Hillary Clinton mise sur Sanders pour convaincre les jeunes

4:00
  • Copié
, modifié à

L'ancien candidat à la primaire démocrate, populaire chez les jeunes, va faire campagne auprès d'Hillary Clinton.

Après le grand retour d’Hillary Clinton après sa maladie jeudi, la candidate est repartie sur la route de la campagne, mais vous Xavier Yvon, avez choisi de rester derrière elle à Greensboro.

Hillary Clinton n’avait pas choisi le lieu de son "come-back" par hasard. La ville universitaire de Greensboro, dans un Etat-clé, la Caroline du Nord. Pourquoi ? Parce que l’un des problèmes majeurs d’Hillary Clinton est qu’elle ne mobilise pas les jeunes, pas comme Obama.

Les jeunes votent par défaut. Et après ce meeting, je vous confirme que la candidate démocrate ne fait pas rêver les étudiants, loin de là. Parmi tous ceux que j’ai interrogés ce matin sur l’immense campus de l’université de Caroline du Nord, il y a deux catégories : ceux qui n’iront pas voter, car Trump ou Clinton ce n’est pas un choix, et ceux qui iront voter Clinton mais vraiment à reculons, et uniquement pour barrer la route de Trump.

Ils iront aussi parce que, parfois, les parents insistent. "Comme mes parents paient l’université, je vais obéir", explique par exemple en riant une étudiante en théâtre. Et s’il y a un sujet qui les fait parler, c’est bien celui de la dette étudiante… Ici, les frais de scolarité sont énormes, même dans le public. Les étudiants doivent emprunter de l’argent, par exemple 10.000 ou 12 000 dollars par an, et ils commenceront à rembourser à la fin de leurs études lorsqu'ils auront trouvé du travail.

Parler aux jeunes. La gratuité de l’éducation était l’une des propositions phare de Bernie Sanders, celui qui a perdu la primaire démocrate face à Clinton. Le vieux sénateur du Vermont aux cheveux blancs hirsutes, lui, faisait rêver les jeunes avec sa promesse de "révolution". Lui, il était le candidat favori de cette génération qu’on appelle ici les "millenials", les 18-35 ans. Et ils sont très importants parce qu’ils représentent presque un électeur américain sur trois, plus que la génération du Baby-Boom. C’est la génération la plus progressiste de l’histoire américaine, et pourtant, Clinton n’arrive pas à les séduire.

En plus de cela, Trump la rattrape désormais dans les sondages. Ils sont presque à égalité. Pour convaincre les jeunes, elle a prévu un grand discours à destination des "millenials", que son staff de campagne annonce comme telle, mardi à Philadelphie. Et puis, elle sort la carte Bernie Sanders. Son ancien adversaire va faire campagne pour elle dès ce week-end.

Bernie Sanders pour convaincre. Et quand on annonce la nouvelle aux étudiants, on les réveille. Comme ces étudiantes, tout excitées, prêtes même à aller dans l’Ohio pour le voir. C’est là où il va faire un meeting. Mais pas sûr que ça suffira pour Clinton. Parmi les étudiantes, une d'entre elle a prévu de barrer son nom et de marquer "Bernie Sanders" sur le bulletin de vote le 8 novembre.