La nouvelle bataille des "13 Heures", la contre-attaque de CNews, une double dose de "Koh-Lanta" et les chiffres catastrophiques du cinéma

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La grande rentrée des 13 Heures de TF1 et France 2 sera marquée par l’arrivée de deux nouveaux visages aux commandes des deux éditions. Marie-Sophie Lacarrau arrivera sur TF1 en remplacement de Jean-Pierre Pernaut et Julian Bugier sur France 2. Serge Nedjar, patron de CNews, défend sa chaîne et attaque ses concurrentes dans une interview accordée au JDD ce dimanche. Les fans de "Koh-Lanta" seront gâtés en 2021 puisque TF1 proposera deux saisons du jeu d’aventure, dont une all-stars, selon "Le Parisien". Vianney sera le prochain invité de "Rendez-vous en terre inconnue", on le retrouvera donc prochainement en prime sur France 2 mais aussi sur TF1 puisqu’il est l’un des coaches de la prochaine saison de "The Voice".

La grande rentrée des 13 Heures de TF1 et France 2

Une rentrée marquée par l’arrivée de deux nouveaux visages aux commandes des deux éditions. Marie-Sophie Lacarrau, 45 ans et originaire de l’Aveyron, prend la relève de Jean-Pierre Pernaut sur TF1. Après 20 ans à France Télévisions, elle succède à celui qui a façonné le "13 Heures" de la Une à son image pendant 33 ans.

Sur France 2, c’est Julian Bugier, 40 ans et venu du Loir-et-Cher, qui incarnera désormais le "13 Heures". Eternel joker jusqu’ici, il prend la relève de Marie-Sophie Lacarrau, qui était aux commandes depuis 2016.

C’est le duel de la rentrée qui commence ce midi, mais ça fait déjà quelques semaines que TF1 et France 2 se livrent une bataille d’images.

Oui, une campagne de communication intense pour imposer leurs nouveaux présentateurs de 13h, qui continue dans la presse aujourd’hui. Nombreuses interviews à la presse avec confidences, couvertures de magazines télé, spots publicitaires et même, un nouveau slogan pour Julian Bugier « vous allez aimer déjeuner avec lui ». Les deux présentateurs soulignent au passage leurs origines régionales. 

Pourtant, les nouveaux rivaux appartenaient encore à la même rédaction il y a quelques semaines, avaient présenté ensemble des éditions spéciales. Ils s’entendent bien ; ils ont beaucoup de respect l’un pour l’autre et ne s’en cachent pas dans les interviews qu’ils ont donné à la presse ces dernières semaines… 

Il n’empêche qu’ils vont quand même se retrouver en face à face à 13h ce midi. Quel est l’enjeu de ce nouveau duel ?

L’audience, bien sûr. Et un espoir pour France 2. Depuis des années Jean-Pierre Pernaut faisait course en tête avec une audience moyenne de près de 6 millions de téléspectateurs chaque midi sur TF1 contre moins de 3 millions pour France 2. Alors, forcément, le départ de Pernaut, pour France 2 c’est une opportunité de tenter de réduire cet écart. 

Qui dit nouveaux présentateurs, dit nouvelles formules des JT ?

Non, aucun changement majeur sur les deux chaînes. 

Côté TF1, depuis l’annonce du départ de JP Pernaut, tout le monde matraque le même message : le visage change mais pas le JT. La recette reste donc la même : un ancrage régional très fort. D’ailleurs Marie-Sophie Lacarrau a fait le tour des bureaux de TF1 en régions ces dernières semaines, pour rencontrer tous les correspondants. 

C’est côté France 2 qu’il y a quelques ajustements. Le début du journal reste tourné vers l’actualité. En revanche sur la seconde partie : Julian Bugier s’intéressera d’avantage au patrimoine, à la santé et à la consommation. Avec une promesse : plus d’humain, plus de proximité en étant tournés vers les régions là aussi  mais "de manière plus moderne qu’à TF1", a-t-on expliqué chez France 2.Il ne sera pas question de parler uniquement de traditions, Julian Bugier préfère miser sur "la France qui bouge", son expression. Il compte développer l’interactivité avec les téléspectateurs grâce à deux nouvelles rubriques. La première : "Derrière vos étiquettes" répondra aux questions envoyées à la rédaction, sur un produit de consommation. Et l’autre rubrique "une idée pour la France" mettra en avant les initiatives positives envoyées par les téléspectateurs. 

Hasard ou non TF1 a elle aussi annoncé lancer "La bonne idée", une nouvelle rubrique interactive, elle aussi. Les téléspectateurs pourront indiquer les idées qu’ils ont découvertes autour d’eux qui mériteraient d’être dupliquées ailleurs en France. 

Le patron de CNews défend sa chaîne et attaque ses concurrentes.

Serge Nedjar est sorti de son silence pour une rare interview dans le JDD ce dimanche. Et il l’assure : si CNews enregistre une progression phénoménale, c’est parce qu’elle donne la parole à tout le monde et qu’elle a été la première à évoquer des thèmes qui fâchent et que ses rivales refusent de traiter : "la sécurité, l'immigration, l'écologie ou les violences urbaines". Il affirme qu’il est "important d'écouter toutes les opinions, mêmes les plus dérangeantes et les plus politiquement incorrectes". Et il va même plus loin en accusant les rédactions de France Télévisions et France Inter de censure. Serge Nedjar assure que certains écrivains, scientifiques ou éditorialistes y sont interdits de passage.

Et ces accusations ne sont pas passées inaperçues du côté du service public.

Le patron de l’information du groupe France Télévisions, Laurent Guimier, a demandé à Serge Nedjar de fournir des preuves de ses dires. De son côté, le directeur de l’information et des sports de Radio France, Vincent Giret, a dénoncé des accusations "démagogiques et opportunistes". Il les estime particulièrement mal venues de la part d’une chaîne qui fait régulièrement l’objet de mise en garde de la part du CSA. Et dont l’un des polémistes, Eric Zemmour, a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine.

Les fans de "Koh-Lanta" seront gâtés en 2021.

TF1 proposera deux saisons du jeu d’aventure, dont une all-stars, selon "Le Parisien". Les fidèles du jeu d’aventure pourront y retrouver d’anciens candidats emblématiques, dont on ignore pour l’heure l’identité. Cette saison sera proposée au deuxième semestre tandis que la première, tournée en Polynésie française fin 2020, devrait être mise à l’antenne avant le printemps. On a contacté la société de production ALP pour en savoir plus, mais elle n’a souhaité ni confirmer, ni infirmer l’info du "Parisien".

Début d’année chargée pour Vianney.

Le chanteur est le prochain invité de "Rendez-vous en terre inconnue". Vianney a publié une photo de lui sur les réseaux sociaux avec les yeux bandés, à l’aéroport, avant de s’envoler aux côtés de Raphaël de Casabianca pendant quinze jours. On le retrouvera donc prochainement en prime sur France 2 mais aussi sur TF1 puisqu’il est l’un des coaches de la prochaine saison de "The Voice".

Lui aussi, on le verra prochainement en prime sur France 2 : Laurent Gerra sera le héros d’une fiction policière pour la chaîne.

L’imitateur se glissera dans la peau d’un policier suisse dans "Noir comme neige", un téléfilm dont le tournage débutera ce mercredi. C’est ce qu’a annoncé ce week-end "Le Parisien". C’est la cinquième fois seulement que Laurent Gerra enfile la casquette de l’acteur, et la troisième pour France 2.

Les très mauvais chiffres du box-office mondial en 2020.

Les recettes se sont effondrées de plus de 70% par rapport à 2019, suite aux fermetures de dizaines de milliers de salles à cause du COVID. Dans le monde entier, elles ont atteint un peu moins de 10 milliards d’euros, contre 35 milliards l’année précédente. Les États-Unis ont été particulièrement touchés avec moins de deux milliards d’euros de recettes, soit 80% de baisse sur un an. Pour la première fois, la Chine leur est passée devant pour devenir le premier marché mondial avec 200 millions d’euros d’avance. La Chine n’a pourtant pas été épargnée avec des recettes en chute de 70% sur un an. Mais elle peut se targuer d’avoir réussi un autre exploit : pour la première fois, un long-métrage chinois se classe en tête des films les plus lucratifs de l’année : il s’appelle "Ba Bai" et a généré plus de 360 millions d’euros de recettes.

Et en France ?

En France, on parle en entrées, pas en recettes, mais la chute est tout aussi terrible. Les chiffres avaient été publiés mi-décembre : 65 millions de billets vendus contre 213 millions en 2019, c’est 70% de baisse.