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La presse quotidienne revient ce mardi sur l'annonce de la candidature de Manuel Valls à la présidence de la République.

Ce matin en Une de vos journaux c’est menton carré.
Le Courrier Picard : Valls entre dans la danse.
Le Midi libre : Valls, barre à gauche et cap sur l’Élysée.
Le Figaro : Le candidat Valls fait les yeux doux à la gauche.
Aujourd’hui en France : La gauche cherche son patron.
Libération élargit à l’Europe : Deuxième gauche cherche second souffle.
Et la Croix nous le rappelle : A Mossoul, les civils paient le prix fort.

Valls

Encore un collaborateur qui s’émancipe, nous dit le Monde. Ce qui se paye de l’obligation de caresser dans le sens du poil toute cette gauche à laquelle il s’est confronté. Voilà qui occupe à peu près tous les éditoriaux. Étonnante ambiance, comme si l’exécutif, tout à coup était vacant. C’est Guillaume Tabard qui le remarque dans Le Figaro. On va nommer un Premier Ministre pour cinq mois. "Il sera difficile d’exister au service d’un Président vis-à-vis duquel les Français ont d’ores et déjà tourné la page. C’est un détail qui ne trompe pas : dès l’annonce de sa non-candidature, tous les médias se sont lancés dans l’analyse de son bilan. Sur le plan strictement institutionnel, sa décision aboutit pourtant à l’inverse : pas candidat signifie président jusqu’au bout". Mais cette étrange accélération du temps médiatique ne semble pas déranger la presse.

Ailleurs en Europe

Le Monde revient en Une sur les inconnues de l’après-Renzi. Et L’Opinion diagnostique une panne générale de la gauche ou plus exactement de la sociale démocratie. Comme le souligne un politologue dans Libération, "les socio-démocrates font face à une contradiction majeure. Ils assument de jouer le jeu de la mondialisation néo-libérale et prétendent en retirer des bénéfices pour mener des politiques de réparation sociale. Or, cet ordre produit des inégalités". Mais c’est un article de Luc Rosenzweig sur Causeur qui remarque que la Chancelière Angela Merkel a réussi à enterrer un à un ses partenaires européens. Donald Tusk, David Cameron, Matteo Renzi, François Hollande… et Rajoy ne se portent pas mieux. Ils étaient pourtant tous là en septembre 2015 quand elle a décidé d’abord d’ouvrir les vannes de l’immigration en Europe puis de les refermer en allant seule négocier avec Erdogan. "Merkel est aujourd’hui la reine d’une basse-cour européenne entourée de canards boiteux. Elle sera peut-être réélue car les Allemands lui sauront gré d’avoir fait passer leurs intérêts immédiats avant tout, mais elle risque fort de se retrouver, aux yeux de l’histoire, comme le fossoyeur en chef de l’utopie européenne".

Écoles

La semaine dernière, c’était l’enquête Timss sur les mathématiques. Cette semaine, c’est Pisa. Comme l’annonce Le Parisien, les résultats ne seront encore pas brillants. Les Échos y consacrent une page avec les commentaires d’Eric Charbonnier, de l’OCDE, et de François Dubet, sociologue. Ceux qui, depuis 30 ans, glosent sur la descente aux enfers de l’éducation nationale et conseillent les gouvernements, de droite comme de gauche. Gageons qu’ils seront là dans trois ans pour la prochaine.

Se changer les idées

Le site Le comptoir, outre ses réflexions sur la décroissance ou sur le gaullisme liquide de François Fillon, nous propose deux articles consacrés à Jack London, socialiste, pessimiste et visionnaire, en particulier une analyse de ce roman magistral, Martin Eden, sorte de fausse autobiographie, tragédie d’un homme qui se hisse hors de sa classe sociale par le savoir et découvre la vacuité de ce monde qui l’impressionnait en même temps que l’impossibilité de revenir à son statut d’origine. De son héros suicidé, Jack London disait : "Il est mort parce qu’il était individualiste, je vis parce que j’étais socialiste et que j’avais une conscience sociale".

 

Il y a les critiques du progrès, Jack London ou d’autres et il y a ceux qui nous le font aimer. Dans Le Parisien, c’est l’invention qui nous manquait. Une start-up normande vient de créer l’appli pour bénir vos proches. Une photo, et l’écran dessine la forme d’une croix ou même d’un cœur pour les non-croyants. Parce qu’il n’y a pas de raison qu’ils soient privés de bénédiction. Un clic et le cliché est partagé sur les réseaux sociaux. Et un start upper gagne de l’argent avec votre spiritualité virtuelle. Quand on pense qu'il y en a qui critiquent la modernité et le social libéralisme.

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