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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Panne généralisée à la Poste, ce lundi. Aucun ordinateur ne fonctionnait au guichet des 8.500 bureaux de Poste.

Impossible d'effectuer un retrait au guichet, d'envoyer ou de recevoir un colis, ou même d'acheter un timbre. Toute l'informatique était en panne au guichet car (et c'est ça qui est inquiétant) on ne parle pas d'un ou deux bureaux de Poste mais de tout le système qui était bloqué.
Finalement plus de peur que de mal, ce n'était qu'un banal bug Informatique qui a pu être résolu dans l'après-midi. "Rien d'inquiétant, a précisé la Poste, ce n'est pas une cyber attaque". Preuve que la menace est dans toute les têtes, tout le monde redoute le "Big One", une attaque informatique majeure.
Le patron de la banque Natixis, dans une interview aux Échos, explique que le seul risque systémique pour le système bancaire, c'est le cyber-risque.
Selon le cabinet Accenture, les attaques informatiques ont triplé en cinq ans. Les banques sont confrontées, en moyenne, à une tentative d'intrusion malveillante tous les trois jours. Et parfois ça marche ! Aux Pays-Bas, des banques se sont retrouvées bloquées en janvier dernier.

Et il n'y a pas que la banque, tous les secteurs sont menacés ?

Bien sûr ! Si notre système électrique est attaquée, plus d'électricité.
L'an dernier, le virus WanaCry a paralysée l'informatique dans les hôpitaux en Grande Bretagne et les usines en Espagne.
Avec des conséquences financières mais aussi en terme d'image car vous perdez la confiance de vos utilisateurs. Regardez Facebook traverse une crise majeur depuis que l'on a appris qu'il s'était fait dérober les données de 87 Millions d'utilisateurs.

On craint surtout, une cyber-attaque de nature terroriste ?

Il existe différentes motivations.
Tout d’abord l'argent. Le virus WanaCry, l'an dernier, était le fait de pirates qui réclamaient une rançon.
Et puis, dans son dernier rapport sur le cyber risque, Allianz imagine des terroristes prendre le contrôle d'objets connectés comme des voitures ou des drones pour les utiliser comme des armes qui se retourneraient contre les populations civiles. Ça fait un peu science-fiction, on est bien loin en tous cas du sympathique petit bug informatique de ce lundi à La Poste.
Mais, finalement, c'est là un avertissement sans frais car les experts le disent, la question n'est pas de savoir "Si" mais "quand" nous serons confrontés à une attaque informatique majeure.