Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
À la Une ce jeudi matin, le Black Friday. Cette opération commerciale qui démarre demain et fait la Une de l’Est Républicain . Black Friday toujours plus fort ou la Une de Nice Matin, le Black Friday avec sa folle course aux promos a lieu cette année sur fond de crise des "gilets jaunes" et du pouvoir d’achat . Le Black Friday dont le Dauphiné nous rappelle les origines et le principe . Une opération commerciale américaine importée en France en 2014 par des grandes enseignes comme Auchan ou la Fnac. Pourquoi un vendredi ? Parce qu’aux États-Unis, le Black Friday a lieu le 4e jeudi du mois de novembre, au lendemain de Thanksgiving, un vendredi donc. Pourquoi un vendredi noir ? En raison du chaos qui entoura cette journée consacrée aux achats en 1951 : des bouchons et des routes bloquées. Des bouchons et des routes bloquées, c’est ce qui inquiète les commerçants et les grandes surfaces dans l’Est Eclair ce matin qui redoutent la prolongation du mouvement des Gilets Jaunes ce week-end . Alors effectivement, demain c’est Black Friday, mais ce Black Friday pourrait être plus noir que prévu.
Cinq milliards de chiffre d’affaires attendu ?
Les Français devraient dépenser cinq milliards d’euros durant le Black Friday, nous annonce le Midi Libre ,cinq milliards d’euros dont plus de 20% se feront sur Internet. Du côté des magasins en dur, on s’attend à une progression de 6% par rapport aux ventes de l’an dernier. Pour le Parisien Aujourd’hui en France, un Français sur deux est aujourd’hui fédéré par ce Black Friday . Alors un week-end ébouriffant peut-être, mais qui risque d’être ébouriffé par les "gilets jaunes", si on en croit l’Est Eclair qui décompte des diminutions de chiffre d’affaires ces derniers jours allant de 5% à 70% pour certains magasins bloqués . Le Télégramme évoque la possibilité d’un appel au blocage du Black Friday lancé sur internet où l’on peut lire "En empêchant les clients de se rendre dans les commerces, on va faire crier tout le monde. Les enseignes, les commerçants et les clients. Le gouvernement ne pourra pas y être insensible et faire la sourde oreille". On saura donc assez vite si les "gilets jaunes" transforment ce Black Friday en Yellow Friday, en vendredi jaune.
Les Français s’appauvrissent.
L’Observatoire des conjonctures économiques publie une information reprise par Sud Ouest. Les Français se sont appauvris entre 2008 et 2016, ils ont perdu 440 euros de revenu disponible par an . Les premières victimes ? Les bas salaires, les smicards et les 10% de plus riches. Pour les premiers, c’est à cause de la crise et pour les seconds, à cause de la nouvelle tranche d’impôt à 45%. Et les mesures gouvernementales ? Selon le directeur adjoint de l’OFCE interrogé par le Parisien-Aujourd’hui en France elles ont permis de limiter la casse pour les plus pauvres , ils n’ont perdu "que" 140 euros en 2017. La belle affaire.
Absentéisme et quête de sens ?
Les absentéistes toujours plus nombreux font la Une du Parisien Aujourd’hui en France. Ces Français qui ne vont pas bosser coûtent 100 milliards d’euros à l’économie explique l’Institut Sapiens et ce ne sont pas les fainéants que l’on croit . Un tiers s’absente pour raison de santé ou de maternité, mais pour deux tiers, la cause est plus profonde : condition de travail dégradées, burn out, management et organisation du travail défaillants . Alors les Français cherchent du sens ailleurs que dans le job et la conso. Ceux qui le peuvent changent de vie comme ce couple de Lorient qui a racheté le phare de Kerbel dans le Morbihan pour y faire un gite rural. Comme les visiteurs du 15e salon du livre gourmand de Périgueux qui se tiendra ce week-end et pour qui, se nourrir bien est un choix de société, un acte politique nous dit Sud Ouest . Comme José Belmont en Une de la Provence, champion de boxe dans les années 50, qui remet ses gants et remonte sur le ring à 95 ans . Des Français qui ne sont pas ceux que l’on croit, titre le magazine Olik, un supplément tout en schéma et infographie d’Alternative économique qui tire le portrait d’une France moins bloquées, moins coincées qu’on ne le croit.
Les bronzés ont 40 ans.
40 ans après Balasko et Jugnot, couple de français moyens dans les Bronzés ça le fait toujours. 1978-2018 c’est l’anniversaire des Bronzés de Patrice Leconte, l’occasion pour le Télégramme de retourner visiter en Côte d’Ivoire le village d’Assouindé où fut tourné le film il y a 40 ans . Thomas Touma, hôtelier local, était employé du village vacances et nous fait la visite. Tout est en ruine, il ne reste pas grand-chose. On a les boules, un collier de boules. Heureusement il reste le film, les éclats de rire et un générique.