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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

 

Le prix de l'électricité augmente demain de 6 %, une hausse critiquée de toute part.

Oui, et 6% ce n'est pas rien : en moyenne, cela représente 80 euros en plus par an. Cette augmentation est un vrai risque politique parce que le prix de l'énergie est une question sensible, on l'a vu avec l'essence. En plus, cette hausse est totalement injustifiée : elle est le résultat d'une formule mathématique qui tient compte du prix du pétrole, du prix des droits à polluer. Or, en France l'électricité est nucléaire ! Pas de pétrole, pas de CO2. C'est exactement comme si on liait le prix de l'essence au prix du lait. Ça n'a rien à voir ! Ce sont deux choses complètement différentes !

"On a créé la seule concurrence qui fait monter les prix !"

Alors pourquoi ce "mic-mac" ? Pour permettre aux petits concurrents d'EDF d'être plus agressifs. Or, les petits producteurs peuvent acheter de l'électricité sur les marchés de gros, comme en Allemagne, qui effectivement sont sensibles au prix du pétrole. Et on a là un paradoxe : on a créé la seule concurrence qui fait monter les prix ! D'ailleurs, le Conseil de la Concurrence est contre cette hausse de 5,9 %, et estime que l'on prive les Français de la "rente du  nucléaire". Concrètement, on a les désavantages du nucléaire, les déchets, sans les gains, des prix bas et stables.

Le gouvernement bien conscient de l'absurdité de ce système. Il demande à la CRE - la Commission de Régulation de l'Energie - de revoir cette formule pour arrêter cette absurdité. Mais en attendant, les prix vont quand même augmenter.