Blanquer met les points sur les "I" aux profs

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.

Il y a une semaine, plus de 300 professeurs signaient une tribune. Ils indiquaient ne plus vouloir enseigner, féminisme oblige, la fameuse règle qui dit le masculin l’emporte sur le féminin.

Tribune qui a crée un émoi dans la classe politique. Que disent ces profs ? Ça suffit que le masculin l’emporte sur le féminin dans la grammaire, ils préfèrent la règle de la proximité. Exemple, au lieu de "Grégoire et Raphaëlle sont brillants" cela donnerait "Grégoire et Raphaëlle sont brillantes", on accorde avec le sujet le plus proche. Depuis le débat fait rage et pourquoi on ne changerait pas ? Le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin, mais non, le masculin c’est neutre et franchement être neutre, il n’y a pas de quoi faire le fier. Bref, si Jean-Michel Blanquer avait dès la publication dit qu’il n’était pas d’accord. Lors des questions au gouvernement ce mercredi, il a carrément sifflé la fin de la récré. Liberté pédagogique d’accord mais le programme c’est le programme

Le ministre de l’Éducation nationale a été ovationné sur la plupart des bancs de l’Assemblée, c’est suffisamment rare pour être souligné. Une sorte d’union nationale autour du Bescherelle. Jean-Michel Blanquer a insisté : il est féministe lui aussi, mais les combats se jouent ailleurs. Il est déjà suffisamment compliqué d’apprendre aux enfants le français et notre langue est notre bien le plus précieux, a-t-il dit, rappelant lyrique que la France a comme emblème une femme Marianne, que le plus beau mot de la langue française est féminin : la République.

Et puis surtout, au niveau pratique, si tous les élèves n’appliquent pas les mêmes règles on ne s’y retrouvera pas. Une chose est certaine, la langue française est un sujet explosif. Souvenez-vous des polémiques sur la simplification de l’orthographe, un bel attachement finalement.