R et d'un cabinet de conseil en stratégie baptisé "We Don’t Need Roads".

Ce mercredi matin, le monde de la cosmétique s’engage.

Il semble que la tendance soit à l'union. Hier matin, nous parlions de Volago, une plateforme dédiée à la mode et regroupant une vingtaine de marques. Aujourd’hui, place à la l'industrie cosmétique française qui s'engage. Sa cible : le réemploi des emballages. Son projet : mettre œuvre un projet de consigne des contenants en verre.

Est-ce que ce sont de grandes marques ?

Oui, pour le coup, cette union représente un poids économique majeur : L’Oréal, Chanel, Clarins, Melvita, Yves Rocher, Pierre Fabre et j’en passe. A ces noms viennent s’ajouter ceux des distributeurs Nocibé et Séphora. Des acteurs majeurs du secteur s'engagent pour réduire les emballages. À l’origine de cette initiative, on trouve un réseau d’experts Circul’R et un cabinet de conseil en stratégie We Don’t Need Roads. Leur mission ? Organiser cette collation entre tous les maillons de la chaîne du secteur pour mettre en pratique des solutions viable dans le domaine environnemental. 

C'est déjà en application ? 

Alors c’est là où il faut parler calendrier, parce que mettre en place une consigne afin de réduire les emballages à usage unique pour des acteurs aussi importants, et donc pour une production aussi massage, ça prend du temps.

C'est un projet pilote et il devrait être lancé en test d’ici à la fin 2024 dans les points de vente de ces douze géants du secteur 

Est-ce qu’il y a d’autres avantages que celui lié à l’environnement ?

Déjà, ça permet de se mettre à jour au niveau réglementaire. La loi AGEC prévoit d’ici 2025 des objectifs de 7% d’emballages réemployés; 10% d’ici 2027. Une loi AGEC qui interdira les emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040. 

Mais l’expérimentation présente d’autres avantages puisque cette mutualisation des marques permet une réduction substantielle des coûts. Côté consommateurs, l'avantage est que cela crée des standards harmonisés autour de la consigne même entre les différentes marques. Des consommateurs plutôt volontariste, selon un sondage récent 88% des Français ont déjà adopté des pratiques de réemploi. 

D’autres expérimentations sont en cours en France. Il y a le projet Cosm’N’Pack de Cosmébio ou encore Ibbeo cosmétiques qui a créé Coveco, une filiale qui lave et reconditionne les contenants. Mais l’union inédite des fabricants et des distributeurs pourrait nettement accélerer cette tendance au réemploi.