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SAISON 2016 - 2017

L’île d'Henderson, dans le Pacifique, est recouverte de 38 millions de déchets plastique.

Le monde, et surtout les océans sont submergés de déchets plastiques. Des scientifiques viennent de découvrir une île déserte, dans le Pacifique, entièrement recouvertes de nos déchets. Et pourtant, il existe une solution : le recyclage.

 Tout d'abord, cette image monstrueuse - Qu'on vous a mis sur le compte Twitter d'Europe 1.  L’île d'Henderson - au milieu du pacifique Sud - île totalement inhabitée - grande comme l’île de Noirmoutier - et qui est recouverte de 38 millions de déchet plastique. Des ballons, des cuvettes, des bouées. En moyenne,  Sur un mètre carré de plage, on dénombre 671 morceaux de plastiques. Un record mondial. 

Or, on est là, à 5000 kilomètre de toute civilisation, de toute zone habitée.

 

Et sait-on comment ces plastiques se sont retrouvés là ? 

Cette île du Pacifique est un cul de sac de courants marins. Donc, les déchets échouent naturellement sur la plage. Près de 4.000 morceaux arrivent ainsi chaque jour. C'est grave, on estime qu'en 2050, il y a aura plus de plastique dans l'océan que de poissons ! Du plastique qui finit par entrer dans la chaîne alimentaire.

Et pourquoi ne recycle-t-on pas davantage (ces plastiques usagés) ?

C'est de notre faute, la faute du marketing. Les industriels veulent du plastique blanc, immaculé, pour ensuite pouvoir le peindre selon le code couleur de la marque: en vert, en bleu, en orange vif, etc. Sauf qu'après au recyclage ce plastique coloré, plus personne n'en veut. Les industriels veulent du neuf,  du blanc pur, immaculé. Le neuf qui - en plus - est très bon marché en ce moment, avec la chute  des prix du pétrole. Le recyclage n'est plus compétitif.

Voilà pourquoi seul 14 % du plastique est aujourd'hui recyclé.  Or, nous avons la chance d'avoir en France, les deux leaders mondiaux du secteur - Suez et Véolia, qui - logiquement - tirent la sonnette d'alarme. Parce qu'évidement d'abord, avec le recyclage, ils pourraient gagner plus d'argent, et surtout  on pourrait sauver les océans.