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SAISON 2019 - 2020, modifié à

Démissionner pour désaccord politique, en voilà une noble cause. Olivier Duhamel raconte ces démissions politiques "choisies" dans l’épisode 2 du podcast "Démissions !", l’histoire inédite des démissions de ministres sous la Ve République.

Quand un ministre n’est pas d’accord avec la politique menée par le Président de la République ou le Premier ministre, il est logique qu’il démissionne. C’est même tout à son honneur ! Pour Olivier Duhamel, ces "démissions choisies pour désaccord politique" sont bien les plus respectables dans l’histoire de la Ve République, loin des polémiques autour des mandats non déclarés de Jean-Paul Delevoye et des homards de François De Rugy. Mais elles sont de moins en moins fréquentes, regrette le politologue dans le deuxième épisode de son nouveau podcast politique "Démissions !", produit par Europe 1 Studio  avec le soutien du Club des juristes. 

Pour découvrir le nouveau podcast "Démissions !" en intégralité, le plus simple est de vous abonner sur votre plateforme d'écoute préférée : Apple PodcastsGoogle PodcastsSoundCloudDailymotion ou YouTubeLes 6 épisodes sont disponibles dès maintenant sur notre site Europe1.fr.

Désaccord = Départ

Au cours de son long travail de recherche, Olivier Duhamel a dénombré une dizaine de ces "démissions choisies pour désaccord politique". Des cas qu’on pourrait résumer en une équation : un ministre qui n’est pas d’accord avec la politique du gouvernement a le devoir… de quitter son ministère. En 1959, André Boullouche choisit ainsi de partir parce qu’il était opposé à la réforme de l’enseignement privé. En 1967, c’est Edgard Pisani qui démissionne quand Georges Pompidou décide de gouverner par ordonnance, par la force. Le point commun de ces deux hommes : ils ont été dans le passé de grands Résistants. 

Chevènement, le roi de la démission politique

Mais d’autres ministres ont marché dans leurs pas, partageant les mêmes valeurs et une certaine forme de droiture. C’est le cas des ministres écologistes en 2014, des communistes 30 ans plus tôt ou encore de Christiane Taubira. C’est aussi le cas de Jean-Pierre Chevènement qui s’est arrogé au fil des années le titre de "roi de la démission politique", avec pas moins de trois départs fracassants. Et une petite phrase entrée dans l’Histoire : "un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule". 

Dans cet épisode 2, Olivier Duhamel raconte tour à tour : 

  • André Boulloche, à cause des subventions aux écoles privées (1959)
  • Quatre ministres centristes, à cause de l’Europe selon De Gaulle (1962)
  • Edgard Pisani, à cause du recours de Pompidou aux ordonnances (1967)
  • Le départ des ministres communistes (1984)
  • Rocard, les vraies raisons de son départ (1985)
  • Chevènement, les trois démissions (1983, 1991 et 2000)
  • Le départ des ministres écologistes (2014)
  • Le panache de Christiane Taubira (2016)

 

Démissions ! est un podcast d’Olivier Duhamel produit par Europe 1 Studio

Préparation : Capucine Patouillet

Réalisation : Christophe Daviaud

Cheffe de projet édito : Fannie Rascle

Diffusion et édition : Clémence Olivier

Graphisme : Mikaël Reichardt

Avec l’aide précieuse du service Documentation et Patrimoine d’Europe 1

Direction Europe 1 Studio : Claire Hazan

Ce podcast est réalisé en partenariat avec Le Club des Juristes