Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.
Ce matin à la Une de vos journaux, le refrain qui s’impose c’est un peu "on nous cache tout, on nous dit rien". Et cette question dans le Parisien-Aujourd’hui en France : "Pourquoi la taxe d’habitation ne baisse-t-elle pas partout ?" . Une mauvaise surprise pour le Figaro . "Qui sont les gagnants et les perdants ?", se demande le Midi Libre alors que l’Opinion ironise sur "l’effet boomerang" d’une baisse d’impôt dont seront exclus près de 6.000 communes en France . On nous cache tout on dit rien en Une de Libération également où des profs lancent l’alerte à l’amiante . Il y a tout ce que l’on nous cache d’un côté mais de l’autre il y a un président qui balance ses vérités explosives aux Français dans Challenge .
Taxe d’habitation : 6.000 communes l’augmentent au lieu de la baisser.
Deux hommes s’opposent ce vendredi matin dans deux journaux, un duel France d’en bas contre France d’en haut, un duel communes contre État. Dans Le Parisien Aujourd’hui en France, Philippe Laurent, expert en fiscalité locale, secrétaire général de l’association des maires de France et maire de Sceaux explique pourquoi plus de 6.000 communes françaises ont du relever le taux de la taxe d’habitation, quand sur nos avis d’imposition l’État annonce une baisse de 30%. Philippe Laurent dit en substance que l’État ne peut pas réduire les dotations aux collectivités et s’étonner qu’elles ne s’alignent pas sur la baisse d’impôt annoncée. "Nous avions dit que cette baisse n’était pas tenable", insiste l’élu local. Car pour garantir le niveau de service et d’investissement dans les communes, certains maires n’ont pas d’autres choix. Dans le Figaro, Gérald Darmanin lui répond indirectement . "Les communes où la taxe augmentent sont moins nombreuses cette année que l’an dernier, sur les 23 millions de Français qui paient la taxe, 18 millions profiteront d’une baissent de 200 euros en moyenne". Le ministre des Comptes publics va jusqu’à citer l’exemple de Sceaux, histoire de rappeler que seules 55 communes de plus de 10.000 habitants ont voté des hausses de taux. Ou comment le ministre et le maire communiquent par journaux interposés. Et Darmanin de conclure, "entre les baisses de taxe d’habitation et les baisses de cotisations sociales octobre sera le mois de la baisse d’impôts et des promesses présidentielles tenues".
Val de Marne, des profs lancent l’alerte à l’amiante.
Ils manifesteront ce vendredi pour pointer le risque lié à l’amiante dans leur établissement. "La santé de mes élève est menacé" explique Cédric, prof de physique chimie, à Libération. Mercredi, avec la majorité de ses collègues, il refusait de rejoindre sa classe. Derrière ce cas particulier pour lequel le rectorat assure qu’il n’y a aucun risque immédiat, Alain Bobbio (président de l’association nationale des victimes de l’amiante) confie à Libération qu’il y a un vrai problème de l’amiante dans les écoles du pays . Et "le danger n’est pas derrière nous, dit-il, mais il s’aggrave à mesure que les bâtiments scolaires vieillissent".
Impôts, amiante, risques sanitaires, plus personne ne veut être ministre.
L’Humanité qui se demande ce que dissimule la mise à l’arrêt le 12 septembre dernier de 300 machines à transfuser . La réponse : un dysfonctionnement qu’il a fallu plus de deux ans à démontrer, à dénoncer et à obtenir des autorités. La taxe d’habitation, l’amiante dans les écoles, l’insécurité sanitaire, qui voudrait aujourd’hui être ministre pour gérer les risques ? Les accusations de cacher la vérité, disons-le, les emmerdements ? "Ministre non merci", titre ce matin l’Opinion sur la crise des vocations ministérielle. Il est désormais plus chic de mettre en scène son refus du job que d’accepter un marocain.
Le job d’avenir, chief happiness officer
En fait le job d’avenir c’est pas ministre, le job d’avenir est en Une des magazines Néon et de l’Éco qui cible les jeunes et s’intéressent tous les deux au métier de Chief Happyness officer, ce cadre responsable du bonheur des salariés dans l’entreprise. C’est un peu comme les hebdos qui, cette semaine, ont tous fait la Une sur le responsable en chef du bonheur des Français. "Macron ce que les Français disent de lui" l’Express, "Macron chez le psy" pour l’Obs qui a demandé à la crème des analyste français de se pencher sur le narcissisme, l’égo bref sur le cas Macron. "Macron le Teigneux" c’est Le Point. "Macron ses vérités explosives" dans Challenge . Macron, Macron partout Macron, c’est à croire que la presse a oublié que le président a aussi un prénom.