Publicité
Publicité

Sérénité, optimisme et espoir dans la presse du 1er septembre

Le coup d’œil d’Eugénie Bastié

1 septembre 2017

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Chaque jour, Marion Lagardère scrute la presse papier et décrypte l'actualité.


Dans la presse ce matin, la confiance, le bonheur et l’espoir…

Il faut croire qu’Emmanuel Macron a été entendu. Ce vendredi, pas "d’esprit chagrins", vos journaux sont optimistes et cette séquence "ordonnances" est réussie. "On les imaginait surgir dans une immense déflagration, or", résume Yves Harté dans Sud-Ouest, "ce n’est pas du tout ce qui s’est produit". "Pierre Gattaz est serein et la CGPME affiche le sourire des jours heureux", ajoute Patrice Moyon dans Ouest-France. Dans l’Opinion, Nicolas Beytout salue "des réactions syndicales pour la plupart mesurées". "Et même si la CFDT et FO se méfient, Matthieu Verrier dans la Voix du Nord souligne que "ces deux syndicats n’entendent pas mettre de bâtons dans les roues de Muriel Pénicaud".

Sérénité, optimisme…

Nombre de vos journaux font le point sur "ce que la réforme change pour vous". Le Parisien détaille sept points positifs pour les entreprises, trois pour les salariés. Sur la page d’à côté, on donne la parole au petit patron : "j’aime l’esprit de cette réforme. On sort enfin de Zola, ses mines et ses ouvriers illettrés !" Le petit patron qui dit tout de même regretter l’augmentation des indemnités de licenciement : ça coûte trop cher et ça ne va pas empêcher les licenciements. Bon… le PDG casse l’ambiance…

Les Echos insistent pourtant sur "le choc de confiance à venir pour l’acte d’embauche". "Longtemps victimes, les chefs d’entreprises se voient enfin donné raison", écrit Jean-Francis Pécresse, "le code du travail était l’une des principales barrières à l’emploi, elle est en passe de tomber". 

Dithyrambiques Les Echos, qui dans la catégorie "optimisme" nous apprennent aussi qu’en parallèle, "la crise est bien finie" : et pour cause, "le premier semestre a été faste pour les entreprises du CAC 40 (…) les champions de la bourse de Paris ont dégagé plus de 50 milliards d’euros de profit sur un seul semestre, autrement dit autant que sur toute l’année 2013". Conclusion : "les profits record de 2007, 96 milliards d’euros, ne paraissent plus inatteignables".

Optimisme donc, même si tout le monde n’est pas de cet avis….

Comme Laurent Joffrin dans Libération : "Le nouveau monde macronien aura donc pour effet de faciliter les délocalisations en réduisant le périmètre d’appréciation des difficultés de l’entreprise au seul territoire national. Étrange modernité… qui consiste à faire droit aux revendications les plus éculées, du Medef". Libération dont la photo de Une présente un Macron tout sourire, serrant la main de Pierre Gattaz sous le titre "merci Macron". Etat d’esprit partagé par l’Humanité pour qui "les salariés ont tout à perdre" : "le code du travail n’a de sens que s’il sert à les protéger de la position dominante de l’employeur, or la ministre fait table rase des fondements de plus d’un siècle d’histoire sociale".

C’est qu’il y a "table rase" et "table rase". Alors face à ça, que faire ? Organiser la contestation sociale dans la rue, répond l’Huma, qui rappelle qu’en 1996, Juppé a bien renoncé au volet sur les retraites publiques, et que le CPE a lui aussi été abandonné par Villepin en 2006. "Preuve qu’une loi scélérate peut être abrogée, à condition que les mouvements sociaux remportent le bras de fer, c’est tout l’enjeu des mobilisations à venir". 

Espoir et optimisme, c’est aussi le credo du pape François qui fait sa rentrée avec un livre intitulé "Politique et société"

C’est une série d’entretien avec le chercheur Dominique Wolton, et Le Figaro Magazine en publie "en exclusivité mondiale" les bonnes feuilles sous ce titre inquiet : "le pape est-il de gauche ?" Une anxiété que l’on comprend mieux en lisant quelques extraits. Sur les réfugiés d’abord : "notre théologie est une théologie de migrants", explique le pape, "Jésus lui-même a été un réfugié". Il faut se poser la question de savoir "pourquoi ces migrants quittent leur terre ? À cause de la guerre, et à cause du manque de travail, parce qu’ils sont exploités… Je pense aux Africains. L’Europe a exploité l’Afrique ! Je ne sais pas si on peut le dire, mais certaines colonisations européennes… oui, elles l’ont exploité".

Le pape est-il de gauche, donc ? Sur la culture européenne, il explique que "l’Europe a d’importante racines chrétiennes, c’est vrai, mais ça n’est pas suffisant pour la définir. D'ailleurs, en espagnol par exemple, 40% des mots sont arabes". Dernière question plus personnelle : "avez-vous rencontré des femmes qui vont ont marqué ?", "oui", répond François, "il y en a une qui m’a appris à penser la réalité politique et elle était communiste". Arrêtez tout ! Le pape ? communiste ? "On me l’a dit une fois", répond-il, "mais non, les communistes, ce sont les chrétiens, les autres n’ont fait que nous voler notre bannière". De quoi faire faire une bonne syncope à Laurent Wauquiez, portraituré par le même Figaro Magazine quatre pages plus loin…
Enfin, optimisme et espoir aussi pour les enseignants…

Oui, parce qu’on parle souvent du malaise de l’Éducation Nationale, mais tout n’est pas si sombre. C’est ce que veut retenir Télérama qui propose un dossier sur "les jeunes profs". "Ils s’estiment mal préparés, mais grâce aux groupes de paroles et à un outil vidéo, mis en place dans certaines académies, les débutants se sentent enfin épaulés". Même tonalité dans Le Parisien où les intéressés témoignent : "prof, oui… et très heureux de l’être !"

Un dernier mot d’espoir pour les fans de science-fiction, avec cette enquête dans l’Usine Nouvelle sur les transports du futur : "Airbus va tester dès 2018 les premiers prototypes de CityAirbus, son taxi volant". Alors esthétiquement, rien à voir avec la DeLorean de "Retour vers le futur". Ça ressemble surtout à une capsule portée par un drone géant à quatre hélices.

Et ça n’est pas le seul modèle puisque Le Monde évoque aussi un autre projet conçu par une start-up sino-américaine. "Imaginez un drone", écrit le journal, "gros comme une petite citadine, capable de rouler et de voler. Vous le faites venir avec votre smartphone, vous cliquez sur une destination, montez à bord et c’est parti pour un vol spectaculaire". Le prototype sera testé en fin d’année à Dubaï. Combien de centrales nucléaires ou de batteries au lithium non-recyclables pour faire voler ces engins, l’histoire ne le dit pas… Mais on a bien le droit de rêver.

Animateurs associés
Publicité
En lien avec cette émission
Guillaume Lariche
Société

Europe 1 soir week-end

Guillaume Lariche

Entourée des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, Guillaume Lariche analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.

Eliot Deval.
Société

L’Heure des Pros

Eliot Deval

Du lundi au vendredi juste après la matinale de Dimitri Pavlenko, place à L'Heure des Pros. Présentée par Pascal Praud, entouré d'éditorialistes, il revient entre 9h et 9h30 sans concession sur tous les sujets au cœur de l'actualité.<br /> <br /> Eliot Deval remplace Pascal Praud

Cabannes
Société

Punchline

Thierry Cabannes

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire avec les récits et interviews de Virginie Girod. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Jean-Pierre Foucault.
Société

Jean-Pierre Foucault et vous

Jean-Pierre Foucault

Jean-Pierre Foucault revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Une émission durant laquelle VOUS avez la parole. Vous pouvez réagir en appelant le 01.80.20.39.21 (appel non surtaxé) ou sur les réseaux sociaux d'Europe 1 (Facebook , X et Instagram).

Europe 1
Société

Europe 1 Midi week-end

Véronique Verdin

Dans Europe 1 Midi week-end, Véronique Verdin fait en 30 minutes, un tour complet de l'actualité nationale et internationale avec la rédaction d'Europe 1 et ses invités.

Europe 1
Société

Europe 1 Matin week-end

Véronique Verdin

Chaque samedi et dimanche, de 6h à 9h, Véronique Verdin, entourée des journalistes de la rédaction et des chroniqueurs de la station, vous propose un point complet sur l'actualité pour mieux la comprendre. Un rendez-vous incontournable pour commencer votre week-end. Culture, société et évasion seront également au programme de ces trois heures.

Mael Laurent
Société

Europe 1 Nuit Week-end

Maël Laurent

Les vendredi, samedi et dimanche, la rédaction d'Europe 1 vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

lemer
Société

Europe 1 Matin

Alexandre Le Mer

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Alexandre Le Mer, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Société

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.