Le coup de gueule de la maire de Marseille, James Bond à vendre, les cinémas italiens menacés et le retour plus que bienvenu d’Adele

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La maire de Marseille, Michèle Rubirola, a poussé un coup de gueule contre l'émission "Vous avez la parole" diffusée sur France 2 il y a quinze jours et consacrée à la crise sanitaire, avec pour invité d’honneur le ministre de la Santé, Olivier Véran. Elle regrette de ne pas avoir été invitée en plateau alors que l'enregistrement avait lieu dans sa ville. Le nouveau James Bond, "Mourir peut attendre", sortira au cinéma en avril 2021 soit un an après la date prévue initialement. Il a cependant failli sortir directement en streaming. Ce dimanche, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé la fermeture des cinémas pour au minimum quatre semaines face au rebond de l'épidémie de Coronavirus dans le pays. Samedi soir, Adele a fait son grand retour à la télévision américaine dans l'émission "Saturday Night Live". Elle a joué son propre rôle dans un sketch centré autour de l’émission de dating "The Bachelor".

Le coup de gueule de la maire de Marseille, Michèle Rubirola.

"J’aurais dû hurler. J’avais la rage, mais je l’ai gardé pour moi". La maire ne mâche pas ses mots dans l’interview qu’elle a donné ce dimanche à "Libération". Dans sa ligne de mire, l’émission "Vous avez la parole", diffusée sur France 2 il y a quinze jours et consacrée à la crise sanitaire, avec pour invité d’honneur le ministre de la Santé, Olivier Véran. Michèle Rubirola est apparue au cours de l’émission, en duplex de Marseille, alors que "Vous avez la parole" était tourné en direct à Marseille, justement. Personne n’a compris ce choix, mais la maire l’explique à "Libération" : "Il y a eu un quiproquo sur l’organisation. Un coup on m’a dit que je devais faire une vidéo, après on m’a dit c’est le plateau, après on m’a dit : "Non, parce qu’entre Véran et toi, ça "fighte" tout le temps". Finalement, c’est un duplex qui est décidé, dont l’installation technique a duré tout l’après-midi".

On a aussi eu l’impression que Michèle Rubirola lisait ses notes pendant le duplex.

Oui, mais elle dément catégoriquement : "On m’a dit ‘Vous regardez là, l’écran de l’iPad’, mais ce n’était pas des notes. Je pense que j’avais le regard trop baissé. Mais je ne me suis pas vue, je n’avais pas de retour. Après, avec les écouteurs, je m’entendais en décalé. J’étais complètement perdue quand on me posait des questions, j’essayais de me concentrer en m’entendant encore parler". Et la maire en remet une couche : "J’aurais dû me mettre en colère sur les conditions de réalisation de l’émission. J’étais seule, là, avec une table minable, pas d’éclairage, pas de maquillage".

Ce n’est pas la première personnalité à pointer du doigt l’organisation de l’émission.

Non, Jean-Luc Mélenchon avait refusé à la dernière minute de participer à ce numéro de "Vous avez la parole" consacré à la crise sanitaire. Il a accusé l’émission d’avoir changé le déroulement prévu quelques heures avant le tournage, à la demande d’Olivier Véran. En plateau, Thomas Sotto lui a répondu et a assuré que c’était le leader de la France insoumise qui avait eu des exigences inacceptables, à commencer par son refus d’intervenir si Olivier Véran restait en plateau.

Le nouveau James Bond, "Mourir peut attendre", a-t-il failli sortir directement en streaming ?

C’est ce qu’a révélé en fin de semaine dernière l’agence de presse américaine Bloomberg. Vous le savez, à cause de la pandémie, la sortie du prochain James Bond a été décalée à plusieurs reprises. Attendu en avril dernier, il a été reporté à novembre. Mais comme la situation ne semble pas près de s’améliorer, c’est finalement en avril prochain qu’il sortira au cinéma, un an plus tard que prévu. Car c’est bel et bien sur grand écran que Daniel Craig fera ses adieux au rôle de l’agent secret britannique, et si l’on en croit Bloomberg, ce n’était pas acquis. Le studio MGM a en effet exploré ouvertement l’idée de vendre le film à un service de streaming, qu’il s’agisse de Netflix, Apple TV+ ou Amazon, ou de le proposer en visionnage payant, comme "Mulan" chez Disney+.

Ça coûterait combien de se payer le nouveau James Bond ?

D’après Bloomberg, MGM aurait demandé au moins 600 millions de dollars pour rentrer dans ses frais, et aucun de ses interlocuteurs n’a envisagé de payer plus de la moitié de cette somme. Pourquoi 600 millions ? Parce que le film a coûté très cher. Outre les 250 millions qui ont servi à produire le film, MGM a également dépensé énormément d’argent pour en assurer la promotion, et il aurait aussi dû dédommager ses partenaires s’il abandonnait la sortie en salles. Parce qu’en dehors des États-Unis, c’est Universal qui détient les droits de distribution du film, et qui a également décaissé des dizaines de millions de dollars pour le promouvoir. Sans oublier les sponsors, qui ne seront pas forcément emballés à l’idée que leur film saute la case cinéma pour atterrir directement sur le petit écran. Quoi qu’il en soit, la question semble ne plus se poser, du moins pour l’instant. MGM a refusé de commenter l’information mais a indiqué que le film n’était pas à vendre. Cette position pourrait bien sûr évoluer si la pandémie n’était toujours pas sous contrôle d’ici avril 2021.

À propos de pandémie, l’Italie a annoncé la re-fermeture de tous ses cinémas.

Ce dimanche, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé cette mesure drastique pour lutter contre la recrudescence de la pandémie. Samedi, le pays a enregistré 21.000 nouveaux cas et 128 morts, un nouveau record quotidien qui est pourtant bien loin des chiffres français qui sont plus de deux fois supérieurs. La fermeture des cinémas est prévue jusqu’au 24 novembre prochain, mais elle pourrait bien sûr se maintenir si la situation ne s’améliorait pas. Sans surprise, les professionnels du cinéma italien ont fait part de leur désapprobation et ont souligné l’impact désastreux de cette mesure pour le secteur. Le gouvernement a également fait fermer les salles de spectacle, les salles de jeux vidéo et les salles de sport, tandis que les restaurants et les bars doivent désormais fermer leurs portes à 18h. Les exploitants de salles espèrent une chose : que le gouvernement autorise une réouverture des cinémas avant Noël. En France, le gouvernement a pour l’heure fait part de son soutien à la filière, et a réaffirmé le besoin que les salles de cinéma restent ouvertes, dans le respect le plus strict des restrictions sanitaires bien sûr, et que les films restent à l’affiche.

Samedi soir, Adele a fait son grand retour à la télévision américaine.

La chanteuse britannique était l’invitée d’honneur de l’émission satirique culte "Saturday Night Live". Chaque semaine, sur NBC, le programme accueille une star qui participe à des sketchs, ainsi qu’un(e) artiste qui se produit sur scène et propose deux prestations. Quand l’invité d’honneur est un chanteur ou une chanteuse, il arrive que ce soit lui ou elle qui monte également sur scène. Mais ça n’a pas été le cas pour Adele ! Au moment d’ouvrir la soirée, l’interprète de "Hello" a donné une très bonne raison à ce choix : son nouvel album n’est pas prêt. Pas de single à promouvoir, donc. Elle a aussi assuré qu’elle serait beaucoup trop stressée pour apprendre les sketchs et répéter deux prestations pour la même soirée et que, quitte à choisir, elle avait trouvé beaucoup plus fun d’enfiler des perruques pour s’amuser.

Elle n’a donc pas chanté du tout ?

Ça aurait été un vrai gâchis, non ? Elle avait assuré qu’elle ne chanterait pas, mais elle n’a pas pu s’en empêcher. Adele a en effet joué son propre rôle dans un sketch centré autour de l’émission de dating "The Bachelor". Entourée d’autres candidates, elle incarnait la superstar Adele, à la recherche de l’amour dans l’émission. Mais elle était incapable de se retenir dès qu’elle était contrariée, comme quand la première rose de la soirée a été donnée à une autre candidate, Hanna C. Adele qui chante "Someone Like You", une chanson de rupture parce qu’elle croit qu’elle vient de se faire larguer par le "Bachelor". Et ce n’est que le début du sketch. Après, Adele chante "Hello", "Water Under the Bridge" ou encore "Rolling in the Deep", au grand dam des autres candidates. Vous pouvez d’ores et déjà trouver des extraits sur les réseaux sociaux de "Saturday Night Live", mais l’émission sera proposée en intégralité et sous-titrée sur myCANAL dès mardi.

On reste aux États-Unis avec les audiences du deuxième et dernier débat qui a opposé Joe Biden à Donald Trump.

C’était jeudi soir, et les chiffres définitifs n’ont été dévoilés que vendredi après-midi. 63 millions d’Américains étaient branchés devant l’une des 15 chaînes qui retransmettaient l’événement. Il a été moins chaotique que le premier débat organisé quinze jours plus tôt, et qui avait fédéré 10 millions de personnes de plus. Dans le détail, c’est à nouveau Fox News qui s’est imposée en tête, toutes chaînes confondues, avec près de 15 millions de téléspectateurs au compteur, devant ABC et NBC, qui ont toutes les deux passé la barre des 10 millions. On en avait parlé, Donald Trump avait annulé le débat prévu la semaine dernière, et ABC et NBC avaient finalement chacune consacré une émission à l’un des candidats. Au final, et à la surprise générale, c’est l’interview de Joe Biden qui avait signé la meilleure audience des deux, avec 14,1 millions de téléspectateurs contre 13,5 millions pour Donald Trump.