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Le confinement a obligé les Français a consommé autrement. Pour le journal, comme pour les films, ils se sont tournés vers le format numérique, dont les ventes explosent en mars. Mais cela se fait au détriment des kiosques à journaux et des salles de cinéma, inquiets pour leur avenir. 

Cinéma, presse écrite, c’est le triomphe des offres numériques à la maison. Et ces nouvelles habitudes pourraient bien durer, au grand dam des kiosques à journaux et des salles de cinéma. 

Vous savez ce qu’on dit : essayer, c’est l’adopter. Avec le confinement, on ne sort plus. Et donc, pour lire le journal, on va sur Internet, et on finit par s’abonner. C’est assez spectaculaire, avec le confinement, les ventes numériques et la fréquentation des sites ont explosé. + 104 % pour les Echos, + 129 % pour le Monde, et au passage, on va être "corporate" comme on dit, + 124 % pour le site europe1.fr en mars (35 millions de visites).

Sauf que ces nouvelles habitudes en ligne, c’est une très mauvaise nouvelle pour les kiosques à journaux. 

Bien sûr. D’ailleurs, vous savez que Presstalis, qui distribue les journaux, est au bord de la faillite. La presse passe en ligne, forcément le réseau physique souffre. Mais, la même chose arrive maintenant dans le cinéma. Comme les salles sont fermées, les producteurs sortent leurs films directement sur les plateformes de vidéo à la demande.

Ça a commencé avec "Forte", le film avec Melha Bedia et Valérie Lemercier, qui est sorti directement sur Amazon Prime. Mathieu Charrier me faisait remarquer que le film "Pinocchio", avec Roberto Benigni dans le rôle de Gépetto, lui aussi, va sortir directement en ligne, la semaine prochaine. Et c’est pareil, partout dans le monde. 

Aux Etats-Unis, Universal a sorti le film "Troll 2" en VOD, vingt dollars le film. Cela a cartonné, 95 millions de dollars de recettes en trois semaines. Résultat, Universal vient d’annoncer que désormais aux Etats-Unis, même après le confinement, tous ses films sortiront simultanément en salle de cinéma et en vidéo à la demande. Cela provoque la fureur des salles de cinéma qui, en représailles, promettent de boycotter tous les films Universal. 

A suivre mais, on le sait, cette tendance du numérique était déjà à l’œuvre avant le confinement. Les journaux, les films entrent dans nos salons via Internet. Et avec le coronavirus, tout s’accélère.