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En 1881, Simon Boubée est le premier citoyen français à subir une condamnation pour injure au chef de l’Etat. Dans le journal Le Clairon, il est l’auteur d’une série intitulée "Lettres de mon chien au président de la République"; ces lettres adressées au président Jules Grévy affirment que celui-ci mériterait "largement d’être pendu (...) et fessé en place publique !" et il poursuit à propos du Président : "C’est un voyou, profanateur, un goujat iconoclaste que l’Elysée a volé à la police correctionnelle". Boubée paiera ce chapelet d'injures de 3 mois de prison et 1500 francs d’amende à l'époque. Et aujourd'hui, quel risque encourt-on en insultant le président de la République ?

Bibliographie :

  • De Voyou à pov’con. Les Offenses au chef de l’état de Jules Grévy à Nicolas Sarkozy, de Raphael Metz (Robert Laffont)
  • Noms d’oiseaux. L’insulte en politique de la Restauration à nos jours, de Thomas Bouchet (Stock)
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